Fais dodo, Luigi mon p’tit frère (Mario & Luigi – Dream Team Bros., 3DS)

Aaaah l’été. L’été c’est tellement bien. Les glaces, la piscine, les fill… filets de beach volley, les vacances, les reflets du soleil sur l’écran. Et les siestes aussi! Au soleil, dans un hamac, sous la tente ou un arbre. Justement, si on parlait un peu de dormir?

Luigi, une étoile montante?

Luigi, une étoile montante?

 

Luigi est un grand flemmard, ce n’est pas nouveau. Alors imaginez que son prochain contrat avec Nintendo soit celui de dormir un maximum! C’est autour du concept de sommeil et surtout des rêves que se construit ce nouveau chapitre des aventures RPG des plombiers moustachus.

Toute la cour du Royaume Champignon est en euphorie à l’idée d’aller visiter une île proche via le dirigeable qui leur a gracieusement été envoyé. Et comme au Royaume Champignon on ne se soucie vraiment (VRAIMENT!!) de rien, tout le monde y grimpe et attention, suspens… la princesse Peach…. va se faire…….. ENLEVER!!! AH ce climax de fou furieux. Non attendez, pour une fois, elle se kidnappe toute seule en montant dans un chariot qui va la conduire dans les griffes d’un malandrin.
Ce que vous faites à l'extérieur se voit à l'intérieur...

Ce que vous faites à l’extérieur se voit à l’intérieur…

Faisant suite au déjà très bon Voyage au Centre de Bowser, le jeu nous replace comme d’habitude, dans cette série, aux commandes des deux frangins qui vont devoir parcourir l’île, ainsi que le monde des rêves, sauver une civilisation perdue (et accesoirement sauver Peach…).

Au programme: exploration, combat au tour par tour, gain d’XP et d’argent, achat de matériel, plus de combats et plus d’XP.

Luigi servant de catalyseur pour entrer dans le pays onirique, il sera possible d’utiliser le stylet sur son visage endormi pour influencer ses rêves et permettre à Mario d’avancer. C’est tout bête, mais ça marche!

Le concept Mario/RPG a déjà fait ses preuves mais pourtant les développeurs d’Alpha Dream ont su apporter suffisamment de nouveautés et d’améliorations pour sortir notre intérêt de sa torpeur estivale. Je relève surtout l’utilisation de la profondeur de champ pour dynamiser les combats ou encore la possibilité de changer les bracelets améliorant les compétences pendant ces affrontements et non plus entre deux. C’est dans le soin de ce genre de détails qu’on apprécie l’innovation. Plusieurs séquences offrant des changements de gameplay, comme la résolution de petites énigmes ou ce clin d’oeil à Guitar Hero dans lequel il faut attraper des pièces au lieu de notes, modifient le rythme et évite que la monotonie ne s’installe. Les ennemis sont originaux, les boss rehaussent le niveau de difficulté, l’animation et le « trait de crayon » s’affinent, des « défis » à débloquer sont apparus.

Dans le monde des rêves, Luigi se voit comme hyper puissant. Mamma mia!

Dans le monde des rêves, Luigi se voit
comme hyper puissant. Mamma mia!

Mais alors il est parfait ce jeu? Pas tout à fait. On peut lui reprocher un univers un peu trop enfantin qui décadre avec la justesse de timing exigée pendant les combats, l’absence d’activité street pass et la reprise de concepts déjà bien usé précédemment. Pinailler?

Au fond ce Mario & Luigi – Dream Team Bros. est un véritable jeu de l’été, au même titre que ces sagas télévisées que l’on retrouve chaque année: le scénario passe un peu à la trappe pourvu que les personnages soient attachants, qu’il y a ait de l’intrigue et de l’action. Parfait, vous aurez tout ça dans le jeu!

Cours pour ta vie!!

Cours pour ta vie!!

Dans ses songes Luigi devient LE héros qu’il rêve d’être mais qu’il ne peut pas devenir dans la réalité, puisqu’il est cantonné à son rôle de faire valoir comique et maladroit de Mario. Un monde dans lequel Luigi serait surpuissant, capable de se multiplier et de rendre Mario tellement plus fort… Ne serait-ce pas plutôt M. Satoru Iwata, couché là et rêvant de 2013, « l’année Luigi », concept qui serait à même de sauver la situation financière de Nintendo…hum? De là à l’inception, il n’y a plus qu’un pas…

 

 

 

Sobre mais soigné. Rien à ajouter.

Sobre mais soigné. Rien à ajouter.

 

Note: Pas loin de l’excellence, s’il s’agissait d’un nouveau jeu et pas d’une suite, je lui aurai mis 10.

9 roupillons sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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