J’ai toujours appelé Transport Fever 1 et 2 « les meilleurs jeux suisses » et pas uniquement parce que le jeu suisse laisse un peu à désirer. Ce sont véritablement de bons jeux. Quand en mai, Urban Games a annoncé un nouvel opus de la série avec un somptueux trailer, j’avoue que j’ai été un peu aveuglé par la hype. Ce détail! Ces effets de lumière! Ces villes! CES ROUTES! Il fallait absolument que je le voie à la Gamescom!
Avec le chaos de la Gamescom et un léger malentendu dans un email qui s’est développé en une grosse incompréhension, je me suis retrouvé avec un rendez-vous pour un jeu qui n’était pas du tout Transport Fever 3. Je n’allais pas laisser les choses se dérouler pareillement, il fallait que je voie Ces Routes. Avec ma seule heure de libre de la semaine et une fougue digne d’un journaliste qui vit sa première Gamescom, je me suis rendu au stand de Urban Games pour leur expliquer le malentendu et leur faire comprendre qu’il était important que je voie leur jeu.
Finalement, il y avait de la place et ils m’ont laissé rentrer comme si de rien n’était, mais je vous jure, j’étais prêt à me battre! Bref, je me suis tranquillement installé dans leur salle d’attente dans laquelle ils avaient installé une réplique grandeur nature d’un hélicoptère. Ils ont de la thune, cette fois, ces bougres.
Je vous laisse profiter du trailer:
Vos yeux, sans doute plus avertis que les miens, ont peut-être repéré le « NOT IN-GAME FOOTAGE » caché derrière la barre de progression Youtube. Comme je vous l’avais annoncé, j’étais aveuglé par la hype. Il ne fait aucun doute que ces images étaient trop belles pour être vraies, je voulais juste y croire. Le jeu en développement ne ressemble pas du tout à ce qui est montré dans ces quelques images. Les sections in-game que l’on m’a montré étaient plutôt un peu plus avancées graphiquement que le précédent opus. Un rendu acceptable, mais tout de même décevant, compte tenu de mes attentes.
Là où ça devient plus du foutage de gueule, c’est qu’on ne m’a rien montré des nouveautés présentes dans le trailer. Les villes ne ressemblaient pas à des mégapoles et les routes n’étaient même pas proches de s’entortiller et s’entremêler comme celles présentes dès la deuxième scène de la bande-annonce. Même dans les screenshots que l’on m’a donnés pour cet article, les routes sont bizarrement absentes.
De manière générale, le contenu marketing de Transport Fever 3 n’a pas du tout été utilisé pour la présentation du jeu. Les gratte-ciels, les différents biomes et Les Routes n’ont pas du tout été évoqués lors de la discussion d’une heure que j’ai eue avec un des développeurs du jeu. On m’a plutôt parlé de politique régionale, de modélisation pointue de trains, d’optimisation de pathing et de nouvelles méthodes attribution de ressources.
Les différents types de joueurs de Transport Fever étaient aussi un sujet que Urban Games tenait particulièrement à coeur. Certains joueurs, comme moi, en apprécient les mécaniques de jeux et approchent Transport Fever comme un God Game, alors que d’autre sont là uniquement pour admirer la modélisation des trains. Les développeurs cherchent à satisfaire ces deux publics. On a discuté de la tâche compliquée de gérer le challenge du jeu pour chacun de ces groupes ; un sujet encore flou et à la réponse un peu indéfinie, mais Urban Games semble essayer de répondre aux bonnes questions avec Transport Fever 3. À défaut d’avoir été impressionné par de la nouvelle technologie et des grosses nouveautés, j’ai été impressionné par la lucidité des développeurs et leur écoute de la communauté.
Tout espoir n’est pas perdu pour Ces Routes et les mégapoles. Le marketing semble insister dessus, il faut bien qu’ils soient dans le jeu, non? Pour l’instant, je peux juste vous dire que je n’ai rien vu de tout cela et vous conseiller de vous méfier du marketing de Transport Fever 3. Le jeu lui-même semble être dans la lignée des précédents; un des meilleurs jeux suisses, donc.
Sortie prévue en 2026 sur PC et consoles
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