Mi-figue, mycose [New Super Mario Bros. U Deluxe, Switch]

Tandis que j’explorais New Super Mario Bros. U Deluxe, j’ai repensé à ce que j’écrivais au sujet de Super Mario Maker en 2015 : « […] il est même possible d’y voir la fin des Mario en 2D commercialisés, puisqu’acheter un produit qu’on peut créer soi-même n’aurait pas de sens. Et les consommateurs sont sensés, n’est-ce pas ? ».

De manière générale, on peut dire que si vous n’avez pas pratiqué un jeu lors de sa sortie, profiter de sa réédition vous permet d’apprécier ses qualités quand même. D’ailleurs, vous avez sans doute souvent lu ce genre d’argument sur nos pages, surtout lorsqu’il est question de Nintendo. Mais avec un titre à rallonge comme New Super Mario Bros. U Deluxe (ce titre…), la confusion est vite faite. Prenons le temps de faire le tri sur les origines généalogique du machin.

En 2006, sortait sur DS New Super Mario Bros., prenant la forme d’une réinterprétation/modernisation du fameux Super Mario Bros. de 1983 (champignons rétrécissant ou transformant en géant, costume de carapace).

En 2009, la Wii hérite de New Super Mario Bros. Wii. Très proche de la version DS visuellement, celle-ci propose néanmoins ses propres niveaux, la possibilité de jouer jusqu’à quatre en simultané et les costumes hélices et pingouin.

En 2012, c’est au tour de la Wii U d’accueillir son épisode avec New Super Mario Bros. Wii U. À nouveau, visuellement on s’y méprendrait, mais les niveaux sont bien originaux. Les champignons-gland permettant de planer dans les airs déguisés en écureuil font leur apparition. Une année plus tard, une extension portant le nom de New Super Luigi U, rehausse la difficulté puisque tous les niveaux doivent être terminés en cent secondes. Le personnage de Carottin (le voleur invisible) devient jouable.

Un peu plus anecdotique, la 3DS a hébergé en 2012, New Super Mario Bros. 2, mettant l’accent sur la récolte de pièces (pognon, pognon, pognon).

New Super Mario Bros U Deluxe Switch éditeur de niveau

Un éditeur de niveau permet de modifier le parcours, mais on est loin de la complétude de Mario Maker.

Faites revenir les champignons

Et nous voilà maintenant avec New Super Mario Bros. U Deluxe (non mais ce titre…) qui est donc une édition Switch de la version sortie sur Wii U. C’est plus clair là ?

Pour le coup, j’ai du mal à m’emballer pour cette variante. Heureusement, elle a le bon goût d’intégrer de base les niveaux de New Super Luigi U. Les nouveaux modes « défis » proposés n’ont pas vraiment su conserver l’intérêt de Vertigo et nos dames respectives, lors de nos sessions de test.

New Super Mario Bros U Deluxe Switch défis

Un des exemples de défi inédits.

 

New super mario bros U deluxe Toadette

Un champi…

New super mario bros U deluxe Peach

… et paf, une princesse.

 

 

 

 

 

 

 

Bref, on a peu l’impression de tourner en rond avec cette franchise. L’apparition de Toadette comme personnage jouable n’ajoute pas d’intérêt réel. Celle-ci bénéficie en effet d’avantages supplémentaires (la fameuse couronne qui la transforme en Peachette et qui a enflammé Internet), poursuivant ainsi une volonté de rendre le jeu plus accessible aux débutants/plus jeunes. De notre côté, on n’aura de cesse de répéter qu’il faut arrêter de prémâcher le travail aux enfants : leur apprendre à jouer doit venir des accompagnants, pas du jeu qui les sous-estime. Pour terminer, New Super Mario Bros. U Deluxe (NON MAIS CE TITRE…) n’est pas vraiment proposé à prix réduit. Alors quitte à choisir un remake d’un jeu de plateforme jouable à quatre sur Switch, je vous conseille plutôt celui de Rayman Legends, plus original et plus prenant.

Le travail d’équipe à son paroxysme… Si vous jouez avec des impatients et que les plus rapides n’attendent pas les autres, ces derniers risquent fort de trouver lassant de se retrouver toujours éjectés de l’écran et perdre l’envie de jouer (vidéo home made).

Note: réchauffé sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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