Gamescom 2016: VR – Batman Arkham VR, Playstation VR & Detached

La réalité virtuelle, ça vous dit quelque chose? Souvenez-vous, c’est ce qui doit révolutionner notre loisir favoris (pas la collection de coquilles de moules, l’autre) et qui doit débarquer de manière fracassante cette année. Bien que cette entrée en matière se fasse toujours attendre et que sa présence à Cologne était moins importante qu’en 2015, on y a tout de même plongé nos yeux.

Batman Arkham VR – par Vertigo & Founet

Batman Arkham VR Gamescom 2016 Julien

He is Batman.

Commençons par le plus fort. Le plus fort c’est Batman, un point c’est tout. Chez Warner Bros, nous avons eu l’occasion de nous glisser dans les collants (propres) du plus grand des détectives. En reprenant le moteur et le style graphique qui font le succès de la saga Arkham, le studio Rocksteady propose cette fois-ci une expérience à la première personne. Équipés du casque Playstation VR, de sextoys PsMove et d’écouteurs avec des oreilles de chauve-souris, nous avons pu parcourir l’intro du jeu. Enfin, parcourir est un grand mot puisqu’il était impossible de se déplacer. « Jeu » est peut-être aussi exagéré vu que nous n’avions pas grand chose à faire à part s’équiper du costume et s’essayer au lancer de batarangs. Après avoir joué quelques notes de piano, l’accès à la batcave se déverrouille et c’est parti pour une descente via un ascenseur. Les PsMove servent à empoigner les différents objets puis à les manipuler. Soyons honnête, pendant la « visite », j’avais un sourire benêt de grand enfant sur la tronche: hihi j’étais Batman, mais au moment d’actionner l’ordinateur central, la démo se coupait. Visuellement c’était plutôt bien fichu, mais le casque de Sony peine à convaincre, tant il laisse passer la lumière et bouge sur le crâne quand on tourne la tête. Donc une expérience plutôt amusante mais qui n’en dit pas long. Il y avait bien un second menu au début mais impossible de l’activer et le responsable du stand, probablement engagé pour l’occasion, ne savait absolument pas nous dire ce que le jeu nous réserverait pour la suite. On peut supposer qu’il faudra utiliser le grappin pour se « déplacer » de toit en toit et lancer des batrangs à tour de bras. Il a un peu grise mine notre Chevalier Noir.

PlayStation VR – par Vertigo

J’ai eu la (mal)chance de tester d’affilée trois jeux pour la PlayStation VR, au plus grand bonheur de mon estomac. Pas de développeur pour me raconter une histoire, mais des membres du staff qui me demandent ce que je veux essayer. J’en sais trop rien, je suis venu pour découvrir! Je me laisse guider par leurs conseils qui ressemblent à de la lecture d’étiquette dans un magasin d’électronique et c’est parti pour l’aventure!

Le premier jeu était The London Heist Getaway, qui fait partie de la collection VR Worlds et qui est de loin le plus immersif des trois à mon goût. On y incarne un truand qui doit s’enfuir en van avec son acolyte et… ben c’est un peu tout ce que j’ai fait. Assis sur le siège passager, je protégeais mon pilote des vilains gangsters nous poursuivant sur l’autoroute. On flingue tout, on fait péter les pneus du 4×4 devant nous qui part en tonneau et on change le magasin de son Uzi, c’est bonnard. On peut aussi se pencher par la fenêtre et interagir avec quelques éléments de l’habitacle, mais en 2 minutes, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour. Fourgon? Ratatata dans les pneus et le chauffeur. Motard? Mange du plomb, sale punk.

Ensuite vint Until Dawn: Rush of Blood. En gros un simulateur de train fantôme avec fusil à pompe. Tout est là pour effrayer le chaland: clowns sanglants, petites filles zombie, lumière qui sautent et carcasses de porcs (si si). Le fait de n’avoir aucun contrôle sur le chariot qui me transporte rajoute un peu d’angoisse, mais une fois que j’ai compris que les trucs qui te viennent dans la tronche n’ont pas besoin d’être évités en se penchant de côté, le jeu perd une partie de son intérêt. Bilan de la première course: A+. Mais je parle de mon score, pas de la note du jeu. Au final c’était plus rigolo de regarder le type qui jouait à ça à côté de moi quand je suis arrivé.

