2014: L’odysée de l’espace indépendant [Lifeless Planet, PC]

Chronique publiée dans le « Vivre la Ville » du 18.06.2014

On aurait pu vous parler de Watch Dogs, mais Zyvon le fera sur semperludo.com tout prochainement. On aurait pu vous parler de Mario Kart 8 sur WiiU, mais on se contentera de vous dire que vous pouvez y aller les yeux fermés (ou grands ouverts parce que c’est beau!). On a plutôt choisi d’explorer Lifeless Planet.

Lifeless Planet Crash

« Allo, Houston? Euh, c’est tout pété. »

L’histoire n’est pas banale. Un astronaute est envoyé en mission sur une planète éloignée à la recherche de vie extraterrestre. Mission accomplie en quatre minutes! Après un atterrissage mouvementé et une phase d’exploration, il tombe rapidement sur un laboratoire russe. Comment est-ce possible? Laboratoire? Russie? James Bond? C’est sur ces questions que la trame du jeu prend place.

lifeless planet drapeau russe

Россия, священная наша держава,
Россия, любимая наша страна!

 

Ces grandes étendues vides renforcent étrangement un sentiment d’oppression.

Ces grandes étendues vides renforcent étrangement un sentiment d’oppression.

C’est un peu Stanley Parable, mais sans le narrateur. Si dans celui-ci, on prenait un malin plaisir à sortir du cadre que le conteur nous imposait par sa narration elle-même, dans Lifeless Planet la liberté d’action, qui semble nous être offerte, se trouve en réalité très limitée par les éléments du décor. Le périple en devient alors beaucoup plus linéaire. Dommage, car c’est bien l’exploration qui est au cœur du jeu. On se balade d’environnement en environnement, afin de comprendre le dénouement de ce scénario très scripté et ponctué des réflexions intérieures de notre héros.

Les phases de plateformes se négocieront au jetpack.

Les phases de plateformes se négocieront au jetpack.

Certes, ce jeu est linéaire, les phases de plate-forme et les puzzles simplistes, mais se limiter à ces considérations serait passé à côté du voyage onirique et artistique proposé. L’animation est simple mais soignée, malgré quelques effets de flou un peu étranges. Par certains aspects Lifeless Planet rappelle Myst avec ses installations étranges qui apparaissent au détour d’un chemin. Jeu indépendant, œuvre d’un seul homme et financé via la plate-forme Kickstarter, il est disponible sur PC pour 20€ sur Steam ou directement sur le site web du développeur. Nous l’avons également aperçu dans la liste de jeux indépendants soutenus par Microsoft, sur la nouvelle plate-forme ID@Xbox, présentée tout récemment à l’E3. On peut donc s’attendre à une sortie sur Xbox One tout prochainement.

"Mais enfin Kane, va vraiment falloir que je t'apprenne à manger ton ketchup"

« Mais enfin Kane, va vraiment falloir que je t’apprenne à manger ton ketchup. »

Comme une toile abstraite, les paysages désertiques permettent d’y projeter ses hypothèses sur la vérité derrière cette virée spatiale. On a envie de savoir, de percer les mystères de cette planète sur laquelle il est clair que quelque chose cloche! Lifeless Planet représente l’idéal pour une pause entre deux parties de jeux exigeants ou nerveux.

Note: 7 On a marché sur la Lune sur 10

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

Share This Post On

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *