Gamescom 2018 – Dying Light: Bad Blood

Encore plutôt méconnu il y a de cela quelques années, le studio polonais Techland est passé de l’ombre à la lumière à la suite de seulement deux titres au succès relativement inattendu. Dead Island d’abord, qui avait réussi à créer une hype autour d’un trailer aussi réussi esthétiquement parlant qu’éloigné du produit final. Un produit final qui avait d’ailleurs rencontré un succès commercial et beaucoup moins critique. Et ensuite Dying Light, un jeu à la première personne qui mélangeait les combats au corps à corps (pas formidables, il faut bien le dire) de Dead Island avec les déplacements en parkour de Mirror’s Edge dans un monde ouvert zombifié. Lui aussi fut un énorme succès, un peu à la surprise générale d’ailleurs. Fort de cette réussite, Techland a maintenant décidé de séparer en deux l’avenir de sa franchise. D’un côté Dying Light 2, et de l’autre Dying Light Bad Blood, un DLC gratuit de Dying Light, sur lesquels nous avons pu mettre les mains lors de cette Gamescom.

14,5 millions d’exemplaires vendus du premier Dying Light, voilà un succès à faire rougir d’envie les plus grands éditeurs. C’est d’ailleurs avec une bonne humeur très américaine (comprenez qui parait très factice) que le responsable marketing polonais nous présente ces chiffres. Et avec plus de 500’000 joueurs qui se connectent au jeu par semaine, il est vrai que Techland aurait eu tort de ne pas exploiter un petit peu cette grosse base de fans. Dying Light: Bad Blood est ce que les développeurs appellent un « Brutal Royale », à savoir une relecture un peu différente des fameux modes Battle Royale qui poussent actuellement comme des champignons sur du bois mort. Simple stratégie marketing afin de se détacher de la masse ? Oui et non, dirons-nous.

Le principe de Bad Blood est simple: douze joueurs débarquent sur une map ouverte et un seul d’entre eux peut survivre en utilisant les mécaniques de Dying Light. Le petit twist cependant, c’est que le jeu ne propose pas seulement du PvP, mais également du PvE. Comprenez que les douze joueurs ne sont pas seuls sur la map, les zombies (ou infectés, ou consommateurs de produits Apple, appelez-les comme vous voulez) sont également présents en groupe, toujours massés autour de ce que les développeurs ont appelé des ruches.

Car pour sortir vainqueur d’une partie de Bad Blood, il va falloir récolter du sang que l’on récupère dans lesdites ruches. Une fois assez d’hémoglobine récupérée, un hélicoptère vient chercher le joueur plein de sang dans à peu près deux à trois minutes, et pendant ce laps de temps, le jeu va prévenir les autres joueurs encore en vie de sa location exacte sur la map afin qu’ils puissent l’empêcher de s’enfuir avec le précieux liquide rouge. Un concept assez efficace d’ailleurs, créant des parties relativement courtes pour du battle royale (environ quinze à vingt minutes) et surtout proposant une variété de dangers autour de nous.

Plus la ruche contient de sang, plus les ennemis autour d’elle sont puissants et plus il est donc risqué d’aller le récupérer. Alors que faire ? Y aller comme un bourrin ? Attirer les zombies dans un piège ? Laisser les autres joueurs récupérer du sang avant de les attaquer sournoisement par-derrière ? C’est vous qui voyez. Sachez cependant que plus un joueur récolte de sang, plus il monte en niveau et plus il devient donc puissant et tanky.

Dying Light Bad blood inscription

Alors, on s’inscrit?

Les deux parties se sont avérées assez amusantes d’ailleurs, avec malgré tout un assez gros bémol. Car je ne comprends pas bien la portée stratégique du système de combat de Dying Light dans une situation de PvP. Un bouton pour attaquer, un bouton pour parer, c’est ce que propose le jeu. Alors, pourquoi attaquer le premier si les deux joueurs sont en position de défense ? Si l’on sait pertinemment que l’autre joueur va se trouver alors en situation de force après avoir repoussé notre attaque ? Je ne sais pas. Cela donnait, en tout cas, des situations dans lesquelles un affrontement PvP, mis à part la précision toute relative des coups, se résumait à s’observer et à se tourner autour en attendant que l’autre joueur attaque. Voilà. Peut-être qu’un joueur plus expérimenté aurait mieux tiré son épingle du jeu, mais à mon niveau, c’était le gros regret que j’ai à adresser à Bad Blood. Le combat n’est vraiment ni bon, ni très intéressant.

Sinon le parkour fonctionne bien, les maps sont très étriquées, les zombies font des jolis bruits de zombies et le concept a l’air assez amusant et bien exécuté pour se marrer quelques parties durant et apporter un peu de variété à tous les Battle Royale qui sortent sur le marché.  Quant à savoir si le jeu tiendra sur la longueur, ça, c’est une autre histoire.

Sortie prévue pour la fin de l’année sur PC, Xbox One et PS4.

Author: Monsieur Plouf

Chroniques de Monsieur Plouf Série de critiques vidéoludiques http://www.youtube.com/user/ChroniquesMrPlouf

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