Gamescom 2022: Catch Me & Beat Slayer

Quand un directeur marketing comment sa présentation en disant qu’il est extrêmement nerveux à l’idée de montrer leur travail, je m’inquiète un peu. Nerveux, pas excité. C’est avec ces mots-là que s’est ouvert ce rendez-vous avec ByteRockers Games.

Quand j’ai vu derrière Maik le poster de Gelly Break, une production précédente que nous avions découverte en 2018, ça ne m’a pas rassuré non plus. Mais au-dessus de son autre épaule, se trouvait un poster de Insurmountable qui m’inspirait déjà nettement plus confiance. Si le premier était un plateformer un peu mou du genou, le second est un rogue-like montagnard sorti en 2021 avec son petit succès critique.

 

Byterockers stand insta

Le stand en question, via le compte Instagram de Byterockers.

 

Ce jour-là, je suis donc venu voir Catch Me, petit démarche interne issue de séances d’afterworks, et Beat Slayer, projet plus ambitieux ayant profité de la deutsche Games-Förderung (financement national en faveur de la création vidéoludique, dans la langue de Angela Merkel).

Effectivement, Catch Me est un petit jeu de cache-cache rigolo. Parfait à jouer en pause au bureau avec ses collègues. Tout se joue sur un seul écran, découpé en 3 ou 4 étages. L’un des joueurs doit récupérer un maximum de trésor pendant que les trois autres tentent de l’intercepter. Celui qui y arrive devient le nouveau chasseur de trésors. Et ainsi de suite jusqu’à la fin du chrono. Des interrupteurs permettent d’actionner des ascenseurs et autres pièges pour essayer de bloquer la cible. C’est fluide, mais pas très poussé. Déjà disponible en early access et intelligemment vendu à un prix très bas.

 

 

Concentrons-nous alors sur Beat Slayer. Même s’il ne s’agit que d’un titre de travail, mon interlocuteur pense qu’ils devraient le garder, car il contient tout ce qui fait l’essence du jeu. Par contre, quand j’essaie de taper son nom en ligne au moment de rédiger ces lignes, je peine à le faire apparaître. Mes recherches me renvoient soit vers un jeu mobile du même nom ou Beat Saber, le fameux jeu de rythme en VR .

Ici aussi, il est question de rythme. Dans une arène en vue isométrique, le personnage ne peut pas bouger, à moins de « dasher » sur le tempo de la musique. Un métronome est affiché pour bien se caler et il disparaît dès que c’est fait. Il faut alors alterner entre esquive et frappe, toujours dans le tempo, pour défaire les vagues d’ennemis. Les musiques changent selon les arènes (leur style aussi, électro, rock, reggae, classique, etc.) et différentes armes modifient la manière dont on doit anticiper le rythme. Par exemple, le sabre est rapide, il frappe donc chaque temps. La hache est plus puissante, mais également plus lente.

Le principe fonctionne assez bien, mais demande un bon effort de coordination. Il devenait difficile de jouer efficacement tout en continuant d’être vraiment attentif à ce que disait mon interlocuteur. Je pense qu’à un moment, il aurait très bien pu m’énumérer les ingrédients pour un bon Apfelstrudel que je n’aurais su répondre autrement que par « hun hun », en hochant de la tête pour garder le rythme.

En l’état actuel, Beat Slayer demande encore un peu de polish et je crains un essoufflement du concept à la longue. À voir peut-être quand il sera plus avancé.

Retrouvez tous nos articles concernant l’édition 2022 de la Gamescom dans notre sommaire!

 

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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