« Un assassin est un créateur qui n’a pas trouvé son emploi. » – Pennac [Assassin’s Creed Unity, PC]

C’est dommage, j’avais prévu une belle comparaison entre la ligue des champions de football et la licence Assassin’s Creed. A la base c’était plutôt sympa, c’est devenu chiant comme la mort car il s’y déroule, saison après saison, toujours la même chose. Je prévoyais de comparer les essais de l’UEFA et d’Ubisoft de faire en sorte que ça soit intéressant quand même (respectivement fair-play financier + plus de place pour les champions de tous pays pour l’un et retour au gameplay des premiers opus pour l’autre… bref des tentatives de retour aux sources dans les deux cas).

Pour tout vous dire, j’avais même envie de mettre une note plutôt potable à cette nouvelle mouture de simulation de yamakazis complotistes. Mais ça, c’était avant!

Avant quoi? Avant ce matin. Mais pour comprendre, on va avoir besoin d’un bon vieux flashback. J’ai reçu ma version d’évaluation du bestiau quelques jours après la sortie officielle, Internet était à feu et à sang au sujet de cette version de l’assassin. Entre la foule en colère devenue folle par les milliards de bugs qui rendaient le tout injouable, et la tribu des asociaux onlines, adeptes de l’onanisme (les « « « gamers » » ») outrée qu’un vieux politicien puisse, simplement, avoir un avis sur le scenario d’un jeu vidéo, je dois dire que j’ai été pris d’un sentiment protecteur à l’égard de ce pauvre bougre voué aux gémonies par une horde infâme d’excités. Y pouvait-il quelque chose, si ces derniers, avaient décidé d’acheter en avance et par correspondance une énième version d’un titre qui n’offrait plus d’original et d’intéressant que les nouveaux lieux qu’il implémentait, alors qu’ils auraient eu, sans doute, meilleurs temps d’attendre un peu de voir ce que les tests sérieux en disaient (sur un vrai site hein pas ici, quoique…)?

A mort le Roi! Moins de chômage! Plus de crème dans les mille-feuilles! Et un et deux et trois zeros! Je suis Charlie! Pffff y a pas y dire, des qu'il possible d'être debout à gueuler dans la rue, les Parigots sont là.

A mort le Roi! Moins de chômage! Plus de crème dans les mille-feuilles! Et un et deux et trois zeros! Je suis Charlie! Pffff y a pas y dire, dès qu’il est possible d’être debout à gueuler dans la rue, les Parigots sont là.

J’ai donc commencé à jouer avec un sentiment de bienveillance envers ce jeu. Déjà le Paris de la révolution de 1789 (ainsi je vous pose rapidement les unités de lieu et de temps) est magnifique et pouvoir se promener à l’intérieur offre des sensations remarquables. Et quand je parle de l’intérieur, je pense aussi aux bâtiments dont nombres d’intérieurs justement ont été richement modélisés. Ensuite, bon oui, il y avait des bugs mais chez moi ça restait tout à fait jouable. La présence de chouettes quêtes secondaires historiques permet de s’immerger dans le jeu. Les chants révolutionnaires et autres ambiances sonores d’époque aident aussi pleinement à la crédibilité de l’ensemble.

Ceci n'est pas un bug, c'est une feature.

Ceci n’est pas un bug, c’est une feature.

[Intermède coups de pieds dans les couilles]

C’est d’ailleurs là qu’on peine vraiment à comprendre la démarche d’Ubisoft d’avoir disséminé partout dans le jeu des « coffres à loot » qui affichent un joli message nous expliquant qu’ils ne se débloquent qu’à l’extérieur du jeu via une App sur smartphone par exemple #ImmersionDansTonFessierJeuneGredin. Non mais ils sont conscients que de débrancher abruptement quelqu’un de la matrice peut le tuer IRL? Les inconscients! Les malheureux! Les Fous!

Niveau ambiance, y a moyen, comme on dit.

Niveau ambiance, y a moyen, comme on dit.

Enfin… ça restait quand même sympathique comme expérience. Ce n’était pas le jeu du siècle, ça non ! Je m’en doutais un peu, mais on ne tenait clairement pas le pire de la série. Je ne ressentais pas de mécontentement à l’idée de me mettre à y jouer, et ça pour un AsC, c’est bien. Comme j’avais d’autres chats sur le feu (Far Cry 4, Wasteland 2) je me suis dit, « allez je vais être bon prince, je lui laisse deux mois pour se patcher et je test le jeu tout beau tout propre. Ça va être cool et il va révéler tout son potentiel ».

Et là c’est le drame. Ou l’art de bien chier dans la colle.

Ce matin, je relance le jeu. Grosse mise à jour, ça met du temps à démarrer. Les temps de chargement sont étrangement longs, malgré l’installation du logiciel sur mon SSD (c’était déjà le cas mais j’espérais une amélioration). Enfin, dans le jeu… C’est toujours aussi joli… Hop je saute dans une botte de foin… Bon je devais faire quoi déjà? J’ouvre la carte… Ok je suis ici… Je vais aller faire cette mission d’enquête, tiens… Retour en jeu… Mais quoi? Aucune touche ne répond… Sauf celle pour retourner sur la carte, sur laquelle toutes les touches (et boutons) marchent normalement… Retour en jeu, same shit, impossible de faire quoi que ce soit sans quitter via le gestionnaire de taches. Hum ça s’annonce bien.

Je recommence, je relance le bousin et ce coup-ci, ça passe, je retente la mission. Ok ça à l’air de marcher! Je termine la quête et je reçois une nouvelle arme. Cool, je vais aller voir dans les menus pour l’équiper… Et je cherche… Et je cherche encore… Purée, impossible de mettre la main sur ce foutu menu, il a disparu. C’est de la folie! Bon, je retourne en jeu, je vais continuer et je chercherai le pourquoi du comment sur le net plus tard. Et là rebelote, aucune touche ne répond. Rage Quit.

Le fameux menu.

Le fameux menu.

Rage Quit du test aussi.

Sérieux les gars? Deux mois après et c’est encore pire? Pourtant j’étais parti la fleur au fusil en mode bisounours pour « laisser sa chance au produit », malgré la réputation sulfureuse qu’il se trainait. Mais là c’est un trop gros foutage de gueule, je ne peux pas, y pas moyen, poubelle. Ah, et je vous ai pas parlé du pire, le héros a la gueule de Jorris de chez Fellowsheep, et ça c’est vraiment rédhibitoire, c’est… au dessus de mes forces (Big Up Jorris! <3).

2(1 de présence + 1 car « Paris est Magique »)/10

IN YOUR FACE!

IN YOUR FACE!

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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