Les jeux du canapé de la Gamescom 2016 (4/6): Discstorm

A la question « C’est qui papa? » se trouve souvent une réponse liée à Towerfall. Entre Fellowsheep et Semper Ludo, c’est comme ça qu’on règle nos différends, qu’on définit qui fait la vaisselle et qu’on en apprend plus sur nos généalogies maternelles respectives. Cette année nous vous invitons à prendre place sur le canapé pour découvrir une sélection de six jeux qui nous ont tenu en haleine durant les fin de soirées post-Schnitzel.

Ah ben tiens, puisqu’on est en contexte Gamescom, on pourrait justement ajouter un jeu qui m’avait été présenté l’année précédente. Dans le stand britannique, où tout le monde buvait du thé, un petit doigt en l’air, tandis que les notes de God Save the Queen faisaient vibrer le portrait de la famille royale accroché au mur, je découvrais DiscStorm. J’ai contacté notre service poussiéreux des archives et j’ai exhumé ce que j’avais pu en dire, à savoir:

Disc Storm développé par XMPT Games et également édité par Mastertronic, disponible dès le 20 août sur Steam pour PC, Mac et Linux, puis sur console prochainement, peut être. Typiquement le genre de jeu qu’il aurait fallu tester dans d’autres conditions. Sachant qu’il s’agit d’un “Towerfall-like”, prévu pour quatre joueurs s’affrontant dans une arène à coup de disques, à deux c’était tout de suite moins nerveux que ce que vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous. Chaque niveau à un environnement propre qui influe sur le gameplay. Par exemple, l’espace amène une inertie ou la mine propose d’utiliser des chariots comme arme. On pourra y jouer en ligne mais il est plutôt prévu pour être un “jeu de canapé”, tous dans le même salon à insulter les mamans des autres. A voir, j’ai un peu peur qu’il ne fasse pas le poids, mais toutes les raisons sont bonnes pour balancer des trucs sur ses potes face à la TV.

Les planètes devaient être bien alignées ce jour là parce qu’il se trouve que j’avais raison. Mes craintes se sont révélées être assez exactes. Comme quand ton petit doigt te dit que toutes les scènes cool de Suicide Squad sont dans la bande annonce. Bref, dans DiscStorm on assiste à une tempête de cd et de vinyles, chacun octroyant des compétences particulières, un Ride the lightning de Metallica permettra de chevaucher un éclair pour aller plus vite, un Rastaman Vibration de Bob Marley, vous rendra insensible à toute douleur, un Yellow Submarine permettra d’attaquer par en-dessous dans un superbe sous-marin, mais attention à l’album de PNL qui vous vaudra un décès immédiat par immolation. … Malheureusement je divague et ce concept n’est pas du tout celui de Discstorm (mais l’idée reste cool, je prends des royalties si quelqu’un en fait un jour un vrai jeu). C’est donc plutôt des disques de types jeux olympiques que les joueurs doivent se lancer à travers la tronche dans un environnement de type pixelart 8-bits pas dégueu. Un bouton pour tirer, un autre pour intercepter les projectiles ou plonger et le stick de droite pour donner un angle de tir. Ce choix de contrôle n’est pas hyper évident et on oublie assez souvent de donner une direction à son disque. Pourtant, cette manipulation permet d’utiliser les rebonds contre les divers éléments du décors. Là où Towerfall – ainsi que la plupart de ses concurrents – peuvent miser sur la nervosité des échanges, DiscStorm peine un peu à rivaliser avec ses disques qui se trainent un peu. La mécanique des rebonds et le fait de devoir ramasser les projectiles après avoir liquidé son stock ajoute bien un peu de tension dans le gameplay, mais ça n’a pas vraiment suffit à convaincre. De retour de Cologne, j’ai voulu investiguer le produit plus en détail et me suis aventuré dans la campagne solo qui a autant sa place dans un « jeu canapé », que celle d’un Battlefield dans un jeu dont l’essence est le multi. C’est malheureusement assez mou aussi et affronter des hordes de zombies est vite lassant. Dommage, le développeur l’année dernière était tout sympa, il m’avait même laissé gagner. J’aurais du me douter de la supercherie.

Note moyenne entre les membres des deux rédactions: 2, 666 platines sur 10.

Également disponible sur PS4.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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