Gamescom 2019 – Encodya

Je les entends, les ricanements de mes collègues quand je parle de mon intérêt pour les point and click. Tout ça parce que mes réflexes sur PUBG ne sont pas à la hauteur, soi-disant. Toujours est-il que lorsque j’ai vu qu’il était possible de discuter avec le créateur d’Encodya je n’ai pas hésité une seconde (ce qui est quand même une preuve que j’ai des réflexes, non?).

« Vous ne sortirez pas de cette salle sans avoir parlé de notre Kickstarter », nous a lancé le responsable presse de l’éditeur Assemblee Games, avant d’ajouter, tout sourire : « Bonne présentation », en refermant la porte derrière lui. Nous voilà donc face à face avec le créateur du jeu, Nicola Piovesan. J’apprendrai en faisant mes recherches ensuite que le gars a une page IMDB à son nom. Normal, il commence par nous expliquer qu’Encodya est son premier jeu, qu’il vient du monde du cinéma et que le genre point and click représente, pour lui, la meilleure manière de négocier cette transition. C’est vrai que c’est une façon smooth de faire, ce n’est pas non plus un style au gameplay des plus complexes.

Donc ce brave Nicola est italien et a réalisé notamment un court métrage intitulé Attack of the Cyber Octopuses. Aucune idée de ce que ça vaut, mais dans tous les cas, ça se pose là. Plus sérieusement, c’est sa première Gamescom, mais il assure dans la présentation des détails de son jeu, malgré les interruptions chronométrées du responsable presse. « Encore 5 minutes », « Encore 3 minutes »… on dirait un parent qui aimerait que son gamin aille au lit.

Pour en revenir au jeu, les sources d’inspiration citées pêle-mêle sont Blade Runner pour l’ambiance dans la ville de Neo-Berlin, les univers Ghibli pour le côté poétique et… Monkey Island pour l’inventivité des énigmes. N’en jetez plus. Ce qui m’a réellement le plus séduit c’est la manière dont ces énigmes sont construites. Il sera en effet possible de réfléchir de façon logique et plusieurs solutions pourraient être envisagées. Il y a donc différente manière de terminer le jeu. On est loin du « poulet avec une poulie au milieu ». Mais si vous devez fabriquer une canne à pêche, par exemple, les objets à combiner pourront être multiples et se trouver à des endroits variés d’une partie à l’autre.

Le fait de pouvoir incarner à la fois la fillette et son gros robot rigolo permet également d’aborder des situations différemment. Par exemple, seul le droïde pourra parler avec d’autres machines.

Une direction artistique aux petits oignons, un scénario futuriste sur fond d’humains qui ne se reproduisent plus et une promesse d’énigmes mettant à contribution la matière grise; que demander de plus?

Ah oui, le kickstarter, c’est ici. C’est bon, vous pouvez libérer Nicola maintenant, Monsieur.

Sortie prévue sur PC et OSX d’abord, avec une possibilité sur console ensuite.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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