Ulysse revient [The Long Journey Home, PC]

Journal de bord du Semper Ludo Spaceship Daedalus – Jour 1

Quel honneur de servir sur ce bâtiment. La mission qui m’a été confiée représente l’espoir de l’humanité, ainsi qu’une étape historique dans la conquête des étoiles. J’ai hâte de pouvoir conduire cette expédition scientifique jusqu’à Alpha du Centaure et revenir pour partager nos découvertes. Bien entendu, la première étape est de constituer une équipe capable de remplir nos objectifs. Une tâche peu facile, puisque nous n’avons que quatre places à bord. Dois-je privilégier les ressources intellectuelles, en embarquant cette archéologue et ce botaniste? Ou plutôt m’assurer que notre vaisseau pourra être réparé correctement en cas de gros dégâts, en optant pour cette astronaute ou ce pilote expérimenté? Probablement que l’équilibre reste la meilleure solution: Ash, le botaniste et sa plante verte, Kirsten, l’astronaute et sa capacité de réparation, Nikolay, le chercheur et son répulsif à petites créatures spatiales et enfin Miriam, et sa balise de détresse formeront donc notre fier équipage.

Bien sûr, nous avons du choisir le modèle de vaisseau le plus adapté. L’entreprise finançant la mission, Daedalic Entertainement, nous en propose trois, dont la forme de chacun semble inspirée par d’illustres prédécesseurs, respectivement le Tantive IV pour la classe Ulysses, le Discovery One pour la classe Endurance et le Nostromo pour la classe Discovery. Poursuivant notre envie de privilégier l’équilibre, c’est donc la classe Ulysses qui est choisie. J’ai du freiner l’équipe du garage qui aurait pu passer des heures à le repeindre pour obtenir la meilleure couleur. Le vaisseau sera équipé d’un module d’exploration de Classe Odyssey. Les deux autres proposés ne me paraissaient pas assez fiables. Le nom de code de la mission: SEMPRLUDO. De cette manière, nous marquerons les esprits et les générations futures pourront étudier nos résultats, revoir nos exploits et qui sait, comparer nos équipages et nos choix pour leurs missions à venir. Un dernier passage en salle de briefing et nous nous lançons dans une ultime vérification d’entraînement entre la Terre et Mars, avant le grand départ. Heureusement que les linguistes ont fait un excellent travail: tout est expliqué dans un français parfait.

Journal de bord du SLS Daedalus – Jour 2

The long journey Home PC navigation

« Une fois là-haut, les cocos, va falloir apprendre à analyser la carte des forces gravitationnelles pour trouver la meilleure trajectoire, sinon vous allez me griller votre carburant comme un paquet de chips à l’apéro ». – Albert Einstein, 1914.

Ça y est, nous y sommes. Juste le temps de me rappeler ce que l’Académie nous a appris en matière de pilotage et j’ai du me faire la main sur les différentes manières de piloter le SLS Daedalus. A l’aide de la souris (ou d’une manette), on désigne une trajectoire pour s’extirper de l’attraction d’un astre, et en utilisant la force gravitationnelle au bon moment, on améliore sa vitesse. Le turbo et le boost permettent soit de corriger un cap, soit d’effectuer des virages serrés. Beaucoup d’informations mais j’y suis arrivé.  Un petit arrêt de ravitaillement sur Mars. Poser le véhicule d’exploration et repartir avec les ressources : CHECK. Nous enclenchons le saut hyper-espace.

Journal de bord du SLS Daedalus – Jour 3

The long journey Home PC planète

Une fois en orbite stationnaire, on évalue l’intérêt et les risques de visiter une planète.

