M. et Mme. Talus ont 4 fils [Forza Motorsport 7 et Project Cars 2]

Les jeux de courses ne sont pas nombreux, alors lorsque deux d’entre eux se tire la bourre, on sort ses gants de conduite en cuir brun et c’est parti pour un double test. L’un sur PC, l’autre sur Xbox, enfin PC, mais Xbox quand même (mais sur PC, il n’y a plus de différence, mon bon monsieur).

La voiture, c’est d’abord une histoire.

Un peu de contexte tout d’abord, Forza Motorsport, de 10 Turn Studios, est le septième de la série (sans compter les Horizon). Le premier est sorti à l’époque sur la première Xbox. C’est la référence du jeu de course sur cette console. Avec les récents changements opérés du côté de Microsoft et le noble objectif d’unifier ses OS (Window 10 / Xbox OS), il est maintenant possible d’y jouer également sur PC. Ce qui n’est pas pour déplaire à la Master Race, car dans la catégorie jeux de courses polyvalent, voire jeux de courses tout court, il n’y pas grand-chose à se mettre sous le pédalier, mis à part Project Cars. Ce jeu de Slightly Mad Studio est « seulement » le deuxième épisode de ce qu’on peut maintenant appeler une série.

La voiture, c’est d’abord une mentalité.

Le principe de base des deux jeux est bien sûr le même: tu prends ta voiture et tu vas faire mumuse sur un circuit. Mais il y a deux écoles du jeu vidéo de simulation automobile qui s’affrontent. D’un côté, Project Cars, qui aime que le pilote fasse ses essais durant trente minutes afin de régler sa voiture au poil pour battre ses concurrents. Ensuite, il passera quinze minutes à faire le meilleur temps possible pour partir en pole position et enfin l’étape de la course qui lui demandera une concentration de tous les instants, car le bon freinage et la belle courbe sont de rigueur si on veut finir en premier. Puis, de l’autre côté, il y a Forza, qui va propulser son pilote directement dans la course. Vous pouvez faire un essai de piste si ça vous fait plaisir, mais ça n’aura aucune incidence sur votre place sur la grille de départ. Les réglages de la voiture sont également accessibles, mais ils sont très simples, comparé à ceux de Project Cars. Enfin, lorsque la voiture part dans le décor, une proposition de rembobiner sa course est offerte (par défaut, mais c’est désactivable). Bien pratique lorsqu’en tête de la course, on se mange un tas de pneus dans le dernier virage.

Je me disais aussi que ce véhicule n’était pas adapté

Dans les deux jeux, il est à noter qu’il est possible d’augmenter ou de baisser les difficultés, afin de convenir à son niveau/envie de simulation. Par exemple, l’ingénieur de piste proposé par Project Cars 2 est une excellente idée, car il est clairement plus facile de lui dire, « je glisse dans les virages » ou « ma voiture ne freine pas assez » que d’aller directement dans les réglages, ce qui demande un investissement de temps important pour comprendre chaque changement de paramètre.

Victoire Project Cars 2

Ma première victoire, mes ingénieurs étaient très fiers !

 

La voiture c’est d’abord une philosophie.

Proza Motorcars propose chacun son mode carrière, avec la même idée: commencer tout en bas de l’échelle et gravir les échelons pour atteindre les courses de voiture les plus prestigieuses. C’est dans ce mode-là qu’on ressent également la seconde différence fondamentale entre les deux jeux. Là, où Project Cars 2 proposera une signature de contrat avec une écurie automobile, sans autres conditions, Forza introduit le concept (classique de la série) d’achat de voiture et de gestion de son garage, afin de participer aux épreuves proposées. Il faut donc engranger de l’argent en gagnant des courses et en montant de niveau. Le concept est poussé encore plus loin avec l’achat de caisses permettant d’obtenir, peut être des voitures, peut-être des nouvelles combinaisons pour notre Drivatar™©∞ ou peut-être des mods permettant d’obtenir plus d’argent ou d’XP. Forza fait ressortir notre envie de collectionner et de personnaliser nos propres voitures. Project Cars, lui, ne propose « que » de collectionner les victoires. D’ailleurs avec plus de 700 voitures (contre 180 pour Project Cars) vous avez de quoi vous amuser.

Outre les courses classiques, les deux jeux tentent de proposer des environnements différents, Project Cars ne prend pas trop de risque, du genre parcours dans la neige, tandis que Forza propose des choses plus fun comme de taper un maximum de quille avec notre limousine sur le circuit « Top Gear ».

La voiture, c’est d’abord un design.

Graphiquement, Forza est un léger cran en dessus. Certains circuits, comme celui d’Abu Dhabi avec une rincée au milieu est superbe. Les voitures sont très bien modélisées dans les deux et les effets météo également. Les niveaux de détails sont parfois impressionnants, comme cet essuie-glace dans ma Ginetta qui tremble avec les vrombissements du moteur dans Project Cars 2, ou ces reflets sur mon pare-brise qui m’empêchent de bien voir l’approche du prochain virage dans Forza Motorsport.

Petit problème de hauteur de siège quand même

La voiture, c’est d’abord une histoire de mentalité dans la philosophie du design.

Je ne m’étends pas plus sur le mode multijoueur qui, d’un côté comme de l’autre, ne propose pas grand-chose d’original d’autre que des courses simples avec d’autres joueurs. Ni sur les commissaires de course de Forza qui vous sanctionnent au moindre virage coupé, tandis que dans Forza un fort appui sur ses camardes lors du premier virage est conseillé. Ni sur le mode VR de Project Cars, parce que je n’ai pas ce genre d’article en magasin.

Le choix est donc assez simple, soit tu veux un jeu rapide à prendre en main, qui permet de collectionner les voitures et de les customiser, soit tu veux bosser à fond tes virages, travailler tes freinages et recevoir une petite tape dans le dos quand tu finis premier. Personnellement j’ai un penchant pour le deuxième, c’est particulièrement l’aspect mercantile de l’achat de caisses qui me fait tout de suite vomir dans ma bouche et ravaler (2x).

8 chronos sur 10

Jouable aussi sur PlayStation 4, Xbox One, Linux & Mac OS

P.S. Jean, Jean, Jean et Jean

Author: Mush

Il est indubitablement, chez Semper Ludo, l’homme de tous les superlatives. Il est le plus grand que Founet, plus vieux que Marsouin, plus beau que Zyvon, plus riche que ces trois-là réunis et surtout plus en retard aussi, souvent. Parolier de l’extrême (le tube des 90ies "Au pied de la lettre", c’est lui), Guitare-héros à ses heures (les plus sombres de notre histoire), Mush fonce dans la vie tel une locomotive humaine. Une enfance menée tambour battant lui a permis de réunir un set complet de capacités vidéo-ludique (tout matériel confondu) de premier-ordre, mais pas que. Ses compétences et son vaste champ d’expertise dans de multiples domaines le tiennent éloigné plus que de raison de ses consoles et de son PC… Malheureusement pour nous tous. Il est donc de bon ton de chérir n’importe quel contribution de ce grand homme si vous parvenez à mettre la main dessus.

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