Gamescom 2016: Neopolis dans les starting blocks

Omni Systems nous présente un RTS simple et sans chichis taillé pour le e-sport, exclusif à la PS4. Mais sera-t-il à la hauteur?

J’ai été le 11ème être humain de la galaxie à assister à cette démo pré-alpha de Neopolis. Je vais bien insister sur le pré, car si le jeu était un petit pain, il serait encore brûlant, voire pas cuit du tout. Les développeurs de chez Omni Systems voulaient créer un jeu de stratégie en temps réel avec un accent sur la stratégie guerrière plutôt que la gestion de ressources ou le développement technologique, le tout dans un monde cyberpunk. Résultat, la partie débute directement avec un groupe de soldats qui seront régénérés au QG s’ils tombent au combat. Le but est simple: capturer le ou les QG adverses pour contrôler Neopolis et remporter la victoire. Pour pimenter le tout, le nombre d’unités est limité, ce qui force le joueur à planifier ses attaques et sa défense pour ne pas se retrouver avec un QG vulnérable, mais quand même gagner la partie parce que tout le monde sait qu’on est là pour ça! D’ailleurs, capturer un QG adverse permet justement d’augmenter le nombre de soldats sous son contrôle, mais surtout de pouvoir utiliser des soldats d’autres factions, avec les capacités qui viennent avec. Chaque faction a donc ses unités particulières qui ont leurs propres habiletés, comme étourdir les ennemis pendant quelques instants. Là-dessus on rajoute encore une couche de système d’XP et de niveaux – qui retombe à zéro si l’unité se fait dérouiller – et ça vous fait déjà un beau tableau des principales mécaniques du jeu. Je pourrais encore citer les bâtiments à capturer pour augmenter sa défense ou améliorer ses unités, mais bref, vous l’avez compris Neopolis emprunte des concepts par ci par là pour fabriquer un RTS original.

Si les mécaniques sont là, le jeu ne m’a pas semblé très nerveux ou dynamique, presque un peu lent parfois. Dommage quand on prétend à terme à de l’e-sport, plus gros risque d’ennuyer le spectateur. Et à l’écran, pas grand chose pour flatter la rétine non plus. Si les artworks sur t-shirt et autre homme-sandwich (bon ok c’était juste des autocollants) montrent des personnages funky et hauts en couleur, le jeu est tout gris et tristounet. Les persos sont chichement modélisés; le jazzman avec sa contrebasse néon qui balance des lasers qui tuent envoie péniblement des Nerf bleus sur ses ennemis. L’ambiance pourrait être plus cool et délirante, sans rien enlever au gameplay et collerait mieux à l’image du jeu. Ça fait pas mal d’éléments à mettre sur le compte de la pré-pré-alpha. Je relève quand même quelques clins d’œil à la pop culture qui m’ont fait sourire dans le level design: parmi les véhicules que l’ont peut contrôler, certaines motos ressemblent à s’y méprendre à celle d’Akira et les bâtiments à capturer ont parfois le nom des consoles de notre enfance (la mienne en tout cas).

Neopolis saura-t-il faire son entrée dans la cour des grands? Trouvera-t-il la coolitude promise? Je dirais suite au prochain numéro et sans doute à l’année prochaine! (?)

Author: Vertigo

Un jour de départ à la Gamescom, une gastro foudroyante avait terrassé pratiquement l’ensemble de la rédaction de Semper Ludo. C’est donc sur un quai de gare que fût recruté Vertigo, à titre de stagiaire porte-gobelet. Il aurait pu s’appeler Augustin, mais non. Le pérégrin sillonnait la région, à pied nus, bien dans ses baskets, en quête d’une pauvre âme à soulager d’un fardeau, d’un prochain à aider ou d’une veuve à dés-éplorer. Sa 3DS ne quitte jamais sa poche et il est doté d’une connaissance de la culture japonaise éclairée et d’une sagesse mystique lorsqu’il s’agit de refuser les petits fours d’un éditeur véreux (ceux aux anchois). Il boxe dans la catégorie Nintendo depuis la NES, mais ne rechigne pas à tâter du PC et sait lire dans les étoiles les mouvements de ses adversaires sur Towerfall. Vertigo a ainsi embrassé (avec la langue) la cause semperludienne et a su prouver sa valeur en gagnant ses galons de chroniqueur. Certaines rumeurs et Paris Match affirment qu’il est capable de parler aux yoshis les soirs de pleines lunes et qu’il les rejoindra lorsque le moment sera venu. En attendant, on lui demande juste de rendre ses textes.

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