Avarie dans le moteur principal. Nous avons été catapultés hors du corridor de saut à plusieurs milliers de parsecs de notre destination. Nous avons été attirés par une grande sphère lumineuse qui semble parasiter nos instruments. La carte stratégique passe d’une vue globale (utilisée pour les voyages entre planètes), à une vue plus proche, dans laquelle le vaisseau se manipule à coup de propulseurs, manuellement. Le Pr. Lebedev est sorti explorer la sphère et y a trouvé une clé étrange. En la retirant, le brouilleur s’est désactivé. Nous pouvons donc repartir. Nous repérons une planète proche qui devait pouvoir nous fournir les ressources nécessaires à la réparation. Notre astronaute souffre d’une commotion sévère. Qui a pensé à ne prendre qu’une seule trousse de soins avec nous? Cap sur la planète Rachmaninoff. Sortie en module d’exploration prévue pour demain, une fois le vaisseau positionné en orbite stationnaire. Pas facile de naviguer en prenant en compte les trajectoires courbes. On se croirait presque dans un Kerbal Space Program, mais en plus accessible.

Journal de bord du SLS Daedalus – Jour 4

The long journey Home PC explorateur

Une fois l’Explorateur sorti, en fonction de la force de gravité, il sera plus ou moins facile de redécoller de la planète.

Exploration planétaire. Mais bordel, mais c’est DIFFICILE! Impossible de maintenir cet Explorateur de m… en position verticale pour extraire le gaz qui sert de carburant. J’utilise les propulseurs ventraux, puis dorsaux, je bascule! C’est quoi cette alerte? Quoi, « Alerte Carburant »? Oui ben je sais mais je… raaah, j’ai foncé dans le sol! Le pilote a un bras cassé?! Mais je… « rupture de la coque »?!! ….. Pff, juste le temps de s’éjecter et de revenir au vaisseau. C’est malin on n’a plus d’explorateur maintenant. Heureusement, un marchand itinérant a détecté notre balise de détresse et accepte de nous en livrer un de rechange. Nous amorçons une manœuvre d’approche et …. et IL SE BARRE CE CON! Hum, pardonnez cet écart de langage. Ah non, en fait il nous donne rendez-vous dans un autre système. Très bien, un saut quantique et on l’y rejoint. … POUR TOMBER SUR UNE GÉANTE ROUGE PLEINE DE RADIATIONS!! Mais c’est l’incarnation même de l’expression « tomber de Charybde en Scylla » ce voyage!! Bon, un coup de propulseur et on s’en dégage. La position du marchand, le Moissonneur entrope, est marquée. Trajectoire d’approche en cours.

Journal de bord du SLS Daedalus – Jour 5

The long journey Home PC missions en cours

Lors des rencontres avec d’autres vaisseaux, lever ses armes et boucliers pourra être perçu comme une menace, ou comme un signe de respect!

Bien. Changeons de méthode. Adieu clavier/souris, bonjour pad Xbox 360 (je comprends pourquoi le manuel conseillait de jouer à la manette). Le maniement du vaisseau et de l’explorateur deviennent plus aisés et, alors que nous nous déplaçons vers une prochaine planète, voilà que nous tombons sur un Avatar de Floraison de l’Union Vitis. Une des nombreuses races extraterrestres qui circulent à travers la galaxie. Paraît-il que l’on peut tomber sur elles aléatoirement. Le voyageur me contacte et j’accepte l’appel (« Sur écran », disait Kirk). Plusieurs choix de discussions sont disponibles, allant de la politesse aux questions de curiosité, en passant par l’insulte. L’espace n’entend pas crier, mais il a bonne mémoire. Risquer l’incident diplomatique pourrait avoir des répercussions à plus larges échelles par la suite. Et ce n’est pas notre botaniste qui trimballe sa Gwendoline de plante partout qui dira le contraire. Trop bavard, je me perds en question et notre hôte met fin à la conversation. Je n’ai pas appris grand chose. Si j’avais pu poser des questions sur la race des Meorcl, j’aurais pu apprendre qu’il ne faut surtout pas leur poser de question sur eux-même, ce qui m’aurait évité d’insulter ceux-ci lors de la rencontre qui a suivi.

Et il commence à faire faim. Miriam nous rappelle l’importance de se rationner. J’ai des bons souvenirs de techniques de scouts dans le Missouri. Tout devrait bien se passer.

Le carburant commence lui aussi à se faire rare. Tout va bien se passer.

