Steep by steep [Steep: Road to the olympics, PC]

En décembre de pas cette année, notre grand chef Founet m’a filé un code pour Steep : Road to the Olympics avec la lourde tâche de voir ce qu’il avait dans le ventre. Et comme c’est un jeu Ubisoft, ça ne s’est pas forcément déroulé comme prévu.

En effet, jusqu’à peu, j’ai souvent eu des problèmes avec leurs produits les semaines suivants leur lancement. Et ça n’a pas manqué avec ce Steep. [Petit aparté : ça, c’était avant, car en ce moment, je suis sur « This is Sparta Simulator’s creed » et pas de problèmes ! En plus il semble être vachement super bien #teasing #staytuned].

Story of my life

J’ai donc de suite installé le bidule que j’ai tripatouillé une grosse demi-heure, pour voir si ça marchait. Juste assez pour constater que c’était le cas, que je le trouvais joli mais pas très amusant au premier abord.

Pour rappel, Steep est un jeu de « sports extrêmes© » dans la neige. On y fait pêle-mêle du ski, du snowboard, du parachute, voire du base jump, de la luge, du rocket wings (base jump avec fusée dans le dos) et speedgliding en fonction des divers DLCs. On peut faire ça en wild ou dans divers épreuves structurées (jump, course de vitesse, slalom) dans les Alpes (et l’Alaska en DLC).

ça a bien changé le ski...

Ça a bien changé le ski…

Quelques jours plus tard, j’ai enfin à disposition le temps et l’envie de le tâter à nouveau. Cette fois ci, on va faire les choses bien. J’ai depuis peu une vraie manette de jeu de chez les consoleux de Microsoft. On va donc pouvoir tester ça propre en ordre. Sauf que non. Pour une raison qui m’est inconnue Steep refuse de se lancer si la manette est branchée au PC. Bien joué les gars.

Devant ce manque de considération pour mon matos, j’ai décidé de leur laisser le temps de patcher leur truc avant de donner mon avis. Histoire d’éviter un nouveau bain de sang. #assassinscreedaparisneverforget.

À partir de ce moment, j’ai laissé passer les correctifs qui se sont enfilés comme des perles sur un collier grande taille. Le temps passait, l’été était sec et chaud. Pas le genre de temps à mettre skieur à boisson énergétique sur un glacier quoi.

Et il y a un bon mois, je me suis souvenu (ou Founet, sûrement) qu’il fallait toujours évaluer le produit. Sans trop y croire, j’ai donc mis la disquette dans le mange disque (c’est trop romancé ? Vraiment ?)… Miracle ! Le jeu se lance comme une fleur !

Coup de boule dans les glaciers! 100% adrénaline et fun!

Coup de boule dans les glaciers! 100% adrénaline et fun!

Steep a le cul entre 4 chaises

Première constatation, c’est encore et toujours vraiment super joli. Les montagnes, les pipes et autres forêts se relaient pour nous rappeler que la chaleur c’est cool, mais vivement l’hiver quand même. Pas de bug d’affichage, tout s’écoule de manière fluide et les divers tutoriaux in game sont assez bien foutu.

Par contre, la navigation entre les zones et les diverses activités peuvent être qualifiées, à mon humble avis, de merdique. Mais on peut faire avec, il ne s’agit effectivement pas de du cœur du gameplay. Y a des trucs qui clignotent partout, on est dirigé vers certaines épreuves sans trop savoir pourquoi et si on cherche quelque chose de précis, il n’est que difficilement possible de s’y retrouver rapidement.

L’euphorie du début étant passée, je tente de disséquer la bête. Et assez rapidement, je m’ennuie. C’est rigolo un moment de faire des tricks mais le jeu à le cul salement coincé entre deux chaises et ce de manière presque permanente. Par exemple, il cherche à être un peu punitif pour ne pas laisser le joueur faire n’importe quoi, mais on peut quand même faire des sauts de malade suivant les situations. Ce décalage est assez déroutant et cela ne m’a pas procuré beaucoup d’amusement, à ce niveau. Autre exemple, le jeu pousse à l’exploration, ce que je trouve louable et assez réaliste. Mais ensuite, il permet de littéralement se téléporter n’importe où à tout moment.

