Le titre complet de cette production Daedalic est Shadow Tactics – Blades of the Shogun mais je suis presque tenté de lui donner le petit nom de Shadow Tactics – Blades of the Shogunmando.
Japon médiéval, tout l’Empire est conquis par un despotique shogun. Tout? Non, car cinq irréductibles ninjas résistent encore et toujours à l’envahisseur. En fait, je n’ai aucune idée de l’histoire. Il faut dire que les informations distribuées au compte-gouttes concernaient surtout les mécaniques de jeu, ce qui n’est pas plus mal. Dans des maps vues en trois quart du dessus, on contrôle une équipe de soldats furtifs ayant chacun ses compétences propres. Se la jouer bourrin n’aura aucun intérêt, puisque les ennemis sont plutôt du type armés de fusil. La diversion, la feinte, l’élaboration tactique, ça c’est de la « technique de l’ombre ». Il sera par exemple possible de mettre le feu à une tour pour faire diversion, en profiter pour empoisonner le thé de la cible, identifiée et observée au préalable. Le jeu se veut difficile avec la possibilité de revenir rapidement à la sauvegarde précédente afin de trouver la meilleure façon d’atteindre son objectif. Un « shadow mode » permet également de planifier des actions à l’avance, facilitant ainsi la collaboration entre les membres de l’escouade. Mais pas de score à la fin de la mission, le but serait de pousser les joueurs à utiliser un maximum de combinaisons différentes et non pas à viser des objectifs tels que « tuer 50 gardes avec le poignard ». Différents environnements amèneront également leurs lots de changements stratégiques. Par exemple, la neige conserve les traces de nos pas, il faudra alors privilégier un passage par le toit, ou s’en servir pour attirer l’ennemi dans un piège. Cette présentation était plutôt courte et il était difficile de ne pas se dire « c’est Commandos: Derrière les lignes ennemies avec des ninjas ». Cette constatation a d’ailleurs été très bien résumée lorsqu’un confrère du magazine Canard PC (qu’on ne saurait d’ailleurs que trop vous recommander) a demandé, amusé, au jeune développeur quel âge il avait lorsqu’il jouait au jeu des espagnols de Pyro Studios. 13 ans, a t-il répondu, fier et souriant. Il tenait justement à lui rendre hommage. Grand bien lui en a pris, puisque ce Shadow Tactics s’annonce plutôt intéressant. Avec 13 missions annoncées, il reste à espérer une mise en scène suffisamment diversifiée pour éviter trop de répétitivité. Réponse prévue à la fin de l’année.