Who let the dogs out? [Watch_Dogs, PC]

watch-dogsChez Semper Ludo, on est super à cheval sur les NDA (Non-Disclosure-Agreement), enfin surtout Founet hein (comme c’est lui qui les signe). Mais moi je suis un ouf, un rebelle, un anarchiste, un anonymous mon gars! Ni Dieu, ni maitre, je suis le fils d’Osiris, j’ai les clés, c’est moi qui décide (et je suis un gros con). Bref fuck it, même si on ne doit pas parler de Watch_Dogs avant le 27 mai, paf pavé dans la mare, en voici le test complet! …Mai 2014 vous dites? Z’êtes sûr? C’est pas vrai… bon ben Semper Ludo style quoi.

Les premiers symptômes (en phase maniaque)

Tester Watch_Dogs (qu’entre nous nous allons appeler WD, parce que c’est beaucoup jeune et beaucoup plus fun, Wouuuuhouhhh !) a constitué pour moi un voyage de plusieurs tours de montagnes russes émotionnelles. Tout d’abord, j’ai ressenti de l’excitation à l’idée de découvrir un jeu que beaucoup de monde attendait. Ensuite, j’ai profité d’une bonne dose de fun à jouer à un GTA-like en mode hacker.

La descente au enfer (en phase dépressive)

Puis la phase de Lune de miel s’est terminée et j’ai commencé à percevoir les nombreux défauts du titre qui l’empêchent d’être la référence qu’il aurait pu être (j’y reviendrai). Il m’a fallu faire le deuil de cette espérance.

Et un deuil, ça passe pas en une fois, mais en sept phases que je m’en vais vous décrire si dessous:

Le choc: Ce n’est pas le jeu tant attendu. Il est moins beau que prévu, il est bugé, et les protagonistes ne sont pas spécialement charismatiques. Comment vais-je m’en remettre?

Le déni: Il est mal optimisé? Ça doit être ma carte graphique ou un mauvais portage console. Pas besoin de flingue! On peut tout faire avec le hacking (Et mon cul c’est du poulet)! Ça vaut tous les GTA du monde ça! Pas grave si c’est pas parfait.

La colère et le marchandage: Mais? Mais? C’est chiant en fait! Et ces chutes de framerate alors que rien ne se passe? Bah, je change de carte graphique… Quoi? C’est pas mieux? Mais c’est pas possible, ils se foutent de ma gueule! Allez, si je coupe les effets de microparticules de la pluie, ça sera mieux… Ah non, c’est pire. Rahhhhhhh! Ah un patch, c’est mieux mais pas top… Mais que voulez-vous de moi? Hein?

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Oui, c’est moi à gauche sur le quai, ça allait pas fort à cette époque.

La tristesse: Puisque tu te refuses à moi, et bien soit, mélancoliquement je vais te laisser sur mon bureau et jouer à un jeu qui ne m’ennuie pas.Je reviendrai quand mon humeur morose à ton sujet se sera allégée.

La résignation: Bon, il faut quand même la faire cette chronique et sérieusement. Je vais donc devoir jouer. Allé, je vais finir la campagne. Ma foi, on test un jeu complètement ou on ne le test pas, m’voyez.

L’acceptation: Il a des défauts, certes, mais finalement l’attaque des gangs c’est pas mal. On peut bien utiliser le hacking. je vais tous me les faire pour me mettre un peu de baume au cœur. Hééé mais la campagne aussi elle est pas mal! Et la ville est quand même bien foutue!

La reconstruction: Ça y est, je prends du plaisir de nouveau! Le jeu est fun! Et en finissant la campagne un tas d’incohérences disparaissent. Bon, je peux même vous donner un vrai avis détaillé. Je vais mieux! Merci docteur!

La visite chez le psy et le diagnostique

Après, comment dire, il existe une sorte de huitième stade clinique, une sorte de stade de la rationalité (un stade que malheureusement trop peu de testeurs atteignent), où l’on peut enfin juger un titre complétement. Celui ci n’est certes pas le jeu du siècle promis par Ubisoft (un peu) et la communauté des gamers hypes (surtout), mais un très bon GTA-like avec deux-trois petits trucs originaux.

C'est plutôt joli.

C’est plutôt joli.

Premièrement, Chicago est belle et très vivante. Pouvoir s’y promener procure déjà en soi un sentiment agréable, qui peut malheureusement être gâché par des chutes de framerate aléatoires et inexplicables (et c’est pas faute d’avoir essayé de régler le problème).

La campagne ne possède pas une extraordinaire d’originalité mais est bien écrite, judicieusement amenée et plutôt prenante, si l’on fait l’effort de se glisser dedans et de se laisser porter par elle.