Après ça gène peut-être que moi, va savoir. Comme le ton employé par ton « coach » et tes « potes » qui me donnait envie de me précipiter contre une falaise dès que possible pour qu’ils cessent. « Oh mon Dieu, tu leur en a mis plein la vue ! » alors que je suis seul sur un glacier à 4000 mètres d’altitude. Ou encore « Cette sensation de fun absolu ! Tu es libre comme l’air ! Les sponsors vont adorer ! » #jaivomidansmabouche. Je dois être trop vieux pour ces conneries, sans doute.

Steep au japon

Steep au japon

Dans le même registre, la publicité intempestive et presque ininterrompue pour RedBull, Go-Pro, Salomon et j’en passe est-elle absolument nécessaire ? On est encore à cheval: simulation réaliste ou arcade délirante?

Autre truc que j’ai trouvé dommage : la géographie. De nouveau, les développeurs ont refusé de choisir entre réalisme et fun. On se retrouve donc avec des montagnes super bien modélisées, mais disposées n’importe comment. Et vazy que je te pose le Cervin à côté du Mont-Blanc. C’est d’autant plus incompréhensible qu’avec leur système de téléportation, ils pouvaient se permettre, d’au moins, les éloigner suffisamment. Donc l’excuse du « il faut que ça reste jouable » ne tient pas pour moi.

Dans les points positifs en revanche, je souhaite citer la courbe d’apprentissage qui est presque parfaite. On « s’amuse » rapidement à faire des choses chouettes, mais si on veut « envoyer du lourd », pas de miracle, faut bosser.

Encore deux mots sur le multijoueur : je n’ai pas testé le vrai monde multijoueur; j’ai pas d’ami (NDFounet : c’est faux, l’a aussi. NDZyvon: c’est pas mon ami). Mais par contre, lorsque l’on se balade dans la montagne, il n’est pas rare de tomber sur un autre joueur en train de s’écraser misérablement dans les rochers ou de faire des holies sur place. C’est… anecdotique.

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Balade en forêt! Adrénaliiiiiiiinnnnnneeee!

#RoadToTheOlympics

Tout ça, c’est Steep, le jeu sortit fin 2016. Alors Road to the Olympics, ça change quoi ?

Alors ça ajoute deux endroits pour skier : Japon et Corée du Sud, avec des compétitions spécifiques dans ses endroits (big air, cross).

Mais surtout, ça permet de vivre une campagne complète se concluant par les Jeux Olympique de PyongChiang. Préparation mentale et physique, entraînement, championnats et diverses qualifications se retrouvent au programme. Le tout entrecoupé de vidéos de vrais pros (ski alpin, snowboard, coach) franchement sympas. Pour une fois, le jeu sait enfin où il va ! C’est fun et cohérent. Ainsi, j’ai passé pas mal de temps entre les diverses phases de compétition à faire du board en mode exploration pour me détendre. Bref, le jeu aurait tellement dû sortir comme ça des le début !

Champion du monde (des Jeux Olympics)!

Champion du monde (des Jeux Olympics)!

Cérémonie de remise de médailles

Si je devais résumer mon sentiment, en deux phrases ça serait simplement ceci: Steep est limite chiant même si bien réalisé, du coup il mérite un vieux 5. Mais Road to the Olympics lui, ajoute le sel qui manquait à la soupe fade que nous servait son préopinant. Il aurait mérité un bon 7 s’il était sorti seul. On va donc faire la moyenne…

6 cannettes de taurine/10

Jouable aussi sur XBox 4 et la PlayStation One

Épreuve de ski freestyle

Épreuve de ski freestyle

 

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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