Anybody wants to play? [Nobody wants to die]

Un ovni de gameplay, d’univers et d’intrigue dans le genre trop peu exploré du cyberpunk noir débarque sur consoles et PC. Les créateurs plongent le joueur dans la peau d’un détective privé forcément alcoolique dans un univers entre Blade Runner et Bioshock.

Nobody wants to die, quel titre! Efficace, puissant, intrigant, à se demander comment personne n’y avait pensé auparavant, surtout dans l’univers vidéoludique où effectivement personne n’aime mourir (sauf peut-être ces fans de Dark Souls qui y trouvent une étrange satisfaction). L’univers pluvieux, sombre, cyberpunk, dystopique intrigue et surprend, pour un titre ambitieux en storytelling, mais manquant un peu de polish dans certaines étapes…

 

Nobody wants to die

Nobody wants a fake brunette

 

Nobody wants a film noir

Ce jeu commence par une séance de cinéma open air, dans une vieille caisse rétrofuturiste accompagnée par un avatar de bimbo très années 50. La voiture flotte dans les airs dans une mégalopole sombre et pluvieuse. L’ambiance de polar noir à la Blade Runner est posée. Le détective privé (vous) a forcément une tendance alcoolique. Et si vous cédez à la tentation de la bouteille, l’écran affiche « vos décisions vont influencer le jeu ». Bref, l’ambiance est là, réussie autant graphiquement que pour les voix. Et dès le début du jeu, on vous annonce la couleur: il y aura des fins multiples selon vos choix. Maintenant, direction les lieux du premier crime.

 

Le seigneur des anneaux au poignet, pour reconstruire les scènes de crime

 

Nobody wants a voice in the head

Sara, une voix féminine vous guide dans vos choix et l’enquête. C’est une voix distante qui fait le lien avec la police new-yorkaise, au département de la mortalité, puisque dans cet univers les riches ne veulent pas mourir et se réincarnent de corps en corps. Les pauvres par contre n’ont qu’à crever! Alors si des riches meurent sans avoir pu se téléporter dans un autre corps, forcément il se passe quelque chose… Sara vous annonce donc le premier crime et on s’y rend. Pas le choix, le jeu est souvent ultra dirigiste. Sur les lieux d’un crime, il va falloir découvrir si c’est un assassinat, un suicide, ou une mise en scène. À vous de démêler tout ça avec des outils rétrofuturistes.

 

Nobody wants to tâtonner dans le jeu

L’enquête se fait un peu à la manière de Cyberpunk 2077: on avance et on recule dans le temps sur le lieu du crime avec des molettes accrochées au poignet. Le retour dans le passé permet de découvrir des éléments qui s’alignent sur les anneaux du poignet et qui reconstituent des bouts de scène petit à petit. Et si vous ne comprenez rien à ce processus, ça se fait dans le jeu en tâtonnant, mais attendez de voir la suite.

 

Nobody wants des outils rétrofuturistes pour l’enquête

 

Nobody wants to vivre dans un taudis

Une autre étape de l’enquête est dans le « salon » du détective qui vit forcément dans un taudis, avec salle de bain partagée, attention à ne pas trop l’utiliser sous peine de plainte des voisins. Pour le puzzle de l’enquête, ça se passe à même le sol sur les catelles! Il faudra faire des liens entre les éléments découverts sur la scène du crime, ça génère une arborescence de questions qui peuvent être soumises à votre contact féminin, la fameuse voix dans la tête.

 

Nobody wants a casse-tête

Les liens et les objets sont peu lisibles, on se demande ce qu’on met en lien, et si on est trop guidé, pris par la main dans les étapes précédent, ici c’est en mode « démerde-toi! » On n’est pas vraiment orienté, peu d’explication du système de jeu. Mais une fois le principe compris, les objets selon leurs liens génèrent une arborescence qui permet d’avancer dans l’enquête. Ces étapes deviennent routinières et peut-être un peu répétitives.

 

Nobody wants des bouchons avec des voitures volantes.

 

Nobody wants un jeu raté (vu qu’il est assez réussi)

On peut saluer beaucoup de choses dans Nobody wants to die, l’ambiance, les graphismes, l’univers réussi, certaines surprises et révélations, mais il navigue entre trop de dirigisme pour certaines étapes et un manque de clarté pour d’autres. Inégal.

Au final, on peut quand même saluer le concept qui s’inspire autant de références de jeux vidéo et l’ambiance noire réussie.

Note: 7 Blade sur 10 Runners

Testé sur PlayStation 5, également disponible sur Xbox Series et PC (mais pas sur Switch qui n’as pas les épaules assez solides graphiquement)

 

Author: Professeur Zorglub

On s’en doute : c’est un pseudonyme. Mais l’anonymat est nécessaire, tant ses propos pourraient mettre en danger son entourage. Étudiant brillant du M.I.T. (Marché Iconologique de Troistorrents), il est rapidement repéré par la CIA (Communauté Intransigeante d’Analyse) qui lui propose un poste infiltré dans le milieu du jeu vidéo. Cela fait donc des années qu’il est présent sur le terrain, il connait les ficelles et on ne la lui fait pas. Tour à tour baroudeur bougon, expert en croissants au jambon, mais néanmoins épicurien, sa palette de compétences de joueurs va de la console au PC, en passant par la montre Casio. De cette vénérable expérience, les bleus lui ont donné le titre de « Professeur ».

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