Après Mario + Rabbids d’Ubisoft et Battletech chez Paradox, c’était la troisième fois de la semaine qu’on me demandait « Vous connaissez Xcom? ». Ce style de jeu commencerait donc sérieusement à se faire sa place ; tant mieux !
Après avoir lâché un Gary-de-Fellowsheep plutôt décontenancé (et je le comprends) par la présentation assez lunaire de Where water taste like wine, une sorte de narration interactive assez obscure, dont les tenants et aboutissants ont dû nous échapper, c’est un M. Plouf préoccupé que j’ai retrouvé pour le jeu suivant. Le pauvre bougre marmonnait des propos incompréhensibles concernant des mains qui disparaissaient dans Outreach. A peine ai-je eu le temps d’essayer de saisir ce que cela voulait dire, que notre hôte nous lançait donc cette fameuse question : « Vous connaissez Xcom ? ».
Cette fois-ci c’est le monsieur de Creative Forge qui nous l’a posée. On se souvenait d’ailleurs de lui pour sa présentation au bout du rouleau de Hard West, l’année dernière. C’était un jeu de combats stratégiques qui mêlait far-west et rituel démoniaque, sympathique au demeurant et qui se jouait en… tour-par-tour, la boucle est bouclée. Phantom Doctrine ne partage pas seulement un côté similaire dans son moteur graphique, mais également dans ses mécaniques de jeu. Adieu les cowboys, bonjour les agents secrets de la guerre froide, mais on garde l’alternance entre phases d’actions et affrontements. Tout comme dans Xcom, entre chaque mission, il y a un quartier général à améliorer et à faire vivre. C’est par exemple ici qu’il sera possible d’interroger les prisonniers, de tenter de leur laver le cerveau pour en fait des agents doubles, ou encore de se lancer dans une phase particulière qui m’a beaucoup plu : le tri des archives. Attendez, revenez, c’est plus sympa qu’il n’y paraît, on va utiliser des feutres de couleurs et des post-it et… Non, plus sérieusement, j’ai trouvé le concept très cool. Comme dans les films de flics ou de journalisme d’investigation, il va falloir éplucher des dossiers et regrouper des informations qui se répètent, puis de les relayer avec des punaises et de la ficelle rouge pour tenter de percer à jour les méchants et leurs plans. J’ai toujours rêvé de faire ça sur un tableau en liège géant. Rien que pour ça ce jeu mérite le détour.
Pour le reste (donc le cœur principal du jeu), on retrouve le même genre de mécaniques. On commence par placer ses agents, avant de déclencher les hostilités. Détail intéressant, si certains agents sont sous-couverture, en tant que faux employé de l’entreprise dans laquelle on cherche des documents, par exemple, ceux-ci pourront se déplacer librement jusqu’au moment où ils accompliront quelque chose de suspect. Pratique pour déverrouiller cette porte. Il sera aussi possible de demander des aides extérieures, comme ce sniper qui pourra éliminer certaines cibles. Le reste est plus standard : chaque agent dispose de compétences et d’outils qui seront plus ou moins appropriés selon les situations.
Une ambiance soignée, un principe de jeu qui a fait ses preuves et un représentant de studio attachant, il n’en fallait pas moins pour attiser ma curiosité et mon envie d’en savoir plus lors de la sortie du jeu, prévue en 2018 sur PC, PS4 et Xbox One. Pour la peine, je vous donne aussi en dessous les bande-annonces des autres jeux présentés ce jour-là.