The Expandables, ça vous dit quelque chose? Mais oui, la série de films avec Stallone qui convoque tous les gros bras des films d’action des années quatre-vingts et nonante pour faire ce qu’ils savent faire le mieux : tout péter ! Bon ben Broforce c’est la même chose en jeux vidéo avec une couche d’exagération (oui, c’est possible) à la Team America : World Police. Ça annonce du gros portnawak… et c’est tant mieux !
Que la (BRO)Force soit avec toi
Et ça commence fort dès le début : écran titre avec un aigle américain qui glatit (en effet Madame, c’est comme ça qu’on dit) ; une voix rauque juste comme il faut vous beugle un « BRO-FORCE » bien viril et continue sur le même ton suivant les menus que vous choisissez. On est dans l’ambiance, c’est beau.
Je lance le jeu, bam, bouillie de pixel entre l’hommage au 80ies et la mode du retrogaming : beuhaaa comme dirait Monsieur Sylvestre de la World Company (en gros, c’est ni beau ni moche, mais ça va très bien pour soutenir le concept du jeu). Vue de côté, un vrai jeu traditionnel de plateforme, au milieu de l’écran se trouve Ram-Bro (la version BRO de ce brave Rambo). Il a un gros flingue, peut grimper aux murs avec son couteau et balance des grenades. Le décor est presque entièrement destructible. Cela peut d’ailleurs parfois poser problème en rendant la fin du niveau inaccessible. Mais ce n’est vraiment pas grave, car on meurt énormément dans Broforce et le terrain de jeu est réinitialisé à ce moment là. La moindre balle est fatale mais il existe bien un moyen de ne pas mourir : il faut secourir ses BROs ! En effet, à chaque fois que l’on sauve un BRO, on dirige ce dernier (et ses capacités/armes respectives : épées, bazookas, commandes de bombardement, poulets piégés und so weiter) et notre ancien personnage devient une « vie » qui permet de respawner au dernier point de sauvegarde. Et si on trouve en général 2 à 4 BROs par niveau, le jeu en compte 32 en tout actuellement. Mes préférés pour le moment se nomment : Bro Dredd, Brolander, Brobocop, Brochete, Bronan the Brobarian et bien sur Brominator (à vous de faire les correspondances).
America Fuck Yeah !
Le but de Broforce ? Sauver le monde. Enfin l’Amérique, mais c’est pareil. On passe de zone en zone pour éradiquer les ennemis de la liberté avec tout ce qui peut tuer. Chacune est constituée de trois niveaux, dont le dernier abrite un gros BOSS à l’ancienne. Notre fine équipe va donc retourner la planète pour mettre au pas pêle-mêle les méchants jaunes, les aliens, les zombies et les forces du mal (le vrai, celui de Satan).
Freedom !
Alors si le gameplay est efficace, rigolo et sympathique, reste qu’il ne casse pas trop pates à un canard. Cependant, la sauce prend vraiment bien grâce à la couche du délire BRO. Les sons, les voix, les multiples animations débiles, la classe délirante des personnages (gentils comme méchants) assurent une ambiance énorme. Le jeu ne se prend pas la tête et les développeurs poussent la débauche aussi loin que le ferait une bande de potes autour d’une bonne bière.. Broforce n’est pas parfait mais il est fun ! Et ça c’est le plus important.
Encore un petit mot sur le mode multi-joueurs : j’ai eu l’occasion de tester ça avec notre bien-aimé Founet (loué soit son nom) et il faut avouer que c’est encore plus la foire à la saucisse à deux. Malgré des problèmes de netcode qui crée parfois de gros soucis de décalage d’ennemi (et par conséquent de mort prématurée), on s’est vraiment bien marré. A l’image du reste du jeu, c’est du bon avec quelques défauts. Mais tant pis, on s’en fout, on est indestructibles. Oui, ce test est court. Comme un scenario d’un bon film d’action de l’époque. Oui mon Général.
8 Barney Stinson / 10
Jeu également disponible sur Mac OS X, Linux et PlayStation 4