Développé par Codemasters, les petits gars derrière la grosse majorité des jeux de courses sortis ces vingt dernières années, Onrush est un jeu basé sur la coopération. Il faut remplir des objectifs pour votre équipe, tout en défonçant vos adversaires à grands coups de pare-chocs dans le carénage.
La simulation dans le rétroviseur
Mon expérience récente avec les jeux de bagnoles se limite principalement à Rocket League et Trackmania Turbo (que je recommande fortement). Vu mon âge avancé, j’ai pu goûter aux joies des jeux de courses il y a déjà fort longtemps, alors que la simulation à proprement parler était un concept lointain et hors de portée. Autant vous dire que l’arcade ça me parle. Et là Onrush en propose de la pure et dure.
Vous contrôlez un véhicule (voiture, buggy ou moto) qui fait des tours sur un circuit prédéfini. Évitons de parler de course étant donné qu’il n’y a ni ligne d’arrivée, ni chrono, ni compteur de tours. L’objectif change selon le mode de jeu, mais envoyer valser vos concurrents reste toujours une bonne option. Si vous vous éloignez trop de l’action, le jeu vous remettra vers le peloton, et si vous vous faites exploser, vous devrez attendre une dizaine de secondes avant de réapparaître, avec la possibilité de changer de carlingue.
« Ça MOBAlle pas trop tout ça! »
Votre véhicule possède plusieurs attributs et présente pas mal de possibilités. Vous avez un boost qui ne se recharge qu’en éclatant des concurrents ou grâce à objectif atteint. Si vous êtes frileux et n’aimez pas le contact, le jeu spawne régulièrement des véhicules grisés que vous pourrez victimiser lâchement pour gagner du boost. Les points remplissent une barre de rush plus lentement, une espèce de pouvoir ultime que vous activerez quelques fois par match. Cet « ült » vous fait accélérer et active automatiquement une capacité spéciale, qui changera selon le véhicule que vous avez choisi. Par exemple, du boost pour vos coéquipiers ou une traînée enflammée pour vos adversaires.
Car chaque véhicule représente une des huit classes que l’on retrouverait dans tout MOBA qui se respecte. Vous avez vos dps, vos tanks et vos supports. De là à dire que Onrush n’est qu’un vulgaire League Of Legends sur roues, il n’y a qu’un pas (que je ne franchirai pas, on n’est pas comme ça).
Roulez jeunesse!
Avec ses quatre modes de jeu, Onrush propose quatre objectifs différents. Le mode « coutndown » fait commencer chaque équipe avec trente secondes au compteur. Franchissez les portes pour rajouter du temps. Le mode « lockdown » est un contrôle de zone. Bizarre au premier abord mais la zone avance et ça fonctionne plutôt bien. Le mode « overdrive » est plus basique et requiert de booster un maximum, éclater ses concurrents, et prendre des risques pour marquer des points. Le mode « switch » vous fait commencer avec un véhicule, et chaque mort entraîne un changement de voiture. Vous avez trois changements et ensuite vous êtes coincés avec une classe et devrez jouer aux auto tamponneuses avec l’adversaire, jusqu’à ce qu’une équipe n’ait plus aucun changement disponible parmi ses joueurs. Vous êtes confus? Moi aussi au début, mais croyez-moi Onrush est une expérience extrêmement fun une fois apprivoisée.
Onrush propose une sensation de vitesse grisante avec des contrôles qui réagissent au poil et c’est déjà la moitié du boulot qui est fait. Les circuits sont plutôt grands et complexes. On ne s’ennuie pas, malgré le fait d’accomplir parfois des dizaines de tours. Pour garder un peu de piment et faire comme tout le monde, vous recevez évidement des coffres à butin vous permettant de personnaliser vos engins (hin hin), pilotes et écussons. La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas vu de boutique donc il va falloir grinder.
ONRUSH World Cup 2k19
Vous avez le choix entre le solo, le multi et l’entraînement. Le solo possède assez d’épreuves et de challenges à remplir pour se suffire à lui-même. Cependant, c’est évidemment le multi qui vous permettra de briller. Onrush aspire clairement à se faire une place dans la scène e-sport avec ses mécaniques de jeu favorisant la coopération entre équipiers plutôt que les performances individuelles. Lors de mon test, les parties rapides étaient carrément indisponibles, le temps que la saison classée se termine. Le bambi que je suis a donc du se lancer dans la compétition. Le système de placement est fouillé: divisions, rangs, niveaux, etc. On se croirait à l’armée. C’est sympa, mais il va falloir revoir le matchmaking. Sur une quinzaine de matchs, je n’ai pu en jouer que trois depuis le début. Impossible aussi de sélectionner des paramètres dans sa recherche, des fois que vous voudriez juste jouer un mode de jeu particulier. Pas terrible.
Cependant, avec son prix réduit, Onrush mérite toute votre attention. Il pourvoit un excellent feeling de vitesse et de puissance (l’éjection de vos adversaires fait toujours un petit quelque chose) et propose une action intense. On espère juste l’ajout gratuit de contenu (surtout des circuits et d’autres modes de jeu), malgré un départ déjà bien fourni. Pour conclure, je citerais donc mon oncle lors de son retour de Colombie: « Vas-y Marcel, fonce c’est de la bonne! »
8 micromachines sur 10.
Également disponible sur PC et Xbox One.