E3 2019 – Conférence Ubisoft

Microsoft a donné le change en incarnant le rôle du « père de famille » de cet E3. Pas le père qui joue en famille, ce rôle-là revient toujours à Nintendo. Mais le daron posé, qui joue pour lui. Dans ce tableau, Ubisoft aura plutôt pris le rôle du trentenaire allumé en pleine silent party.

Faites un tour sur YouTube et cherchez les vidéos en lien avec l’E3. Vous trouverez sans trop de difficultés des productions qui se basent non pas sur les conférences elles-mêmes, mais sur les réactions du public, ou sur des petits malins qui tentent de charmer l’algorithme de la plateforme en balançant des titres en GROSSES MAJUSCULES. Ces-derniers ont la spéculation facile en émettant des théories fumeuses sur trois secondes de cinématique ne présentant pas la moindre once de gameplay. AAAAH UNE NOUVELLE LICENCE! OUUH MES MEILLEURES THÉORIES SUR STARE CATS 3! La conférence d’Ubisoft était assez à cette image; exubérante dans sa forme, mais assez vide sur le fond.

Peut-être pauvre en arguments, mais incroyablement riche en matière d’armes. Des flingues partout, des guns, des pétoires, re-des flingues et des épées, aussi un peu. A croire qu’Ubi a un partenariat avec une association de tireurs, ou la NRA. Là où le nouveau Watch Dogs nourrissait l’illusion qu’on y dirigerait un activiste cohérent, on a vite déchanté après trente secondes, puisque tout le monde se trimballe un calibre dans sa poche (NDZyvon: Watch Dogs : London (Texas) Edition). Y compris la grand-mère, personnage jouable qui fait beaucoup rire Internet. L’ambiance est prometteuse, Londres claque visuellement, tout comme son accent à mes oreilles. Mais pour la rébellion sans armes, on repassera. On y incarne donc toujours des agents provocateurs, as de la technologie, mais qui finissent pas régler tous leurs problèmes à grand coup de bastos. Dommage. C’était un des reproches fait au deuxième et quand on apprend, peu de temps après, que Cyberbunk 2077 de CD Red Project pourra se terminer intégralement sans tirer un coup de feu, on en aurait espéré un peu plus dans ce sens de la part d’Ubi. Watch Dogs Legion est prévu pour le le 06 mars 2020, la copie a encore le temps d’être revue, peut être?

Plus de gameplay (vidéo commençant directement au bon timing):

 

    • L’autre grosse annonce était plutôt une officialisation, celle d’une suite à Ghot Recon Wildlands. Avec tout autant de flingues et d’ambiance anxiogène que pour Watch Dogs, Ghost Recon Breakpoint, actualise une recette qui avait fait mouche dans le précédent volet. Si j’en attends plus de complémentarité dans la coopération, on peut en tout cas être rassuré sur les environnements qui en jettent toujours autant. Une beta est prévue pour le 5 septembre. Les inscriptions c’est par ici.

       

      Plus de gameplay (vidéo commençant directement au bon timing):

 

  • Heureusement qu’il y a toujours Just Dance pour nous sortir du marasme et la dépression. Mais pas qu’à moitié alors. PAF, on passe dans le fluo et le ultra sucré! Du sucre blanc, indéniablement et en grande quantité… Tiens, ça fait quand même 10 ans que la licence existe et la version 2020 sortira toujours sur Wii! Ces gens sont fous, mais je les aime bien, ils ont peur de rien et ne regrettent rien. Et en plus y a une séquence Skibidi. Allez, en piste.

 

  • Place maintenant à une farandole de DLC pour respectivement
    • For Honor (si jamais, les épées, c’est là qu’elles sont)

Avec plus de gameplay:

 

      • et The Division 2

 

  • Ce que j’ai d’abord pris pour un DLC de Rainbow Six Siege, est en fait un nouveau jeu, coopératif à trois joueurs. Rainbow Six Quarantine garde l’appellation de Tom Clancy (achat plus rentable de tous les temps chez Ubisoft que les droits d’auteur du romancier), on y retrouve aussi … des flingues, mais aussi des zombies. Oui parce que bon, on est plus à ça près. On en sait assez peu à ce stade, si ce n’est que les mécaniques de base resteraient les mêmes et que le petit infecté ne montrera pas le début de ses pustules avant 2020. Inscriptions à la beta ici.

 

 

  • En terme de stratégie, on apprendra qu’Ubisoft intensifie son investissement multi-médias, puisqu’ils produisent une série Netflix sur une boîte de développement de jeu, Mythic Quest, ainsi qu’un film inspiré de The Division 2, réalisé par David Lynch. Intéressant, quand on sait qu’ils avaient affirmé une volonté de se diversifier il y a quelques années, notamment en ouvrant des studios d’animations. Mais que le sujet était devenu plus discret depuis le désespérant film Assassin’s Creed. Et cette stratégie s’aligne également sur les concurrents en proposant également un système d’abonnement, Uplay+. Pour environ 15 francs par mois, ce sont plus de cent jeux qui sont accessibles.

 

  • La conférence s’est ensuite terminée avec deux annonces ne contenant étonnamment pas de flingues. Roller Champions, hommage à peine cacher au film légendaire Rollerball. Avec une esthétique lorgnant vers Overwatch et des mécanique de jeux tapotant sur l’épaule de Rocket League, Roller Champions propose des matchs de trois contre trois. Une demo était en accès libre directement après la conférence et pour le moment on a des impressions mitigées. Tout comme dans notre entourage, où nous avons autant de retours encourageant que d’avis plutôt mornes.

Et la seconde annonce a été introduite par nul autre que le grand Yves « fluent » Guillemot, sous la forme du projet Gods and Monsters… dont on sait rien, si ce n’est que c’est choupi, qu’il y a de la mythologie et que ça sort le 25 février 2020.

 

Booaaaarf. Laissons à Ubisoft le fait qu’ils entretiennent leurs jeux récents et accentuent d’autant plus le côté « game as a service« . Mais à l’image des derniers Far Cry, cette conférence a donné l’impression d’avoir quelque chose à dire, quelque part, mais que ce message s’est perdu sous une avalanche de loufoquerie… et de flingues. On a bien été accueilli, mais la déco laissait à désirer et j’aime pas le poisson. Ou comme dirait-on dans « Un dîner presque parfait »: je donne la note de 6, parce que, au moins, y avait du gameplay.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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