On connait tous ces jours où rien ne va. Quand on a l’impression que l’univers conspire à nous faire échouer tout ce qu’on entreprend. On retrouve ses clés dans le frigo. Le chat fait tomber la plante verte au moment de partir. L’accès au métro est rendu impossible parce que les gens s’agglutinent devant la porte. On renverse son café sur son ordinateur en arrivant au bureau. Et le reste de la journée ne sera pas mieux. Rappelez-vous la chanson d’Helmut Fritz.
Maintenant que vous avez cet air exquis en tête (de rien, ça me fait plaisir), imaginez-vous que le réveil de Dave sera encore pire que tout ça. Dave, c’est le type lambda que l’on dirige dans Pants Quest, un point and click dans la pure veine de la tradition dans lequel il faut retrouver ses pantalons. Si vous êtes du genre à pleurnicher parce que, je cite: « Monkey Island est trop difficile, on comprend pas les énigmes », sachez déjà que je vous toise avec un certain dédain, mais également que vous n’avez AUCUN soucis à vous faire dans le jeu qui nous occupe ici. Tout y est hyper évident.
Pantacourts ou mini-short
Pants Quest est court. C’est pas moi qui le dit c’est sa page sur Steam. Mon compteur le confirme avec deux heures affichées. Le test le sera donc également, pas besoin d’en faire des tonnes. A mon avis, c’est le mantra qu’a dû suivre le micro-studio australien de Ghost Cat Games. Au vu de ma longue expérience avec ce type de jeu, j’ai développé une méthodologie qui a été mise à mal ici. J’ai cherché des solutions tarabiscotées alors qu’ici la logique domine. C’est assez déstabilisant.
L’insoutenable légèreté de l’être en slip
Donc Dave se réveille et ne retrouve pas ses pantalons. Catastrophe. Sa quête est d’une banalité toute commune, puisqu’il doit vaincre son ennemi juré: une journée qui commence du mauvais pied. Faire du café, nourrir le chat, trouver un sens à sa vie. Toutes ces petites choses qui nous animent au quotidien. Mais arriver à faire du banal un intérêt ludique, c’est assez fort. Je pense que Pants Quest et son twist final vous pousseront à remettre en question beaucoup de choses à un niveau existentiel.
Fashion geek
Vous en dire ou montrer quoi que ce soit de plus serait gâcher l’expérience. C’est un pari à faire. Vous serez déçu ou intrigué, c’est quitte ou double. Mais à 8 CHF, le risque n’est pas très grand. J’ai tendance à vous conseiller l’expérience. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut ainsi résoudre une quête existentielle en moins de trois heures. Sur ce, qu’est-ce que j’ai fait de mes clés, moi??
Note: Résilience face à l’adversité du quotidien sur 10
Testé sur PC. Disponible également sur MacOS et Linux.