Gamescom 2018 – Metro Exodus

Ça y est, j’ai atteint ce point dans le processus de rédaction des articles de la Gamescom où je me dis qu’il faut que j’arrête de dire « À la Gamescom… », ou « Quand on est à la Gamescom… » dans chaque intro. Alors pour vous parler de mon expérience sur Metro Exodus, il va plutôt être question de marais, d’accordéon et d’homme-ours-porc. [1]

« Ça, c’est une souris et un clavier, ça, c’est une manette, là votre casque audio et là le guide des touches. Allez-y, vous avez une heure ». Après cette brève invitation, qui avait des faux airs de début d’examen (mais avec un hôte beaucoup plus enjoué qu’un surveillant universitaire), M. Plouf et moi avons effectivement saisi tout l’attirail précédemment décrit et avons lancé la démo du troisième volet de la saga Metro.

On commence par mourir. Euh… je suis sous l’eau et il se passe rien, j’essaie de bouger ma souris, pas de réaction. Est-ce que je dois attraper un objet tranchant sur la vase, comme Guybrush ? Ah, non, voilà quelqu’un qui plonge à mon secours, me remonte à la surface, pratique le meilleur massage cardiaque des tous les temps (technique dite « de John Cena »), je reviens à moi et ma sauveuse me baragouine un truc concernant des bandits et un marais et se barre en courant. « Euh Madame, c’est par où le bar du camping, svp ? » n’ai-je pas le temps de lui crier. À la place, je sors automatiquement un fusil d’assaut de ma redingote et avance vers les proches habitations.

Metro exodus tyrolienne

Assez impressionné par la qualité visuelle, j’ai envie de me tourner vers M.Plouf et lui balancer un commentaire tout ce qu’il y a de plus profond et recherché, du genre « cé bo hein ? » et je vois qu’il est encore les pieds dans la vase. J’y reviendrai plus tard alors. Je continue ma progression, je trouve une arbalète, fouille quelques maisons, j’ouvre le menu des options et j’inverse la souris (jugez, jugez, j’m’en fous) et je me garde bien d’aller grailler dans les paramètres graphiques, puisque notre guide nous a mis en garde lors de notre arrivée, l’air amusé : « N’allez pas dans les réglages graphiques, sinon ça risque de tout péter ». Il serait pas un peu bancal votre jeu, encore ? Bref, je continue mon exploration et tombe sur un groupe d’hommes habillés en garçons perdus, qui me menacent de traverser leur pont. Ok, je cherche un autre itinéraire et découvre une canalisation d’égouts qui me permet de contourner le petit groupe. J’opte pour une solution discrète et entreprends d’éviter toutes les patrouilles que je croise. Lorsque je me trouve suffisamment près, je peux entendre leur discours et en apprendre plus sur la vie du camp, ainsi que sur un mystérieux prisonnier. Je passe mon chemin, grimpe dans un arbre pour éviter une meute de loups et je découvre un accordéon. UN ACCORDÉON ! ET ON PEUT EN JOUER ! GAME OF THE YEAR, direct ! Tout fier de ma trouvaille, je me tourne à nouveau vers Plouf et… et je le vois vider ses chargeurs sur les hommes des bois. Il a visiblement choisi une approche nettement moins pacifiste que moi. « Hey, mais je suis jamais passé là moi ? », me dis-je, en pensant qu’il est peut être plus avancé que moi, mais que nenni, nous avons simplement pris des chemins complètement différents.

Metro exodus garçons perdus

Lorsque l’heure s’arrête et que vient le temps de rendre sa copie, j’avais traversé tout le village, fait de la tyrolienne, piqué une barque que j’ai manœuvrée sur un lac, évité des patrouilles, constaté les grosses lacunes de l’IA (accroupi à moins de cinq mètres, dans la lumière, le garde me toise, mais ne me voit pas – allez, reconnaissez qu’il est encore un peu bancal votre jeu), affronté un homme-ours-porc géant (dont on peut aussi se servir pour faire diversion) et fais mumuse avec mes jumelles, ma lampe torche et mon briquet. Le sourire hagard de Plouf en disait long sur sa propre expérience.

Metro exodus homme ours porc

Metro Exodus doit sortir le 22 février prochain, ce qui laisse encore un peu de marge pour parfaire les derniers détails. On se demandait notamment comment, scénaristiquement, nous sommes passés d’une terre contaminée et d’un air irrespirable du dernier épisode, à cette balade champêtre en plein air digne des castors juniors ? Une expérience non exempte de défauts, mais qui nous a laissé une très bonne impression tout de même. La liberté de décisions et d’action est assez impressionnante et nous a permis une vive discussion passionnée et pleine d’hypothèses sur le contenu à venir,  autour de bonnes boulettes de viande après notre session et rien que pour ça, ça valait la peine.

[1] Maintenant cherchez la définition de « prétérition ».

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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