Ori soit qui bien y pense [Ori and the blind forest, Xbox One]

La qualité d’un jeu est-elle inversement proportionnelle au budget investi dans son marketing? C’est la question qui m’a traversé l’esprit après ma découverte d’Ori and the blind forest, tant il s’était montré discret jusqu’à maintenant et que je me suis pourtant pris une grande claque dans les mirettes.

Ori and the blind forest XBO ambiance

Une ambiance alternant entre inquiétante et apaisante.

L’écran titre de cette première production des indépendants de Moon Studio, affiche un arbre gigantesque qui me rappelle celui du début de Secret of Mana. On y retrouve cette même impression de grandeur et de sérénité. Puis on découvre Ori, petite créature à l’aspect animal, fluette, presque chétive. L’histoire commence lorsqu’il (elle?) est emporté par le vent, loin de l’arbre géant qui semble également jouer un rôle de père. Ori est recueilli par un être dodu avec qui il profitera des joies de la vie en forêt. Malheureusement une malédiction, incarnée par une chouette géante, s’abat sur ce beau petit monde et c’est toute la nature qui se met à dépérir. Ori doit alors se mettre en quête des arbres contenant la lumière sacrée et la libérer à nouveau sur la vallée. Le cadre de conte de fée est posé.

Ori and the blind forest XBO attaques

Un comportement très animal dans la façon d’affronter les ennemis. On attaque, on recul, on attaque à nouveau.

Vous allez maintenant diriger Ori à travers de somptueux décors, bénéficiant d’un superbe jeu de lumière, que les meilleurs films d’animation pourraient facilement jalouser. Sauter de plateforme en plateforme est un exercice éculé dans le monde du jeu vidéo, pourtant nous n’avons que très rarement eu l’impression d’être en terrain archi-connu. L’architecture des niveaux ou les différentes capacités, qui se débloquent via un arbre de progression, permettent sans cesse un renouvellement des plus agréables!

Ori and the blind forrest XBO araignée

Je veux même pas savoir ce qui a tissé ce cocon…

Attention toutefois, ne vous imaginez pas partir en tranquille balade bucolique, Ori and the blind forest est un jeu exigeant et on y meurt souvent, très souvent. Ici pas de plume magique qui vous rend invincible après votre troisième essai. On recommence encore et encore le même passage, jusqu’à exalter le moment où vos sauts parfaitement maîtrisés vous auront conduit en lieu sûr. Un système original permet de sauver où l’on veut, pour autant que l’on ait amassé suffisamment d’énergie. Pensez-y souvent, il est si vite arrivé de devoir reprendre dix minutes en arrière parce que l’on s’est montré trop confiant. Dans tous les cas on ne peut s’en prendre qu’à soi-même.

Ori and the blind forest XBO petit personnage

La petitesse d’Ori sur l’écran renforce la sensation de dangerosité de l’environnement.

Si des noms comme Journey, Rayman Legendss ou Trine 2 vous viennent à l’esprit, c’est d’abord que vous avez bon goût en matière de jeux vidéo, mais aussi qu’Ori saura vous accrocher. J’ai beau chercher, je ne lui trouve pas de défaut. A part, peut être, une légère imprécision dans certains saut, car c’est l’unique raison que je peux voir pour mes très nombreuses morts. Non, il n’y en a pas d’autre.

10 lucioles sur 10

Également disponible sur PC et une version Xbox 360 est annoncée pour le courant de l’année.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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