E3 2018: Les prédications de Sony

Le lieu a son importance. On a parlé du ton des précédentes conférences de cet E3, mais pour celle-ci, c’est déjà le cadre qui est intéressant. Sony a monté une « église », comme le décrit en introduction Shawn Layden, PDG de Sony Interactive Entertainment America. De là à penser que Playstation occupe une place quasi religieuse dans le panorama de la console et que ses adeptes majoritaires sont connectés aux quatre coins du globe, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas, bien entendu. Alors est-ce que cette conférence avait de quoi déclencher des professions de foi?

Pourquoi parler quand des images suffisent? Sony l’a bien compris, puisque c’est un enchaînement de vidéos auquel nous avons assisté, pas de commentaires et du gameplay, même si un peu plus n’aurait pas fait de mal. Une présentation bien huilée et du contenu adulte (presque « trop »? C’était sacrément gore et/ou glauque, quand même). D’ailleurs, je crois que le public le plus dérangé est clairement chez Sony. J’ai vu un gros type parler tout seul et il y a des bruits gutturaux, entre l’orgasme et la liquéfaction cérébrale, à la moindre ampoule qui s’allume.

Conférence à revoir dans son ensemble ici. Les vidéos correspondantes aux jeux se trouvent en fin d’article.

Pas de chichis, on nous balance direct Last of Us Part 2. Le salon de chat Youtube qui s’emballe sur le baiser lesbien mais peu sur le côté gore du jeu. Le progrès est en marche, mais on avance pas tous à la même vitesse. Parce que là c’est vraiment sanglant. Sa maman la péripatéticienne. Mais tellement dynamique, c’est bluffant. La violence est un élément du jeu et ça se comprend, mais je me demande si la mise en scène n’est pas un peu trop explicite. Pas de date de sortie encore.

On reste dans une expression de la violence avec Ghost of Tsushima. Si on a vraiment une liberté totale de mouvement dans ce jeu d’action se déroulant à l’époque du Japon féodal, l’approche serait prometteuse. Toutefois, j’avoue ne pas m’être vu emballé par ce qui m’a paru être un peu un mix de tout ce qui a bien marché ces dernières années, enrobé dans l’univers de la filmographie de Zhang Yimou (Secrets des poignards volants).

Il y a quand même des jeux sur lesquels il faut se concentrer pour trouver quelque chose à dire, comme pour Control, des studios Remedy et 505 games, prévu pour 2019, et qui a juste donné l’impression d’être un Quantum Break en peut-être mieux. Pareil pour la mise en scène du remake de Resident Evil 2; léchée mais supra gore. Sortie prévue le 25 janvier 2019.

Kingdom Hearts 3 m’a fait bien marré avec son côté encore plus barré que les précédents. J’ai bien envie de rejoindre l’équipage de Jack Sparrow (et la voix originale de Johnny Depp, semble t’il), même si je crains toujours qu’on nous montre les passages cool et que le scénario soit de nouveau complètement alambiqué. Sortie prévue le 29 janvier, avec un pack regroupant aussi Kingdom Hearts 1.5, 2.5 et HD 2.8. Alambiqué je vous disais.

Kojima nous fait un remake de The Postman avec Kevin Costner? Ou il prend le concept de « quête Fedex » au pied de la lettre? Il se pourrait que Death Stranding soit livré avec drogues, car c’était beau et intriguant, mais on en a pas compris beaucoup.

On passe rapidement sur l’annonce flash de Nioh 2 (Team Ninja) et sur Déraciné VR (fromsoftware) pour terminer avec Marvel’s Spiderman qui a activé mon sens araignée. J’ai eu l’impression de voir un Batman de la série Arkham, mais sous MDMA. Les animations sont hallucinantes et pour autant qu’on ne soit pas noyé sous les QTE, le gameplay semble jouissif de fluidité (Insomniac Games s’est fait les dents avec Sunset Overdrive). On note également le « Marvel’s » dans le titre. On sent la patte de Marvel, comme la présence en toile de fond du Marvel Cinematic Univers, mais j’aime que la bande-annonce se coupe en laissant planer le suspens! Au cinéma on nous l’aurait complètement spoilé!

Avec une telle brochette, autant dire qu’on a hâte de se retrouver à la Gamescom en espérant mettre les mains sur un maximum de ces titres.

Certaines de ces vidéos ont été publiées après la conférence et présentent plus de gameplay:

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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