Oui, il faut des gadgets dans un James Bond! (007 Legends, Xbox 360)

Je ne sais pas si James Bond était l’espion qui m’aimait mais moi j’ai toujours adoré James Bond. Alors malgré des critiques peu encourageantes, ma curiosité a été piquée au vif et voici, rien que pour vos yeux, le test de 007 Legends.

Arrivé pile pour la sortie au cinéma de l’excellent Skyfall, ce jeu sonne comme une bonne opération tonnerre marketing. Il nous y est proposé de traverser la planète pour rejouer des scènes mythiques de Goldfinger, Au service secret de sa majestéPermis de tuer, Meurs un autre jour, Skyfall  et vu que le monde ne suffit pas, on nous invite même à explorer un bout d’espace avec Moonraker.

Le jeu débute donc par l’infiltration des installations d’Auric Goldfinger et si Casino Royal a été le début d’une remise à neuf de la franchise cinématographique, il en est de même avec ce FPS. Nous parcourons donc quelques scènes clés des films mais elles ont toutes reçues un coup de lifting. Cette démarche aura quelque chose de frustrant si l’on ne connaît pas les scénarios avant. On peut y perdre son latin, un peu comme lorsque l’on regarde Quantum of Solace.

"Do you expect me to talk?" "No Mr. Bond, I expect you to die!"

« Do you expect me to talk? » « No Mr. Bond, I expect you to die! »

Dans la mémoire de tous les joueurs qui ont connu la Nintendo64, Goldeneye occupe une place étincelante et les diamants sont éternels, bien entendu. Nous voyons clairement cette envie de poursuivre dans la même voie avec ce cru 2012. Finalement le poids de cette influence se fait sentir, comme celles des autres FPS actuels. Pêle-mêle on y trouve par exemple: un système de couverture assez efficace, la possibilité de modifier ses armes en cours de route et des séquences en véhicules. S’il est clair que tuer n’est pas jouer, il s’agit bien d’un jeu où l’on ne nous laisse pas vraiment le choix de vivre et laisser mourir; c’est à nous de faire le ménage. Tout comme dans les films, ce sont des centaines d’hommes de main qui viendront bêtement mourir sous nos balles, guidées par une assistance à la visée qui nous rend aussi précis que l’homme au pistolet d’or. Pas besoin d’être octopussy aux huit bras pour s’en sortir.

Comme dans les derniers films, le téléphone de Bond peut tout faire, même la sauce béarnaise

Comme dans les derniers films, le téléphone de Bond peut tout faire, même la sauce béarnaise

Le jeu ne sait pas trop où fixer ses limites entre ambiance « james bondienne », soutenue par les acteurs et thèmes musicaux de la franchise cinématographique, et grosse action « modern warferesque ». En revanche, les amateurs de FPS « à l’ancienne » apprécieront la possibilité de pouvoir choisir si le niveau de vie remonte tout seul ou si l’on doit chercher des items de soins. Ainsi, s’il est dit que demain ne meurt jamais, pour ma part c’est aujourd’hui que je suis mort et souvent!

L'attaque des installations de Bloefeld, au sommet du Schilthorn... au fond on ne voit PAS l'Eiger, le Mönch et la Jungfrau...

L’attaque des installations de Bloefeld, au sommet du Schilthorn… au fond on ne voit PAS l’Eiger, le Mönch et la Jungfrau…

Au final, nous obtenons un jeu en demi teinte. Les puristes de la saga auront du mal à accepter les modifications de scénarios, tandis que les experts en FPS risquent d’être lassé par son côté dirigiste. Tous deux ressentiront certainement une certaine frustration à devoir n’être que spectateur de nombreuses scène d’actions, ceci étant plutôt paradoxal pour un jeu vidéo.

Dommage donc pour cet hommage aux grandes aventures de Bond qui n’arrive pas à se décider. Peut être une prochaine fois? Les pessimistes diront qu’on ne vit que deux fois…

En espérant vous revoir bientôt, avec mes bons baisers de Russie.

Dangereusement vôtre,
Dr. No.

Note: 4 Vodka Martini sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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