On a pas trop parlé de jeux qui font peur pour cette année! Normal, mes collègues détestent ça et moi j’étais trop occupé à faire semblant de m’y connaître en jeux de voitures. Dans ce registre j’ai eu le plaisir d’essayer Cronos, dont je parlerai prochainement dans un test complet, mais j’ai également eu le frisson de m’essayer à l’espace, cette dernière frontière, celle où s’aventure Supermassive Games pour leur nouveau chapitre de jeu à embranchements scénaristiques.
Directive 8020 est le cinquième volet de la Dark Pictures Anthology. Pour rappel, il s’agit de récit très cinématographique, à l’esthétique léchée et à l’interaction plutôt limitée. On y fait avant tout des choix et de regarder les conséquences se dérouler jusqu’au prochain embranchement qui risque de voir mourir l’un des personnages. La recette ayant eu tendance à s’essouffler un peu, Supermassive Games a décidé de redonner plus de contrôle. Entre ces carrefours narratifs, la menace serait palpable en temps réel. De quelle menace parle-t-on? Sans trop de surprise, quand on veut écrire une histoire d’horreur dans l’espace, assez rapidement on pense à des entités extraterrestres.
Faut dire que c’est un super terrain de jeu pour se raconter des histoires qui font flipper. On nous a proposé de jouer au prologue du jeu. On y incarne successivement deux astronautes opérant dans un gigantesque vaisseau en direction d’une planète censée représenter le salut de l’espèce humaine. Évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et pendant que le reste de l’équipage roupille en stase, nos deux explorateurs du vide vont devoir réagir à un dégât dans la coque du vaisseau. Et si quelque chose avait tenté d’entrer?
Un petit bouton pour l’homme
J’ai pu constater assez vite la volonté d’ajouter plus d’interaction. On peut se déplacer dans les couloirs du vaisseau et utiliser son bracelet intelligent pour se guider (un peu comme un GPS de corridors), mais aussi pour interagir avec les lampes, les écrans, les portes, etc. Dans ce prologue, les manières de mourir étaient déjà multiples, mais je ne vous en dirais pas trop, pour laisser la surprise de les découvrir. Ce que je peux raconter en revanche, c’est que des phases d’infiltration, auxquelles j’ai dû échapper une menace , viennent effectivement renforcer le game play. On le complexifie, mais pas trop non plus, ça doit rester le plus accessible possible. L’un des arguments de cette série étant justement que des compétences en jeux vidéo ne sont pas vraiment nécessaires.
Mon prologue s’est mal terminé et j’avais activé un nouveau mode « survie » qui empêche totalement de revenir en arrière tant que l’on n’a pas fini une fois l’histoire jusqu’au bout. Je prends le risque de vous raconter que l’un de mes personnages est mort en dérivant dans l’espace. Je devais appuyer très vite sur un bouton pour rattraper cette personne et j’ai échoué. J’ai donc regardé la cinématique qui s’en est suivi avec un sourire narquois et désabusé parce que cette idée me terrifie et donc m’amuse lorsqu’elle est mise en scène pour jouer avec nos peurs.
Une sortie de géant pour le studio
Ce fut le point de départ de la discussion qui s’en est suivi avec Daniel McDonald, producteur exécutif chez Supermassive. Je lui ai dit qu’ils étaient de beaux salauds de nous faire vivre une situation pareille. Ce qui l’a beaucoup fait rire. Il m’a confirmé que c’est également une terreur pour lui puis notre discussion nous a amené vers les sources d’inspiration (assez évidente, mais bienvenues) que sont les films tels que Event Horizon, The Thing, Sunshine et bien évidemment Alien. Ainsi que vers le soin apporté au sound design et à la musique. Je reconnais que dans mon casque l’ambiance était ultra prenante.
La sortie de Directive 8020 a été repoussée peu de temps avant la Gamescom à 2026 et Daniel McDonald parlait du fait qu’ils veulent prendre le temps de « faire les choses bien » (je cite plus ou moins, hein) et ne pas se presser pour le commercialiser trop tôt. Ça me semble particulièrement sain pour une bande de timbrés qui adorent mettre en scène toutes nos angoisses. Rappelons aussi que le studio était à l’œuvre sur Little Nightmares 3 en parallèle et que celui-ci vient tout juste de sortir. Mais également que ce retard est aussi lié à la vague massive et regrettable (et peu cohérente, disons-le) de licenciement de l’industrie du jeu vidéo. Dans l’espace, personne ne vous entendrait faire un burn-out.
Sortie prévue en 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series.
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La vidéo ci-dessous reprend une grande partie de ce à quoi j’ai joué, si le spoiler ne vous effraie pas
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