Cyberpunk 2077 revient. Eh oui, avec un DLC du feu de dieu soutenu par un patch 2.0 (ou ce-qui-aurait-dû-être-1.0) du tonnerre. J’avoue que je suis biaisé, j’ai adoré 2077 même à sa sortie *shocking*, je pourrais laisser tourner Blade Runner juste pour l’esthétique cyberpunk et Neuromancien est l’un de mes livres préférés. Mais tout de même, quelle cyber-claque.
Avec le patch 2.0 Cyberpunk sort de sa grotte en mode je ressuscite tranquillou après m’être fait crucifié par les critiques. Et commençons par le dire : ce patch n’excuse pas la sortie initiale désastreuse du jeu. Quand bien même nous avouerons que le jeu est quasiment parfait dans cette nouvelle robe 2.0. Finir de développer son jeu trois ans après… Ouch. Alors que pour info, Diablo 4 qui souffrait du même problème risque bien de rattraper son retard seulement quelques mois après sa sortie ! Où va-t-on ? Pousseront-ils le vice jusqu’à sortir un jeu fini Day One ? Vous parlez d’une dystopie.
Plein les techno-mirettes
Mais bref, je m’égare, revenons à nos moutons cybernétiques : ce jeu est incroyablement beau sur PS5. Et je sais, je sais, je vous entends d’ici me crier que ce n’est pas important. Eh ben merde, je dis que si. Regardez-moi ça ! C’est complètement dingue ! En fait, si je suis autant charmé par l’esthétique du jeu c’est pour deux raisons. Premièrement, je reste très sensible aux avancées technologiques que je trouve fascinantes, voir un jeu afficher un rendu pareil me donne l’impression d’être, justement, dans le futur (oui, je suis un vieux gamer, on en parle ici d’ailleurs). Deuxièmement, pour moi l’univers cyberpunk me plait en grande partie par son esthétique justement, et la qualité des graphismes ainsi que de la direction artistique font un boulot incroyable au service de l’immersion dans cet univers. Et pas seulement pour faire plaisir aux actionnaires.
Méta-dystopie
Parlons-en d’ailleurs de l’immersion, car c’est probablement le point le plus réussi du jeu. La mise en scène, le jeu des acteurs et actrices, le rendu des mouvements et des postures lors des interactions. Les textures absolument absurdes de réalismes des mains et de la peau des personnages (sérieusement !). Tout cela participe à quelque chose qui pour moi est un poil effrayant. L’idée que dans une dizaine d’années ce sera la norme, voir obsolète, avec une immersion flirtant encore plus avec les contours de notre réalité et pourquoi pas collé à nos yeux en VR. Exactement comme ce qu’aborde en partie Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty et le monde cyberpunk avec la fuite dans un monde parallèle (du?) représenté par les Netrunners avec leurs corps câblés au possible ou encore par les accros aux BD – Brain Dance dans le jeu, des films « projetés » en interne par stimulation neuronale.
Principaux ajouts du patch 2.0:
- Arbre de compétences refondu dans son intégralité, avec pour conséquence plus d’impact sur le gameplay
- Forces de polices plus réactives, donc plus intéressantes
- Possibilité d’ajouter des armes sur les voitures pour faire faire bang-bang en conduisant
Welcome to Dogtown
Et le DLC dans tout ça ? Eh bien c’est une réussite à peu près totale. De la narration à l’esthétique, en passant par les personnages ou les choix à faire, Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty est terriblement prenant et, de nouveau, immersif. Certaines scènes resteront dans les annales du RPG, mais je ne spoilerai rien ici. En ayant fini le DLC il y a peu, j’ai fait en sorte de voir deux des quelques fins possibles et là aussi j’ai été plus que bluffé. Les différences entre les embranchements sont énormes et mènent à des clôtures totalement différentes, dont une qui vous permet de clore le scénario du jeu principal d’une nouvelle manière. Et même si les fins ne plaisent pas à tout le monde, j’ai trouvé qu’elles avaient le mérite de faire réfléchir et d’être très réalistes dans leur dureté et leur violence.
Néo-mascarade
Le scénario de Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty vous emmène donc dans Dogtown pour vous proposer un type d’intrigue un peu différente du jeu principal. Vous serez ici projeté dans un monde d’espionnage et d’intrigues politiques, accompagné par Reed (campé par Idris Elba), Alex et Songbird, trois personnages très attachants et complexes. S’il y a de l’action à revendre dans Phantom Liberty c’est avant tout le relationnel avec les personnages principaux sur lequel se construit l’aventure. Il y a un travail particulier sur la notion de confiance, de double jeu ou encore de loyauté qui nous pousse à douter de tout le monde au fil des choix que nous devrons faire. Et les conséquences sur l’évolution de l’histoire peuvent être massives et définitives.
It’s fucking Nova my choom
Pour situer le DLC, vous pourrez y accéder après un certain point dans la campagne principale ou en reprenant votre sauvegarde de « fin » du jeu principal. Lorsque vous serez à Dogtown, Johny Silverhand vous accompagnera toujours et offrira par moments une contrepartie très rafraichissante à nos nouveaux amis espions si ambivalents. Même si certaines répliques de Silverhand sont un peu bateau par moment, il fonctionne très bien comme un point d’ancrage aux origines de notre personnage à Nightcity face aux méandres et aux intrigues peu accueillantes de Dogtown.
En bref, ce DLC, et le patch 2.0, sont une réussite. Si vous avez aimé le jeu principal, foncez, si vous attendiez (avec pertinence) de vous lancer foncez aussi.
Note : 9 Keanu Reeves sur 10 Idris Elba.
Testé sur PS5, aussi disponible sur PS4, Xbox Series X|S, Xbox One et PC.