Profondeur de chant [Ode aux Prodiges, (DLC) Zelda Breath of the Wild, Switch]

Indéniablement The Legend of Zelda : Breath of the Wild a marqué l’année 2017. Si comme moi vous avez parcouru Hyrule dans tous les sens, vous en redemandez sûrement. Peut-être êtes-vous un acquéreur récent du jeu, ou peut-être avez-vous eu l’intelligence de ne pas acheter le pack DLC directement ? Vous pouvez maintenant le faire la conscience tranquille.

Troisième titre le plus vendu sur Switch (6,70 millions), derrière Mario Kart 8 Deluxe (7,33 millions) et Super Mario Odyssey (9,07 millions), Breath of the Wild est définitivement un réel carton. Commercial, mais aussi critique, puisqu’il a hérité de multiples récompenses, dont plusieurs fois « meilleur jeu de l’année 2017 ». Du contenu supplémentaire a été proposé depuis, sous forme d’un double téléchargement, mais achetable uniquement ensemble. Pour 28 CHF vous aviez donc d’abord accès à un premier pack téléchargeable, avant de devoir attendre quelques mois pour que le second se télécharge également. Cette pratique étant assez curieuse (discutable ?), il est intéressant de revenir sur l’intégralité de ce contenu, maintenant que vous avez accès directement à l’achat.

Deux DLC valent mieux qu’un tu l’auras

zelda-dlc-pack-1Les épreuves légendaires, le premier DLC, ne proposait pas grand-chose de vraiment palpitant, avec un défi redondant dans lequel il faut affronter un maximum d’ennemis en étant soi-même pratiquement à poil, ainsi que quelques objets à collecter (qui, quand on y réfléchit bien, ne font que simplifier le jeu qui devient déjà rapidement facile de lui-même). Le second, L’Ode aux prodiges, relève clairement le niveau. En effet, on y suit une intrigue se passant avant les événements narrés dans le jeu de base, ou comment les prodiges ont accepté leur mission funeste.

De prime abord assez vétuste, ce contenu supplémentaire m’a surpris en bien. Pourtant c’était assez mal engagé, puisque la première mission consiste à éliminer des groupes d’ennemis avec une arme spéciale qui tue en un coup, mais avec la contrainte de devoir contrôler Link avec un pauvre quart de cœur seulement. Tout contact lui est donc immédiatement fatal. Chacune des quatre zones à nettoyer laisse ensuite apparaître un sanctuaire, qui ouvriront eux-mêmes l’accès à des missions secondaires liées à chacune des quatre créatures fantastiques.

 

Zelda breath of the wild Dlc 2 piliers

Des mystérieux piliers sont apparus aux quatre coins d’Hyrule.

 

Hyrule n’amasse pas mousse

Plutôt originales, ces quêtes vous ramèneront auprès de chacun des grands peuples d’Hyrule. J’ai spécialement apprécié les sanctuaires supplémentaires, dont la difficulté est bien plus élevée que tous les précédents, proposant également une interactivité bien pensée. Je ne veux pas en dévoiler trop ici, mais j’ai croisé de l’épique, comme du touchant et du casse-tête ; tout ce qu’on demande à un Zelda, en somme. J’ai du mal à l’admettre, mais gnéééé, ce « pass d’extension » vaut finalement la peine d’être téléchargé. Je suis même tenté de dire que la somme de 28 CHF est acceptable, compte tenu de la durée de ce contenu. Mais je ne suis pas encore prêt à passer ce cap.

Zelda breath of the wild Dlc 2 chanson

Le barde Asarim sera le témoin fil rouge des différentes épreuves à traverser. Il en compose la bande son en racontant les exploits des prodiges.

Hyrule is calling

Au final, cette analyse de DLC me permet surtout de me questionner sur la manière dont j’ai investi ce Zelda. J’ai adoré me promener dans Hyrule et je suis devenu un expert pour dégoter un Korogu, rien qu’en inspectant le terrain. Ce jeu est définitivement captivant par bien des aspects. J’ai beau connaître le monde d’Hyrule par cœur, je m’arrête encore fréquemment en haut d’une montagne en lançant un « c’est quand même superbe cette vue, hein ». En un peu plus d’un an, j’ai terminé les quatre créatures fantastiques, mais je n’ai pas encore affronté Ganon. Je voulais avoir tout vu, tout fait, avant. Je me suis rendu compte petit à petit que ce ne serait jamais possible et je me suis également habitué à cette idée progressivement. Pourtant, tel un fier explorateur, je pourrai bientôt fanfaronner à propos du fait d’avoir exploré les moindres recoins de cette carte gigantesque. Sur cette année écoulée, cette fascination m’a toutefois détourné de beaucoup de jeux que j’aurais aimé essayer et qui vont désormais rejoindre la sacro-sainte « liste des jeux qu’il faudra quand même que je fasse un jour ». Dans tous les cas, je suis persuadé que terminer Breath of the Wild laissera place à une grande impression de satisfaction. Ou à un grand vide, mais je suis de nature optimiste ! … On est sûr qu’il n’y a pas un Korogu encore, là-bas ?

Note: 8 cocottes sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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