Soyons réaliste un instant, je n’arriverai jamais à tester MS Flight Simulator 2020. J’ai alors plutôt opté pour une approche dite du lamantin et je vais vous faire part de mes premières impressions quelques jours après avoir reçu le jeu en avance. Car oui, parfois, chez Semper Ludo on reçoit les jeux en avance. Ma promesse est donc la suivante : je deviendrai le meilleur pilote et je reviendrai vous faire LE compte-rendu sur ce jeu. J’y jouerai jour et nuit jusqu’à ce que j’arrive à poser un 747 à Colombier ! Enfin si ma femme, mes enfants et mon travail sont d’accord.
Pour les deux ermites qui viennent prendre des nouvelles du monde uniquement sur notre site, voici un récapitulatif de ce qu’est Microsoft Flight Simulator 2020 (salut Michel, salut André). Premier épisode depuis huit ans, MS flight 2020 c’est la promesse de pouvoir piloter pléthore d’avions sur la planète terre entièrement modélisée. Le tout avec un moteur capable de simuler de manière réaliste la physique, le cycle jour/nuit, la météo et plein d’autres trucs en rapport avec le fait de voler.
Mais c’est beaucoup !
Beau programme, mais est-ce possible ? La réponse est tout simplement oui. Je suis très impressionné du travail accompli par Microsoft et Asobo (le studio français de développement), mais aussi par le pragmatisme de l’approche et la vision à long terme du produit.
Mais c’est réaliste !
C’est simple et efficace, on utilise la technologie qui est disponible. Évidemment, il ne suffit pas seulement d’intégrer plein de parties tierces fournissant les données réelles, de faire tourner des IA et tada ! Le moteur physique est très bon, enfin je crois, difficile pour moi de juger puisque je n’ai jamais réellement piloté un avion. Mais cela semble être le cas. On constate même les contraintes sur les ailes lorsque des vents s’abattent sur l’appareil. Lors de mes escapades en montagnes, j’ai subi les vents ascendants lorsque qu’on s’approche des sommets, c’est vraiment impressionnant. Le tout me parait en tout cas cohérent et à écouter les spécialistes c’est sans faute.
Le travail de modélisation des avions est superbe, notamment les cockpits où tout est interactif. Qui n’a jamais rêvé de presser tous les boutons d’un cockpit au hasard ? J’ai essayé, c’est pas une bonne idée en plein vol. La lumière du soleil couchant qui se reflète sur les vitres et qui s’applique parfaitement sur le tableau de bord donne un sentiment de réalisme impressionnant.
Mes talents de pilotes étant limités, je n’ai pas mis la simulation au niveau réaliste, mais juste en dessous. Il est également possible de la simplifier à l’extrême, ce qui permet au joueur de base de faire des tours sans se prendre la tête. Des tutoriaux sont présents pour expliquer les bases. Pour des notions plus avancées de pilotage, j’ai dû me tourner vers Wikipédia ou des tutos en ligne. Dommage, il serait intéressant d’avoir un peu plus d’apprentissages in-game.
Mais c’est beau !
Graphiquement, Flight Simulator 2020 est impressionnant, même si ma machine ne me permet pas réellement de tout mettre en Ultra. Ça passe en survolant la Gruyère, mais c’est une autre histoire au-dessus de New York. La météo est incroyable, les nuages sont magnifiques. Couplé à la notion de météo en temps réel il y a de quoi s’amuser. Il ne faut toutefois pas s’attendre exactement au profil nuageux que vous voyez depuis votre fenêtre. Parfois même le temps ne correspond pas vraiment. Il m’est arrivé d’avoir grand beau dans le jeu et pourtant des orages éclataient dans le Jura. Le fournisseur MeteoBlue a énormément de données, mais difficile d’être tout le temps précis.
La qualité des cartes satellites permet une superbe vue du sol, en général. Les IA ont fait un bon job pour la modélisation des arbres, routes et bâtiments surtout d’assez haut. Car de près, dans les régions qui n’ont pas été scannées par photogrammétrie, il ne faut pas forcément s’attendre a reconnaître sa maison. La forme des montagnes souffre aussi de ce manque de photogrammétrie.
Mais c’est amusant ?
C’est une simulation, l’amusement de mon côté vient de l’apprentissage de la maîtrise de mon avion et des codes de l’aviation. Le jeu propose des défis de navigation et d’atterrissage ce qui ajoute un challenge au gameplay, avec un classement des joueurs sur la qualité de leur pilotage. Un ajout sympathique. Mon premier contact avec cette simulation fut de même la configuration de mon joystick, reconnu par le jeu, mais qui ne s’est pas donné la peine de me proposer une attribution de bouton par défaut. J’ai réussi a passer cette étape ardue, certainement le premier test de pilote.
Le multijoueur permet de voir les autres joueurs sur la carte du monde (s’ils le désirent). Il est possible de créer des groupes et de partir à l’aventure à plusieurs.
Avec la capacité d’amélioration de ce jeu (avion de chasse, copilote en multijoueur, VR,…), l’ajout d’aéroports, d’avions, de modélisation de régions et plus encore, c’est certainement LA simulation d’aviation civile des dix prochaines années. Mais également un tournant sur l’utilisation et l’intégration de plusieurs services pour la création de jeu vidéo.
Testé sur PC. Également disponible sur et Xbox One et dans l’offre du Game Pass.