Le zoo de Wall Street [Zoo Tycoon, Xbox One]

Écrire sur les jeux vidéo c’est parfois être pilote de vaisseau spatial, parfois courir sur les toits d’une ville, diriger une armée d’extraterrestres gluants, décimer des hordes de zombies, être Batman et des fois c’est faire gouzi-gouzi à une girafe.

Zoo tycoon Xbox one Lion

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Parmi les titres proposés sur la Xbox One, je me suis dit que regarder de plus près Zoo Tycoon serait un bon moyen de voir un peu autre chose. Effectivement, je n’ai pas été déçu de ce côté là. Je me suis retrouvé dans un univers très coloré et chatoyant que parcourt mon personnage gestionnaire de zoo. C’est un premier contact très agréable, qui nous change des cadres tout gris avec des flingues. La musique et l’ambiance du jeu sont propices à la détente. J’ai senti ça comme une petite bouffée d’air frais.

 

Une fois ce moment de communion avec la nature numérique passé, parlons un peu du contenu du jeu. Le terme « tycoon », qui veut dire « magnat », désigne depuis des années un type de jeu dans lequel il est demandé d’apprendre à gérer un domaine pour en atteindre un rendement financier correct. De la gestion quoi. Parcs d’attractions, villes, montagnes russes, etc, toute sorte de thèmes y sont passés, y compris le zoo. Un tutoriel très complet propose de comprendre les mécanismes qui permettront de faire tourner un centre animalier. C’est un peu rébarbatif mais on peut aussi zapper et se lancer dans l’exploitation.

Zoo Tycoon XBO vue du parc

Il fait toujours beau!

Zoo Tycoon Xbox One nourriture

On peut choisir de nourrir manuellement les animaux.

Un mode campagne propose de reprendre la direction de divers zoo autour du monde. Des objectifs particuliers devront être remplis pour chacun d’eux, comme d’adopter tel ou tel type d’animaux, atteindre un certain nombre de visiteurs, etc. Si les premières missions, de niveau facile, sont de vraies promenades de santé, les suivantes donnent tout de suite plus de fil à retordre. Le champ des actions est assez vaste, de l’entretien des allées jusqu’à la création des enclos et la recherche sur les naissances, il faudra pouvoir jongler entre plusieurs paramètres. Le principal attrait étant celui de concevoir des habitats adéquats pour chaque type d’animaux et de veiller à leur bien être en y plaçant divers objets de soin et de divertissement. On regrettera toutefois que les mécanismes soient un peu répétitifs et que beaucoup d’autres aient été simplifiés (pas de prise en compte de la disposition des enclos sur le succès du zoo par exemple).

Zoo tycon XBO livraison de giraffe

Une girafe quatre saison, une.

Zoo Tycoon parc

Une vue « utilisateur » est aussi disponible dans laquelle on dirige un employé du zoo.

C’est assez évident, le jeu est clairement destiné aux enfants. Si moi j’y ai trouvé un moment de quiétude entre deux quêtes pour sauver le monde, son principe plutôt simpliste ne tiendra sûrement pas la longueur. En revanche, je pense qu’il est tout à fait accessible aux plus jeunes, notamment au travers du mode « libre », dans lequel les impératifs financiers ne sont plus une priorité et les interactions avec les animaux peuvent prendre plus de place. Plusieurs mini-jeu Kinect permettront d’ailleurs de faire mumuse avec les tits nanimaux. Parce que, quand on y pense, lorsque l’on est plus petit on s’en fout un peu du pognon et tout ce qu’on veut c’est de réussir à avoir ce type d’enclos pour y mettre des singes marrants. Ça permettra aussi d’éviter les messages capitalistes du type « un visiteur heureux et un visiteur qui dépense », qui vont pervertir nos innocents enfants. Blague à part, les temps de chargement outrageusement longs sont parsemés de conseils de ce genre. Zoo Tycoon représente une bonne occasion d’introduire les plus petits au monde du jeu de gestion et pourquoi pas de les sensibiliser aux questions du respect de la nature. La communauté propose d’ailleurs de voter pour des projets réels de protection des animaux pour lesquels Microsoft s’engage à verser des fonds. Des bonnes idées de manière générale, à nous de voir ce que nous en faisons.

Note: 6 bonobos sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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