« Je n’arrive pas à me concentrer sur les choses importante de la vie docteur! »

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Oui il y a de grosses voitures…

Les activités annexes concentrent tous les lieux communs des mondes ouverts, mais avec des passages vraiment sympas grâce au hacking (j’y reviens plus tard également), alors que d’autres qui ne semblent être là uniquement pour ajouter quelques heures de jeu aux plus accros.

Selon moi, ces dernières s’avèrent plutôt dispensables. Une fois tous les principaux objectifs annexes (oui c’est un peu un oxymoron) atteints, des missions finales se déclenchent en rapport avec le scénario principal., Ceci donne corps à l’univers du jeu de manière assez intelligente. Paradoxalement, on trouve ici un des défauts qui m’a le plus dérangé durant tout le jeu: on a accès assez vite à toutes les missions secondaires, avant même de savoir pourquoi (ceci est généralement dévoilé dans la trame principale plus tard). Le joueur qui finit le scenario principal avant de faire les missions secondaire trouvera tout cela cohérent. Étant plutôt du style à farmer les objectifs facultatifs en premier, j’ai vécu des moments troublants, où mon avatar schizophrène passait du défenseur des innocents, à un vorace serial killer à la Dexter, tuant les « méchants » en pleine rue au lance-grenades, avec généralement tous les flics de la ville aux fesses et parfois leur bénédiction inexplicable. Je comprends bien que pour des questions de jouabilité et de liberté de choix (monde ouvert oblige), il était intéressant de permettre de proposer ces missions assez tôt, mais niveau immersion, on a déjà vu beaucoup mieux.

« J’entends des voix ! »

La bande son me parait très honnête, même si habituellement j’écoute pas ce genre de musique. On y trouve presque de tout, même si j’ai regretté le peu de rock avec des couilles (il y a bien un peu de punk-fm quand même). Enfin, c’est plutôt réaliste vu que le fond sonore est censé être la radio et que la bande FM ne nous gâte généralement pas IRL.

Une des side kicks que l'on on rencontre dans l'histoire.

Une des side kicks que l’on on rencontre dans l’histoire.

« J’ai l’impression qu’on est plusieurs dans ma tête! »

Bien que WD ne soit pas vraiment multi-joueurs, cet aspect-là a néanmoins été intégré de manière extrêmement élégante: par exemple, lorsque l’on pirate les téléphones des passants pour leur voler de la musique, des informations ou simplement des petits sous, il peut arriver que l’on tombe sur des « pièges à hackeurs ». Ces derniers, s’ils ne sont pas neutralisés à temps, déclenchent un contrat sur notre tête. A ce moment.là, n’importe quel joueur peut s’infiltrer dans notre partie et tenter de nous voler des données. Même si au final ça n’a que très peu d’impact, la montée d’adrénaline provoquée par un autre humain débarquant dans notre monde, tend à nous pousser (enfin moi en tout cas) à laisser tomber une mission plutôt importante pour dégommer le malandrin. Et ça, croyez-moi, c’est bigrement fun.Sauf que je suis mauvais et que je foire ça lamentablement à chaque fois, mais il s’agit là d’une autre histoire, qui ne nous regarde pas. https://www.youtube.com/watch?v=jULvpMu8tnA).

« j’ai l’impression de ne pas conrôler ma vie docteur! »

Opération hacker ouvert (oui c'est nul).

Opération hacker ouvert (oui c’est nul).

Personnellement, j’ai beaucoup apprécié le hacking. Je sais que bien des testeurs ont trouvés qu’il s’agissait un peu d’un gadget alibi et qu’il était souvent bien plus simple de foncer dans le tas à coup de gros guns qui tachent. Dans mon cas par contre, j’ai adoré vider des zones complètes uniquement à coup de piratage et de neutralisations sans tirer un seul coup de feu. Ces moments où patience, tactique et stratégie sont aussi, si ce n’est plus efficaces, que le skill pur (enfin le mien surtout), figurent pour moi dans le tableau des très bons passages de mon expérience dans le monde du jeu vidéo.

Le traitement (et la guérison?)

Alors c’est supermegageil finalement? Non, mais c’est quand même nettement moins pire que mon sentiment après 2 heures de jeu (il était parti pour se manger un petit 6, le pauvre). Et si on arrive à mettre de côté les chutes de framerate aléatoires, le coup de l’ordre des activités annexes par rapport à la mission principale et qu’on prend un peu de recul par rapport à la hype qui entourait ce titre avant sa sortie, on tient finalement un jeu vraiment sympa qui aurait même pu être un must have. Moi en tout cas, après une âpre mise en train, j’ai vraiment pris du plaisir. J’y ai même plus joué qu’à un GTA (pas le 5 bien sûr, il n’existe pas, PC POWA!), ce dernier m’ayant lassé assez vite. Bref, y a moyen comme on dit.

Note : 8 missions annexes finies sur 10

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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