Technomancer prend place dans le pentaptyque des Action-RPG des studios français Spiders, après Faery : Legends of Avalon, Of Orcs and Men, Bound by Flames et surtout Mars : War Logs qui introduisait l’univers de Technomancer, justement.
C’est le futur, c’est la joie, la Terre c’est foutue, on a terraformé Mars pour y habiter, mais en fait c’est pas beaucoup mieux. L’eau est devenue la ressource ultime pour laquelle tout le monde est prêt à vendre père, mère et statuette Witcher 3 collector. Dans ce capharnaüm ambiant, certaines personnes ont développé une sensibilité particulière à l’électricité. En la concentrant dans leur corps, elles sont donc capables de battre le lapin Duracel sur n’importe quel terrain, dont celui de la baston. Cette technique s’appelle la « technomancie » et ses utilisateurs sont un peu vu comme des prêtres par le commun des mortels. C’est les fabricants de smartphone au lithium qui doivent tirer la gueule dans le futur.
Qui dit RPG/Action, dit création de personnage, dialogues, exploration, combat, XP, compétences et loot. Tous les ingrédients sont bien présents ici, auxquels on ajoute des phases de gameplay différentes en fonction de ses actions et compétences. Il faudra par exemple planquer les cadavres pour ne pas se faire repérer, certains dialogues pourront être incompréhensibles si l’on n’a pas choisi les bonnes distributions de points d’expérience et les quêtes pourront s’aborder de différentes manières. Dans la séquence que nous avons vu, il était par exemple possible de traverser un nid de créatures paisibles ou de leur défoncer les mandibules. Ce qui aura comme conséquence de faire sortir une version XXL de sa tanière. Notre héros Energizer sera également accompagné d’un groupe, dont chaque membre pourra recevoir des ordres, mais pas de multi-joueurs prévu.
Jusque là ça sent le déjà vu dans le milieu du RPG, mais Spiders a bénéficié d’un budget bien plus grand sur ce jeu que sur leurs précédents et cet investissement se ressent. Il se dégageait une atmosphère très particulière, colossale, de la démonstration à laquelle j’ai assistée. Les larges plaines mornes de Mars sont imposantes et inquiétantes. Je crains un peu que cette sensation d’oppression par le vide ne finisse par être trop vite rébarbative, mais Jehanne Rousseau, CEO de Spiders, m’a répondu en me montrant des images issues d’autres environnements, beaucoup plus colorés qui devraient amener suffisament de diversité à l’aventure. Dans tous les cas, même si cette courte présentation ne permettait, bien entendu, pas de se faire une idée complète, j’ai été assez séduit par l’idée de flirter avec la SF dans un RPG, après Knights of the Old Republic et Mass Effect. La sortie du jeu est prévue pour 2016, sans plus de précisions, mais Technomancer est à garder à l’oeil. On vous tient au courant… (Ce talent, mais ce talent).
Et ne me remerciez pas de vous avoir appris le mot « pentaptyque », tout le plaisir est pour moi.