Le jeu qui me maltraite [Bravely Default, 3DS]

Pour cause de vacances de ski, c’est une salve de jeux portables dont vous allez entendre parler ces jours-ci. Car oui, je vous raconte ma vie et je prends des vacances et non, je n’embarque pas de console de salon avec. Mais la portable si, faut pas déconner.

 

Bravely Default 3DS décors

Des décors vraiment beaux. Un château d’où s’échappe un sentiment d’apaisement.

Donc après Zelda: A Link Between Worlds et avant Mario Party Island Tour, c’est au tour de Bravely Default de passer à la casserole. Il faut que je me mette à rédiger ce test. Je le traine depuis des semaines et je n’arrive pas à trouver comment le commencer. Ceci est probablement dû au fait que mes contacts avec le jeu et les impressions qui en ont découlées, n’ont pas cessé d’être en dents de scie. En voyant les premières vidéos, j’ai commencé par me dire que ce jeu avait l’air original et que je devais faire l’effort de sortir de mes habitudes. Je lance le jeu et ô combien je suis content d’avoir pris cette initiative! Un style graphique superbe, une musique travaillée, des personnages attachants, même si un peu caricaturaux, un scénario qui s’annonce intéressant, de bonnes heures en perspective! J’ajoute que dès le début, il m’est proposé une vidéo en réalité augmentée (Souvenez-vous de cette fonctionnalité de la 3DS qu’on utilise jamais!) et que le StreetPass propose des interactions bien pensées. Que ce soit dans la gestion d’un village qui se verra petit à petit peuplé par des personnages d’autres joueurs ou par la possibilité d’appeler des joueurs en renforts, j’exalte! Voilà, c’est ça à quoi doit servir le StreetPass! Excellent.

Artwork total 2

Bien vu, l’allure des personnages change en fonction de la classe choisie. Celle-ci peut être changée en tout temps.

 

Bravely Default 3DS combats

Des combats tour par tour dans la plus pure tradition Final Fantasy.

Ma deuxième phase, par contre, dégringole assez vertigineusement. La progression se fait assez facilement, mais ARGH je déteste ces foutus « rencontres aléatoires », si chères à Square Enix et au J-RPG de manière générale. Comprenez une carte, sur laquelle vous vous déplacez du point A au point B et aucun ennemi n’y est affiché. Vous avancez tranquillement quand soudain, c’est le drame, votre écran devient flou et un combat se prépare. Impossible donc de choisir si vous souhaitez affrontez l’ennemi ou non. Tellement frustrant lorsqu’il ne vous reste plus qu’un point de vie et que vous tentez désespérément de rejoindre le marchand de potions le plus proche… Je déchante surtout très rapidement quand je périt 250 fois dans les ruines de Centro, le premier donjon!! Là, je me dis que quelque chose doit m’échapper, que je n’ai pas pu monter en niveau avant et que c’est le gameplay qui doit me faire défaut. Justement parlons-en du « Default » (#PafLaTransition). C’est plutôt rare un jeu dont le titre est un élément du gameplay. Un peu comme si Super Mario, s’appelait Saute sur les ennemis. Bref, les combats en tour par tour de Bravely Default proposent, en plus des actions classiques, les compétences « brave » et « default ». Si la première permet d’effectuer plusieurs actions pendant un tour, la seconde vous place en position défensive mais vous octroie une action en réserve pour le prochain tour. Ça me paraît intéressant, mais à ce point là du jeu, je continue de mourir encore et encore donc je ne saisis pas vraiment l’intérêt. Allez jeu, tu me maltraites, je te balance dans un coin, na!

Bravely Default Game Over

Encore?!! %*&!!

 

Bravely Default 3DS Magie

« Par le pouvoir du prisme lunaire!! »

Après quelques jours de ski (et d’après-skis!), je jette un oeil à ce jeu, tout seul dans son coin, avec ses petits yeux kawaï pleurnichants. Bon ok, t’as gagné, refaisons un essai. Je ressors du fameux donjon-de-l’impossible et mise sur d’éventuelles « rencontres surprises » pour monter en niveau. Cela semble fonctionner. Je passe beaucoup de temps à taper des chauve-souris et je découvre la joie de la fonction « auto » qui gère l’affrontement à la place du joueur. On gagne du temps, mais ces phases perdent aussi complètement leur intérêt. Je peux d’ailleurs regarder des vidéos de chats sous la neige tout en jouant. Je me fais également quelques sous-sous, ce qui me permet d’acheter plus de potions qui coûtent toujours un rein et les multiples personnes que j’ai croisées via StreetPass m’aident à consolider mon village, ce qui me donne accès à plus d’objets. Je remarque aussi, bien cachées, des micro-transactions contre de l’argent réel qui permettent de progresser plus facilement. Très peu pour moi, je ne mange pas de ce pain là! Bon, allez je retourne dans le donjon et… ça marche! Je triomphe de beaucoup d’ennemis, je reprends goût à la vie et je chante Happy avec Pharrell Williams. Mais peu de temps après, boum, j’entre à nouveau dans un cycle de décès en continu. soupir…

Je suis donc face à un dilemme: je comprends ce qui fait la force de ce jeu et objectivement je n’hésite pas à le qualifier d’excellent. Mais subjectivement, je n’adhère pas. Ses mécanismes complexes le sont peut être trop et je ne suis probablement pas assez versé dans l’art du J-RPG. Donc quelle note je lui mets? Objective ou subjective? Bravely Default donne envie de s’enfermer dans un chalet et de se donner le temps pour s’y plonger… plein de temps. Ce n’est pas un jeu qu’on effleure.

Note: 5 cette-note-est-hyper-subjective-en-fait-c’est-un-excellent-jeu! sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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