Dernier jeu: RIGS Mechanized Combat League. Combats de robots dans une arène de sport futuriste. Ça doit envoyer du lourd un truc pareil! Et on y joue avec une manette et pas des vibros PsMove comme les deux précédents, ce qui veut dire plus d’actions à disposition. Dans le hangar, tout se passe bien. On m’explique les règles du jeu, les graphismes sont propres et lumineux et mon robot est prêt à m’accueillir. Ma machine dispose de plusieurs modes de tir et il faut dégommer au moins 3 adversaires, puis sauter dans un anneau de quidditch pour marquer des points. Facile. Chauffe Marcel! Sauf que quelques secondes après le début du match, mon estomac n’est plus en état de suivre. Le regard contrôle la visée et le gamepad contrôle les mouvement, ça fait trop pour mon dîner, qui aimerait bien être digéré en paix. Je me dit que ça va passer et tente de marquer des points, mais le rythme rapide du jeu ne laisse pas droit à l’erreur. Après quelque minutes de jeu qui m’ont paru longues comme une mi-temps de foot, ben on y arrive justement, à la mi-temps… Je ne suis pas sûr que mon organisme et ma dignité supportent la fin du match. Mais ouf! Sauvé par le gong, c’est la fin de l’entretien!

Detached – par Founet

Detached_Screenshot_1 Gamescom 2016

Dans l’espace, personne ne vous entendra gerber.

Dernier rendez-vous de la Gamescom. Je sens plus mes jambes. J’ai la tête en compote. Je ne me souviens plus de la présentation que je viens de voir. Mes yeux se croisent et je déteste le jeu vidéo. Mais on remet le métier sur l’ouvrage une dernière fois, prêt à écrire sur mon stylo avec mon calepin. C’est sur le stand des développeurs indépendants polonais que se termine mon aventure. Chaleureux accueil de la part de leur PR qui s’excuse du retard alors qu’elle est pile à l’heure. Ça sent la fin de semaine et peut être un peu la vodka aussi. Sont sympas ces polonais. Jorris-de-Fellowsheep et moi-même sommes conduits à deux chaises face à un PC et sans autre forme de présentation on nous coiffe d’Oculus et casque audio pour découvrir Detached d’Anshar Studios (également prévu sur HTC Vive). En tournant la tête, je constate que je suis dans un scaphandre de cosmonaute. A l’aide d’une manette Xbox 360, je peux me diriger en apesanteur dans les coursives de ce qui semble être un vaisseau à l’abandon. Rapidement je me perds, je ne comprends pas ce qu’on attend de moi et les contrôles pas intuitifs pour un sous n’aident pas à l’immersion. Je me prends régulièrement murs, sols et plafonds et un bruits exécrable de frottement me le fait sévèrement remarquer, surtout que la direction du regard est totalement indépendante de la direction dans laquelle on se dirige. Je commence à avoir la nausée en arrivant dans une grande salle et c’est ce moment que le jeu a choisi pour me demander de pivoter sur moi même en appuyant sur les joysticks. « Bonjour, je suis le sandwich tomate-mozarella de midi, je vous appelle car je souhaiterais remonter ». Je me dis que je suis un bonhomme et que je vais pas me laisser déstabilisé par une saleté de VR quand même! J’arrive donc péniblement à ouvrir le sas et soudain c’est la claque: je me retrouve dans l’immensité de l’espace et c’est grisant. La qualité graphique s’apprécie, mais à peine ai-je le temps de m’extasier que je me prends un astéroïde. Seigneur, il faut que je recommence depuis le hangar. S’ensuit une recherche vague de réserve d’oxygène et je fini par capituler lorsque la nausée m’empêchait de comprendre comme ouvrir une porte. Je retire le casque et je suis certainement de la même couleur que la partie supérieure du drapeau polonais. Lorsque le développeur m’explique qu’il ne s’agissait que d’un tutoriel destiné à nous faire découvrir les commandes mais que le jeu lui-même se présentera sous la forme d’un shooter 1v1, j’ai hésité à ricaner ou lui exprimer mon argument tomate-mozarella. Définitivement cette VR ne me convainc pas du tout. Par contre, j’ai pris conscience d’une grave angoisse: comme tu te grattes le nez dans l’espace?!

Pour écouter un bref compte-rendu croisé avec Fellowsheep, juste après avoir retiré nos casques, cliquez ci-dessous!

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Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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