Quatre jours de conférences. Des orateurs cosmopolites. Près de cinquante jeux à essayer. Du réseautage. Des rencontres. Des discussions passionnées. Ça se passe à New-York ? C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est Ludicious et c’est suisse.
Le saviez-vous, il existe une partie de notre pays dans laquelle on ne parle pas français ? Si, si, et figurez-vous qu’on y trouve des événements fichtrement intéressants. En posant petit à petit ses jalons dans un paysage qui reste encore largement à défricher, le Ludicious Festival a su se parer d’atours riches. Notre objectif maintenant est de vous donner envie d’y aller en 2020 !
On commence par poser distraitement son arrière-train sur un coin de siège dans la salle de conférence, puis les orateurs s’enchaînent et les heures défilent, plus vite que le train entre Olten et Aarau. On réalise alors que c’est une véritable chance de pouvoir assister, ici en Suisse, à des exposés de sommités. Des sujets variés y sont ainsi abordés, comme la lutte contre les clichés attachés aux femmes dans les jeux vidéo par Anita Sarkeesian, ou la manière dont le jeu vidéo devrait s’atteler à une représentation plus à propos du nazisme. Cette thématique est suggérée par le duo berlinois Paintbucket (anciens développeurs de Spec Ops The Line), encourageant le jeu vidéo comme acteur de l’effort de commémoration. Ce n’est là qu’un échantillon de ce que nous avons pu voir, le tout dans une ambiance plutôt intimiste, où chacun est libre de poser ses questions.
Mais trêve de parlotte, il est temps de jouer. À côté d’une expérience curieuse impliquant des chopes de grog (réelles) et des chansons pirates, nous avons pu essayer le sympathique It’s Paper Guy et son environnement tout de papier, dans lequel les ciseaux constituent le meilleur moyen de résoudre des énigmes. Mais aussi une réinterprétation du fameux Fenêtre sur cour d’Hitchcock, puisant dans les ressorts de la réalité virtuelle pour résoudre un crime auquel on assiste depuis l’immeuble d’en face (Fire Escape). Notre soirée a atteint son point culminant lors d’une discussion passionnée avec les Français de Black Flag Studio, venus présenter leur très prometteur Orphan Age. La bière était locale (ou presque, lausannoise…), les interlocuteurs internationaux et nos souvenirs vernis. On reviendra !