Me voilà dans le train du retour. La Gamescom s’éloigne derrière nous dans le soleil couchant. Bientôt, les vertes prairies de notre chère Helvétie feront leur apparition à travers la fenêtre du convoi de fer. Le regard perdu dans le vide, je tente de me remémorer mon expérience vécue sur FIFA 19 il y a quelques jours, tandis que, à côté de moi, les doigts de Gary dansent et sautent de manière frénétique sur son clavier, écrivant ainsi une page d’histoire : son article de Mount and Blade 2.
Pour accéder aux jeux EA, il fallait bénéficier d’une invitation officielle, dont la plupart étaient attribuées aux « influenceurs », ou « game changers » comme ils étaient appelés sur place. Parce que nous on pèse sévère dans le game (si si, ma gueule), on pu tâter du gazon pendant une session d’une demi-heure. Donc pas le temps de niaiser, comme diraient nos cousins québécois, bien qu’ils soient assez nuls en foot, en fait. Remarque, il y a bien l’Impact de Montréal qui s’en sort pas trop mal. Paraît même qu’ils sont dans FIFA 19, tiens faudra que je cherche dans le jeu complet. De quoi je parlais déjà ? Les vertes prairies… Mount and Blade…. Ah oui, le match au sommet Fellowsheep – Semper Ludo. On n’a pas vraiment pris le temps de fouiller les options du jeu et on s’est lancé le plus vite possible dans une partie. Puisque Jorris et moi sommes tous les deux des gens de goût et d’honneur, pas question de rejouer un énième « Barca – Real », non Monsieur. C’est du côté des équipes allemandes et anglaises que nous avons orienté nos choix.
Au bout de nonante minutes acharnées, la rencontre s’est soldée par un match nul 0-0. N’écoutant que notre professionnalisme, la clameur du public (qui n’était pas du tout là pour le champion du monde de FIFA, posant devant la réplique de la Coupe des Champions), notre appétence sportive et envoyant balader de Coubertin par la même occasion, nous relançons un match. « Le premier qui marque a gagné », lançais-je, comme à l’époque du préau. « Pour la Horde », me répondait Jorris, qui ne me semblait pour le coup pas très à son affaire. Mal m’en a pris de le présupposer, puisque telle la Croatie en coupe du monde, il a surpris son monde en plaçant une tête à la troisième minute. Tandis qu’il courait en rond dans le stand EA, son t-shirt retourné sur la tête en criant « SUUUUUU », je le laissais parlementer avec les agents de sécurité s’approchant et je tentais de refaire le match.
Pas d’accès au mode « histoire » qui avait fait ses preuves avec Alex Hunter dans les deux précédents épisodes, mais l’arrivée d’un personnage féminin (la demi-soeur d’Alex) pourrait représenter un tournant intéressant, permettons-nous de l’espérer. Au-delà des arguments plutôt classiques des équipes mises à jour, du moteur physique amélioré, des gouttes de transpi des joueurs toujours plus détaillées, il m’a semblé que l’appel de balle avant de pouvoir centrer se faisait de manière beaucoup plus intuitive. L’IA paraissant se placer mieux en anticipant certains de mes mouvements. En revanche les têtes des joueurs (pour dire que chaque version est sensée être plus jolie que la précédente), nous ont paru plus caricaturales que d’habitude. FIFA reste FIFA, comme on dit dans le milieu. FIFA 19 ne déroge pas à la règle. Je pourrais alors terminer mon article en disant que «lovers gonna love. Haters gonna hate », mais ce n’est pas mon genre, voyons. Et Gary commence à parler à haute-voix de vaches et d’archers. Je crois que la clim’ du train a lâché.
Sortie prévue le 28 septembre sur PC, PS4, Xbox One … et Switch !