Journal de bord du SLS Daedalus – Jour 6

Kirsten est décédée. Il semblerait que le carburant ait disparu plus vite que la nourriture et c’est le système de survie qui en a fait les frais. Mon dernier calcul était faux. La planète que je visais pour nous réapprovisionner n’est en fait qu’un bout de roche en fusion, tout ce qui a de plus hostile, du nom de Elizabethgaskell. Je sens l’espoir m’abandonner.

Peu de temps après c’est le vieux Nikolay Lebedev que nous avons envoyé dans un cercueil à travers les étoiles. Vieux fou.

Ash n’aura pas réussi à fabriquer de l’oxygène avec sa plante… je l’ai trouvé effondré, au pied de sa couchette. Si seulement je pouvais atteindre…

Cette lueur, il fait si chaud… cette lueur, je sens mes jambes faiblir, alors que je vois Miriam convulser sur le sol de la salle de commandement. Cette lueur… c’est beau, elle nous enveloppe… tous ces voyants qui clignotent.. mais pourquoi fait-il si chaud? Cette boule lumineuse qui grossit sur la baie vitrée… cette lu…

– Fin d’enregistrement – Perte du signal – 37330 parsecs de la Terre

The long journey Home PC labo

Accomplir certaines quêtes permettra d’obtenir des marchandises à troquer, comme par exemple ce détecteur d’ADN qui nous a été confié pour que je puisse rapporter de la viande particulière à ce marchand.

Après ce cuisant échec (jeu de mot), le jeu me propose de rembobiner de quelques jours ma partie ou de recommencer. Je crois qu’on va plutôt reprendre depuis le début. J’ai envie de découvrir toute la galaxie, mais surtout envie de rentrer à la maison! A travers sa difficulté, mais surtout sa richesse de possibilités, The Long Journey Home parvient à nous faire ressentir la détresse d’un équipage en perdition. Revenir sur Terre se fera au prix de nombreux efforts, dans une galaxie générée aléatoirement à chaque nouvelle partie. D’une expérience à l’autre, les conversations avec les races extraterrestres seront différentes, mais leur mentalité reste globalement la même. Devrais-je me méfier de cette sorte d’amibe qui m’exprime son envie dévorante d’être mon ami et qui m’offre ce réservoir de carburant? En discutant avec d’autres voyageurs j’apprends que les premiers sont effectivement très câlins… TRÈS! Ça sent le parasite à plein nez. Je pourrais vous donner des tas d’exemples d’événements de ce type mais je ne veux pas prendre le risque de vous divulgâcher quoi que ce soit. Sachez que la liste que les développeurs nous ont fourni est assez folle. Un dernier conseil: prenez des notes! Complexe, intelligent, bien pensé, captivant, drôle; que demander de plus? Daedelic Entertainement se démarque une fois de plus en produisant un jeu de grande qualité. Un éditeur à suivre de près.

The long journey Home PC état du vaisseau

Depuis la vue interne, on accède à des tas d’informations sur le vaisseau, l’équipage, les communications, les ressources. Là, pour l’instant, on est pas trop mal.

 

Note: 9 Apollo 13 sur 10 (ou l’inverse)

 

 

 

 

 

 

Danger, Will Robinson!

The Long Journey Home est un jeu difficile! Préparez-vous à rencontrer la frustration galactique. Une semaine après la sortie, Daedalic nous informe déjà avoir revu la difficulté à la baisse, suite aux retours des joueurs. L’ajout de tutoriels Youtube (accessibles directement depuis le menu principal du jeu) est d’ailleurs bienvenu. Cependant, c’est aussi cette difficulté qui fait son charme. La liste des modifications se trouve ici.

Pour le plaisir, je ne résiste pas à l’envie de vous transmettre quelques suggestions de titres par mes collègues non retenues. Qu’ils sont cons.

  • Tu parsec et reviens trempé
  • Sur la route toute la sainte journey.
  • Le long voyage de papi vers sa maison de retraite
  • Du Moléson je vois ma maison (mais pas depuis Alpha du Centaure)
  • Long jour nez homme
  • Putain c’est loin
  • Vers l’infini et la maison!
  • Qui veut voyager loin ménage sa réserve d’oxygène
  • ¿Donde esta la casa de Pedro ?

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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