Une fois n’est pas coutume, on va commencer le test par un résumé dans l’ introduction. Pourquoi? Parce qu’il est important que les lecteurs de peu de patience comprennent ce que ce Tropico 5 renferme sans attendre. Il s’agit en effet d’un de ces jeux qui peut passer du statut de « must have » à celui d’arnaque en fonction d’un point crucial : celui d’avoir en sa possession un autre épisode de Tropico ! Alors allons-y directement, Tropico 5 est un très bon jeu de gestion soft et si vous n’y avez jamais joué, vous pouvez y aller sans crainte, c’est bueno. Par contre, c’est également une entourloupe javanaise car on a à faire à Tropico 3 avec quelques aménagements sympathiques, une nouvelle campagne trop facile et… c’est tout. Voilà, vous êtes prévenu, on peut maintenant entrer dans le vif du sujet.
Tropico c’est trop coco
Tropico est au jeu de gestion ce que Bob L’éponge est au dessin animé pour enfant: quelque chose de très bien foutu mais complètement décalé, avec une couche de délires et de bons mots qui confèrent à cette œuvre une teinte particulière mais savoureuse. Vous êtes El Presidente (El Gobenador au début du 5 pour quelques missions mais c’est un détail), le leader Maximo bien aimé de la luxuriante île de Tropico sise au cœur des magnifiques Caraïbes. En tant que chef éclairé, vous devez développer votre pays en exploitant tant ces ressources naturelles que ces habitants, avec l’objectif de devenir une puissance régionale et de garnir votre compte en banque en Suisse. Oui, c’est comme ça dans Tropico, en jouant un dictateur dans un jeu de gestion, on a parfois des objectifs un petit peu différents de ceux habituels du milieu. Entre la construction à même le terrain, l’exploration de la jungle, le commerce international, les nombreux décrets et autres stratégies politiques, il y a de quoi faire et la présence de votre conseiller Penultimo est toujours appréciée. Bien qu’un peu trop facile (même en faisant de grossières erreurs, on peut s’en sortir), la variété de ces possibilités permet une durée de vie et une rejouabilité tout à fait correctes.
Sous le sunlight des tropiques
Alors comment ça se passe? Ben plutôt bien ma foi! Le système de gestion est assez bien foutu tout en restant assez simple. Les graphismes plutôt mignons collent très bien à l’univers du jeu. Et le cadre est formidable: être un leader corrompu et omnipotent dans un jeu de gestion marrant et dont les interactions avec son conseillé sont si superbement écrites et interprétées qu’on se surprend à pouffer seul devant son PC. Ah et il tourne sous LINUX! Et ça c’est vraiment cool!
« Jalousie yéyéyé, jalousie tropical » Franky Vincent
MAIS ALORS POURQUOI? Pourquoi, avec une telle base, les développeurs peuvent-ils se foutre pareillement de notre gueule?

Oui on a des fusées dans Tropico, ça fait plaisir aux scientifiques! (Et ça peut servir à lancer des bombes atomiques ce qui ne gache rien).
Hein pourquoi? Se prennent-ils pour El Presidente? Car Tropico 5 c’est Tropico 3 avec une nouvelle campagne et 3 ajouts qui se courent après… Vous trouviez déjà que Tropico 4 c’était un peu fort de café? Ben ici c’est pire car c’est toujours pareil. Telle la vieille prostipute cachant sous beaucoup de fond de teint sa décrépitude, Tropico 5 essaye de nous refourguer du matos plus tant frais. Et c’est pas cool. Bref, pour moi c’est la goutte d’eau qui fait déborder mon ventre de la bile que ce genre de pratique rempli peu à peu. C’est pourquoi la note sera impitoyable. Vous n’avez jamais touché un Tropico? Foncez, le jeu est bon. Pour moi? C’est une honte.
Note : 1 gros abus sur 10
14/08/2014
Mhhh oui Zyvon 1 sur 10, j’aime quand tu est dur.
14/08/2014
Si tu savais!