Gamescom 2023 : Pax Augusta

Il existe des rencontres particulièrement enthousiasmantes lors de nos péripéties allemandes. Initialement intrigué, mais pas forcément emballé plus que cela par le projet Pax Augusta, un city builder se déroulant lors de l’avènement de l’Empire romain, on est allé voir Roger Gassmann, ce Zürichois créateur, codeur, programmeur, animateur, designer, community manager et définitivement passionné par son jeu.

 

 

Il faut se rendre compte d’abord que Roger, après nous avoir expliqué le contexte romain de son city builder, nous indique qu’il n’a jamais fait de jeux de sa vie et qu’il ne savait même pas coder au préalable. Cinq ans après ses débuts, des centaines de tuto YouTube ingurgités et un apprentissage fastidieux, le voilà tout sourire avec une démo jouable et un engouement indéfectible qu’il nous transmet immédiatement et qui nous a contaminé toute la journée. Roger est enjoué, prêt à tout, curieux et constamment à la recherche de la perfection, notamment au niveau des détails que son jeu a à offrir. Entouré d’une communauté remplie d’archéologues et d’historiens spécialisés, Roger a fait de son jeu une reconstitution réelle de l’Histoire, du moins du point de vue architectural et du design.

 

 

Fortement influencé par les faits historiques, il n’en demeure pas moins que Pax Augusta reste un vrai jeu vidéo et prend, évidemment, quelques libertés avec la réalité. Des détails certes, mais que Roger s’évertue à justifier en expliquant qu’entre l’Histoire et le jeu, il ira toujours du côté du divertissement. Ce projet de city builder propose ceci dit non pas réellement de construire des armées et de les faire s’affronter à d’autres civilisations, mais d’essayer de rendre heureux sa population : c’est le principe de la Pax. Les citoyens et citoyennes qui seraient malheureux selon les choix effectués pourraient tout simplement déserter la ville et ainsi rendre la collecte de ressources et l’attractivité citadine plus complexe. Différentes ressources sont à disposition et on notera également la présence d’esclaves chargés de réaliser différentes tâches. Ce point essentiel de la reconstitution historique de cette période est, selon Roger, sujet à débat, mais il s’évertue à rester fidèle aux injonctions de sa communauté. Un choix qui pourrait déplaire, mais qu’on a jugé intéressant et qui, en ce qui me concerne et en tant qu’historien ayant travaillé sur les rapports entre jeux vidéo et Histoire, me semble nécessaire tant il serait contradictoire de vouloir épurer un jeu de la sorte d’un aspect historique fondamental. Bref, Pax Augusta est intéressant par l’étrangeté de son projet et la passion qui s’en dégage.

En attendant d’en savoir plus concrètement, on souhaite à Roger de réussir à finaliser Pax Augusta d’ici 2024.

Retrouvez tous nos articles concernant l’édition 2023 de la Gamescom dans notre sommaire!

Author: Meteora2060

En attendant la décision de l'autorité de la concurrence britannique au sujet du rachat de Critical Hit par Semper Ludo, Meteora nous prête sa plume.

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