Connaissez-vous ce proverbe qui dit : « Plus un Lego est compliqué, moins on joue avec parce qu’il se démonte tout le temps » ? Je me suis demandé s’il pouvait également s’adapter aux souris.
« N’importe quoi. T’es vraiment un Kevin des Lego« , lance Zyvon par-dessus mon épaule, alors que je m’en retourne à mon texte. Les allemands de Roccat proposent donc une souris modulable pouvant supporter une trentaine de boutons. Sa grande particularité est de pouvoir choisir le nombre de bitoniaux en fonction du jeu pratiqué. Alors quand la boîte annonce « MMO approved » et « MOBA approved », logiquement, moi je l’essaye sur un point and click. Première impression sur Life is Strange. Ce n’est pas du tout un test pertinent, mais au moins je peux attester que la prise en main est confortable, même si l’engin est plutôt imposant et forcément plus lourd que d’autres de ses collègues. Pour les gens n’ayant pas des mains de Hobbit comme moi, il est même possible d’ajouter une aile sur la droite. Elle se fixe très facilement avec des aimants et propose alors un meilleur appui.
MOBA et MMO, disions-nous ? Alors de ce pas je la mets à l’épreuve… sur un FPS. Dans Star Wars Battelfront j’ai pu prendre la mesure des potentialités des boutons interchangeables. Même si j’ai galéré un moment pour trouver comment enregistrer un profil par jeu (les boutons étaient tout simplement absents dans l’interface. Problème réglé après un bête redémarrage de l’ordinateur), j’ai pu attribuer les fameuses « cartes » du jeu directement sur la souris. C’est donc un excellent moyen de pallier un choix assez particulier et peu pratique de Battlefront (les touches 1 à 4, par défaut). Ce qui m’a permis de lancer mes détonateurs thermiques allégrement et d’améliorer mon temps de vie en jeu, de 0.4 secondes, au moins. C’est pas rien!
Et pour rentrer un peu dans le rang, j’ai fini par la tester sur Starcraft 2 et Heroes of the Storm. Dans ce dernier, j’ai essayé de migrer tous les sorts des touches Q, W, E et R, vers la souris, ce qui n’était pas la plus heureuse des idées. C’est une question d’équilibre ou d’habitude à prendre. Dans Starcraft 2, j’ai testé les macros avec des résultats tout à fait impressionnants. Le soft, Roccat Swarm, fourni avec la souris, propose d’ailleurs un choix plutôt vaste de combinaisons de touches à répartir. Un clic permet de lancer directement la production d’une unité, par exemple. Toutes les suites de touches sont enregistrables et paramétrables à volonté. Attention tout de même, pour rappel, ce genre de pratique est strictement interdit lorsque l’on joue en ligne. J’ai vérifié auprès de Maître Dupasquier, avocats assermenté sur les forums officiels de Blizzard.
Mes tests ont commencé sous Windows 7 et se sont poursuivis sous la mouture numéro 10, sans problème. Il s’agit donc d’un produit de très bonne facture ! Deux bémols toutefois, les touches les plus petites sont trop proches les unes des autres pour être utilisées dans des jeux demandant des pressions rapides et le système de changement physique des boutons est un peu mal pensé : il faut tous les faire sortir en même temps et il arrive souvent que le dernier reste bloqué. Mais pour un prix avoisinant les 100 CHF, on va clairement pas se plaindre.