Papy fait de la résistance! [Terminator Resistance, PC]

La franchise Terminator est à l’image des robots de Skynet : increvable ! Je crois qu’on s’accordera aussi tous à dire qu’elle n’a rien produit de bon depuis longtemps (1991, cracheront certaines mauvaises langues). Lourde tâche donc pour ce Terminator : Resistance que de relever le niveau en proposant quelque chose de bien ficelé, à défaut d’être forcément original.

Pour les deux du fond qui ne le sauraient toujours pas, Terminator parle du soulèvement des machines après que l’IA destinée à protéger l’humanité, baptisée Skynet, ait décidé que nous sommes inutiles et dangereux. Le jour de l’attaque est alors désigné comme le « Jour du Jugement dernier ». Les films prennent place à divers endroits de la chronologie par rapport à cette date fatidique (avant, après, et même pendant).

Non, mais essaye pas de sourire, tu fais peur.

Terminator Resistance commence quelques années après le « Jour du Jugement Dernier » et vous met dans la peau d’un soldat de la résistance (surprise!) qui a vu toute sa division se faire éparpiller façon puzzle et a survécu in extremis. Il semblerait que ce soit le travail d’un nouvel ennemi, à vous de trouver le reste de la rébellion pour les prévenir. Je n’en dirai pas plus, mais l’histoire est étonnamment satisfaisante pour un fan de la franchise. Il faut avouer qu’avec le dernier film (Dark Fate), qui se défini comme LE vrai Terminator 3 et efface tous ses précurseurs, on ne sait plus trop où on en est. Néanmoins, on sent bien que les développeurs sont passionnés par l’univers et proposent un ensemble cohérent qui lui rend bien hommage.

Je veux tes vêtements, tes bottes et ton moteur…

L’ambiance aussi est pas mal reproduite. L’humanité est asservie et seules quelques poches de résistance subsistent encore. Le monde est en ruines et la guerilla s’organise au milieu des décombres. Autant vous l’affirmer tout de suite, graphiquement c’est pas fou. Unreal Engine certes, mais le jeu dégage quand même quelque chose d’artisanal. Alors c’est pas moche hein, mais le design des personnages est un peu grossier, le monde est assez vide et très gris. Pour tout vous dire, j’ai cru un moment que je jouais à Fallout 3. Entre les ruines omniprésentes et le filtre monochrome, je me sentais comme chez Bethesda (les bugs de collision en moins). Donc rien d’horrible, mais rien d’extraordinaire.

Bon ben c’est des ruines quoi.

Ils reviendront.

La boucle de gameplay est simple, mais efficace. Une base qui sert de hub central entre les missions, des cartes style monde ouvert qui vous demandent d’explorer un peu et des paquets d’ennemis à différents endroits stratégiques. Les quêtes secondaires sont tout ce qu’il y a de plus standard : nettoyer un camp, ramener un artefact, collecter des renseignements, etc. Attention cependant, le combat est loin d’être facile. Vous êtes faible, manquez de munitions et ne pouvez sauvegarder qu’à certains endroits prédéfinis.

Les différents modèles de terminators sont à la hauteur de leur réputation et il vaudra mieux éviter le combat lorsqu’ils sont trop nombreux. D’ailleurs, le jeu manque un peu de variété dans les ennemis, mais je préfère ça que de combattre des « méchants humains » qui remplissent juste le paysage. Pour vous faciliter la vie, vous pouvez améliorer vos compétences en dépensant des points attribués à chaque prise de niveau. Les armes plasma sont modifiables : cadence de tir, dégâts, stabilité, mais pas de lunette de visée à l’horizon.

Pour modifier vos armes, il faudra fermer le circuit…!

Mention spéciale pour le piratage qui vous propose une version simplifiée de Frogger en guise de mini-jeu à réussir. Au moins, c’est amusant et ça ne devient pas (trop) une tâche répétitive et pénible comme dans pas mal d’autres jeux. Le crochetage quant à lui est une version copiée-collée de Skyrim.

Suis les autres jeux si tu veux vivre.

Cependant, Resistance n’est pas juste un FPS! En effet, il fait plus penser à un Dishonored qu’à un Doom. Il intègre des éléments RPG, des missions secondaires et pas mal de ressources afin de crafter munitions, soins, grenades et autres joyeusetés. Alors que je pensais bien rigoler en testant la dernière création de Teyon, responsables du jeu vidéo Rambo de 2014 (qui était plutôt risible), quelle ne fut pas ma surprise ! Resistance propose une ambiance à la hauteur, une histoire kitsch au possible, mais bien ficelée quand même, et un gameplay intéressant. Que demander de plus ?

Terminator Resistance PC

C’est pas super dur non plus, je vous rassure.

Alors justement, maintenant qu’on a établi que c’est un jeu solide, je vais vous dire tout ce qui ne va pas. Son plus gros problème à mon avis, comme un Fallout d’ailleurs, c’est qu’il ne sait pas exactement s’il veut être un shooter, un jeu d’infiltration, ou un RPG. Il fait un peu de tout, généralement pas trop mal, mais sans jamais pousser pour atteindre l’étape suivante. Par exemple, les déplacements sont lourds, les animations un peu bancales, et le tout dégage une sensation de lenteur qui va bien pour l’infiltration, mais freine le côté « j’y vais par la porte principale et je fais tout péter le flingue à la main ».

Les armes et le tir à proprement parler sont plutôt satisfaisants. Mais ça manque de feedback quand vous touchez un ennemi. Et j’espère que vous aimez les mires de base sur les fusils. Vous pouvez discuter avec certains PNJ et choisir différents dialogues (généralement 2, wahou!) qui changeront leur perception de vous et de vos actions. Mais ça ne sert à quasiment que dalle, à la manière d’un jeu du défunt Telltale (finalement revenu d’entre les morts). J’ai été un gros connard tout le jeu et je n’ai vu aucune différence dans le comportement des PNJ.

Elles sont où les autres réponses?

Je me répète, mais Terminator Renaissance est simplement un jeu AA très correct, qui cherche à faire honneur à la licence qu’on lui a confiée.

8 « Hasta la Vista, baby » sur 10.

Disponible sur PC et PS4, sortie le 07 janvier 2020 sur Xbox One.

Author: Marsouin

Un homme, une œuvre, une légende ! Ainsi se résume Marsouin, de son vrai nom Marcel Soupape. Il fit ses premiers pas vers la gloire avec la console NES, grâce à son mentor et modèle, son frère. Et tout de suite, c’est le tourbillon et l’enchaînement, notamment, de la Super NES, la N64, la Dreamcast (pas son meilleurs passage), Playstation, Xbox et enfin Xbox 360. Malgré une légère décadence dans son parcours, compensé notamment par sa liaison constante avec un PC, ce n’est rien comparé à la traversée du désert qui suivi. Ni les consoles, ni les PC ne furent d’intérêt pour lui, mais seulement les femmes, l’alcool, la drogue (Les Tuc) et le Djent. Un classique, mais l’histoire finit bien. Car soudain, c’est la rédemption! Contacté par Rael directement, il redécouvre son potentiel via un bol d’urine tous les matins et s’achète une PS4. Depuis le succès est à nouveau au rendez-vous, comme une annonce d’apocalypse.

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