Service raté! [Top Spin 2K25]

Avec Top Spin 2K25, on espérait enfin un bon jeu de tennis après le légendaire et indépassable Virtua Tennis sur la Dreamcast du grenier. Mais voilà, il s’avère être un total ratage. Comme l’éternel retour de Wawrinka, ça ne passe pas! Des graphismes dignes d’un retour dans les années 90, un gameplay frustrant et la voix irritante de McEnroe: tout y est pour nous donner envie de lancer la raquette, pardon la manette.

D’abord, parlons des « graphismes ». La PS5 désormais en mode quasi photoréaliste pour les jeux AAA, maintenant que ses processeurs sont maîtrisés par les développeurs, a été largement sous exploitée. Et on reste poli. Top Spin 2K25 nous ramène à l’époque des pixels grossiers, des couleurs flashy et des textures sans relief. Les rendus des joueurs ressemblent à des mannequins lissés et botoxés et les terrains, à des bouts de carton mal peints. On dirait presque une démo technique d’un jeu qui n’a pas été finalisé, ou d’un portage paresseux de la Xbox 360. Pire, en regardant Top Spin premier du nom, sur la première Xbox, on a l’impression de voir un meilleur rendu général. Pour mémoire, c’était en…2003! Mais comment Federer, pardon Dieu, a pu se commettre dans un titre aussi pourri ? (Peut-être l’argent… allez savoir !)

 

Top Spin 2K25 Federer

Roger tout moche! Mais pourquoi s’est-il commis dans un tel jeu?

 

Un gameplay à s’arracher les cheveux

Ensuite, le gameplay. Ah, le gameplay ! Si vous aviez l’intention de ressentir l’excitation d’un match de tennis, vous allez plutôt ressentir la frustration de jouer à Pong avec une raquette trouée. Les commandes sont aussi réactives qu’une patate molle, et les coups manquent de précision. C’est contre-intuitif, complexe, on ne sait pas pourquoi certains coups passent, d’autre jamais. Tout a été mal pensé au niveau du gameplay. Il faut à la fois viser le coin du terrain, tout en donnant de l’effet, tout en dosant la force, tout en gérant le bon timing. Crampe assurée et surtout, tout a été pensé, conçu pour empêcher les coups intuitifs! On se retrouve à faire des fautes bêtes et des coups hasardeux, ce qui rend le jeu plus frustrant qu’amusant. Franchement, l’ancêtre de 2003 fait figure de chef-d’œuvre à côté de cette catastrophe.

 

Top Spin 2K25 court

Visuellement, de loin ça va, ça se gâte quand on tente un coup précis de près.

 

Ça commençait pourtant très bien. La prise en main se fait direct en plein match sur des points cruciaux. C’est prometteur, on a envie d’avancer. Vient ensuite la phase de création de joueur, tout ça est assez laid, mais passons.

Même le tuto qui s’en suit est rapidement lassant, répétitif ad nauseam, avant de devenir injouable, les contrôles sont imprécis, illogiques et il faut les exécuter à la microseconde. À côté de certaines épreuves du tuto, les boss de Elden Ring Shadow of Erdtree passeraient presque pour du casual gaming. Top Spin 2K25 est par moment juste injouable. Impossible!

Une ambiance sonore insupportable

Et que dire de la voix de notre coach adoré, John McEnroe ? Eh bien, préparez-vous à grincer des dents. Sa voix est tellement irritante qu’on préfèrerait encore écouter un disque rayé. Ses commentaires sont répétitifs, agaçants et donnent envie de jeter la manette par la fenêtre. Si on ne l’a pas déjà fait avant ! Mais que diable venait-il lui aussi faire dans cette galère ? (Peut-être aussi l’argent ?)

 

Top Spin 2K25 battle pass

Mauvaise pioche…

Finale de Grand blême

En résumé, Top Spin 2K25, c’est un peu comme aller à un rendez-vous romantique avec son ex, pour se rendre compte que tout a bien changé, que plus rien ne colle. Triste, moche et frustrant. On espérait un retour gagnant du tennis virtuel, et on se retrouve avec un jeu qui mérite à peine  le bac des soldes.

Note : 3 services filet sur 10, out !

Testé sur PS5, également disponible sur PS4, Xbox Series X et PC.

 

Author: Professeur Zorglub

On s’en doute : c’est un pseudonyme. Mais l’anonymat est nécessaire, tant ses propos pourraient mettre en danger son entourage. Étudiant brillant du M.I.T. (Marché Iconologique de Troistorrents), il est rapidement repéré par la CIA (Communauté Intransigeante d’Analyse) qui lui propose un poste infiltré dans le milieu du jeu vidéo. Cela fait donc des années qu’il est présent sur le terrain, il connait les ficelles et on ne la lui fait pas. Tour à tour baroudeur bougon, expert en croissants au jambon, mais néanmoins épicurien, sa palette de compétences de joueurs va de la console au PC, en passant par la montre Casio. De cette vénérable expérience, les bleus lui ont donné le titre de « Professeur ».

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