Dans le grand vacarme de la Gamescom, Heidi’s Legacy est arrivé comme un chuchotement.
Ici, pas de soldats bodybuildés ni de dystopies futuristes : juste Heidi, ses chèvres et un monde qui respire la sérénité. On récolte des plantes, on bricole quelques objets, on prend soin de sa communauté et, accessoirement, on contemple un paysage qui semble vouloir nous rappeler qu’il existe encore autre chose que les néons criards des stands voisins.
Graphiquement, c’est joli, tout en dessins doux et composé de couleurs paisibles. Le jeu ne cherche pas à en mettre plein la vue : il invite simplement à s’installer, à souffler et à prendre le temps. Et dans une industrie où l’on court toujours après “le prochain gros truc”, cette pause ressemble presque à un acte de résistance. Là où les développeurs surprennent un peu, c’est avec leur promesse de choix opposés qui mèneront à des finalités différentes. Derrière l’image de carte postale, il y aurait donc aussi une réflexion sur la manière dont on décide de vivre avec (ou contre) les autres. Une Heidi altruiste, amie des chèvres et du village… ou une Heidi qui suit sa propre voie, moins douce peut-être, mais pas moins intéressante.
Au fond, Heidi’s Legacy n’essaie pas de révolutionner quoi que ce soit. Et c’est justement ça qui fait son charme : un petit coin d’alpage interactif, une bouffée d’air dans un salon saturé, et peut-être même une invitation à ralentir un peu. Un cosy game qui ne cherche pas à hurler plus fort que les autres, mais qui, par sa douceur, réussit à se faire entendre. À suivre !
