Le salon de l’auto se termine, celui de l’hôtesse en même temps, Need for Speed sort sur PC 4 mois après les consoles, bref, rien de nouveau dans le monde formidable de la voiture.
Il était une fois NFS
Mon historique avec le série est assez simple. J’ai fait le 1 avec des flics et des belles voitures, le 2 avec des flics et des belles voitures, le 3 avec des flics et des belles voitures, même principe pour Porsche Unleashed ainsi que pour Hot pursuit 2. Enfin, Underground avec des flics et … des jantes alu. Mais depuis plus rien pour moi, merci, trop de versions sans nouveautés (jusqu’à 2 par années). Un tournant tout de même avec la sous-série des Undergrounds et l’ajout du tuning de sa voiture. Mais fondamentalement on reste dans le même registre.
Il était une 22ème fois NFS
Mon envie de m’y remettre et de découvrir tout ce que la série a pu ajouter et améliorer au cours des 14 épisodes, plus ou moins manqués, est donc forte. Mais apparemment, Need for Speed, c’est comme une description dans un livre de Balzac: tu peux sauter plein de pages, sans pour autant perdre tes marques. C’est toujours des courses, il y a toujours du tuning et maintenant il y a un scénario entrecoupé de cinématiques. [NdFounet: Il y a du tuning dans Balzac??]
Malgré la haute qualité de l’anti-aliasing, que mon cerveau a tendance à appliquer sur tous mes souvenirs vidéo ludiques :
Il faut quand même avouer que cette version est bien plus belle que la dernière à laquelle j’ai joué.
L’effet des gouttes pluies qui perlent le long de ma peinture moutarde métallique pendant que je me mange les lampadaires est clairement superbe, de même que la réflexion des lumières de la ville dans les flaques d’eau. Par contre, il ne faut pas compter sur le soleil pour nous balancer du “lens flare”. En effet, le kéké tuneur est un animal nocturne farouche et c’est bien dommage car c’est monotone. Les cinématiques filmées avec de vrais acteurs (dans le sens chaires et os, pas dans le sens talentueux) essayent désespérément de pimenter le jeu en plongeant le joueur dans une histoire au scénario sans surprise. C’est un cliché du genre Fast and Furious que ça en devient triste.
Sinon, du point vue des sensations de la voiture, on ne sort pas des sentiers battus, c’est de la pure arcade, même chose côté tuning.
Ils roulèrent heureux encore, et encore… et encore…
Le genre ne se renouvelle définitivement pas grâce à cet épisode. Les cinématiques n’apportent que consternations malgré et le reste est semblable à ce que j’ai pu jouer il y a de cela 10 ans. Mais attention, malgré tous les défauts énumérés, c’est un bon jeu! Beau (la version PC augmente d’ailleurs la résolution à 4K), le maniement des véhicules est simple et fluide sans pour autant enlever du challenge, les voitures sont très bien modélisées et customisables à souhait et enfin la durée de vie est sympathique, agrémentée, en plus, de la possibilité de jouer en multi-joueur. Mon reproche et le manque de renouveau de la série, NFS est devenu apparemment le FIFA de la voiture.
6.59 kéké /10