Kelly watch the Stars [J.U.L.I.A. Among the Stars, PC]

Non, il ne s’agit pas du titre de la dernière émission de téléréalité d’une jeune fille en quête de gloire, parmi les « peoples » d’une M6 anglophone, mais bien d’un jeu vidéo.

Nous avons ici plutôt affaire à un chouette point & click – puzzle game se déroulant dans un univers de science-fiction. Développé par un « studio » (ils sont 1 et demi) indépendant, J.U.L.I.A Among the stars

Voilà, ça c'est vous.

Voilà, ça c’est vous.

est en fait un remake d’un des premiers jeux de ces braves gens: J.U.L.I.A. Enfin remake, c’est comme ça qu’ils l’appellent. Moi, personnellement j’aurais parlé de la version définitive du jeu. Effectivement, les principaux changements concernent des graphismes améliorés, quelques ajouts de gameplay et surtout une histoire (sous-entendu scénario) allongée. Voilà, vous êtes moins ignorant maintenant.

Mais revenons plutôt à notre mouton, vous y incarnez Rachel Manners, astro-biologiste, qui se réveille d’un sommeil cryogénique sur un vaisseau spatial en état d’alerte, dans un système solaire inconnu. Votre première tâche va consister à régler le problème des multiples avaries qui menacent l’intégrité de votre engin. Ceci fait, vous allez rapidement découvrir que vous êtes seule à bord, à l’exception de Mobot, un robot d’exploration automatisé, et de… JULIA, l’ordinateur de bord intelligent qui contrôle la totalité des équipements et des informations. Pas de bol, Julia a perdu une partie de sa mémoire et est incapable d’expliquer pourquoi les autres membres d’équipage ont disparus et où en est la mission. Et surtout comment rentrer sur terre (oui, c’est ballot).

La discothèque l'entrée d'un module d'exploration.

La discothèque L’entrée d’un module d’exploration.

Et c’est tout ce que je vais raconter en terme de scénario car le mystère et les interrogations en découlant font parties des principaux atouts de ce jeu #noSpoilerInside. Et heureusement pour vous, car malgré quelques branches scénaristique qui tentent d’offrir un peu de rejouabilité, on reste en face de quelque chose qu’on ne devrait, en principe, parcourir qu’une seule fois.

Les plantes c'est joli et y en a plein sur ma planète.

Les plantes c’est joli et y en a plein sur ma planète.

Le gameplay en lui-même est assez simple. Basé sur du point & click, il n’en souffre pourtant pas des travers. Personnellement, j’ai tendance à caler assez vite quand il faut chercher des interactions « impossibles » et illogiques pendant des heures (coucou Founet!) et qu’il n’y a « que ça » à faire. J.U.L.I.A. s’autorise de s’étendre vers des puzzle games intelligents, avenants et plutôt bien pensés. Il en résulte un sentiment assez agréable et presque relaxant.

Fo' shizzle dizzle, its the big neptizzle with the snoopy d-o double gizzle -> Puzzle!

Fo’ shizzle dizzle, its the big neptizzle with the snoopy d-o double gizzle -> Puzzle!

Relaxant? Oui, car le contenu est soutenu par une ambiance de space-opérette (du space-opéra en plus « léger ») vraiment bonne. En effet, on vit dans une sorte de science-fiction moderne, sans combat, gros flingue, adrénaline stressante ou accident et fin du monde, coutumiers des productions récentes du genre, tant au cinéma qu’en matière vidéo ludique. Ce n’est pas pour me déplaire finalement. J’ai même vraiment eu l’impression d’être seul, loin du monde, tranquille mais un peu abandonné, comme l’héroïne en somme. Les états d’âme de cette dernière balancent sans cesse entre la sensation d’être une sorte de privilégiée et la mélancolie d’être seule. Il se dégage de vrais sentiments de ce jeu parce qu’il parle juste, il parle vrai.

Analysez des choses... et je n'en dirais pas plus.

Analysez des choses… et je n’en dirais pas plus.

Et quand bien même il n’est pas parfait pour autant, on tient là un très bon petit jeu, qui mérite que l’on s’y intéresse. Pour sûr, il s’agit d’une chouette expérience, simple oui, mais prenante. Alors il n’entrera sans doute pas dans le panthéon du jeu vidéo, mais en même temps, ce n’est pas ce qu’on lui demande…

7 années lumière / 10

Author: Zyvon

Élevé à la dure par des parents aux penchants amish, hermétiques à la technologie, l’accès aux jeux vidéo n’a pas été facile pour Zyvon. C’est en utilisant l’argent de sa bar-mitzvah, reçu lors de sa première communion, qu’il s’acheta lui-même un ticket pour les mondes diaboliques de la perversion sous la forme d’une Megadrive. #TeamSonic. Malheureusement, il vécu la crucifixion du hérisson bleu comme une trahison et renonça à jamais aux consoles, pour rejoindre les rangs bénis et accueillant de la glorieuse “PC Master Race”, en jurant qu’on ne l’y reprendrait plus. Son éducation sévère mais néanmoins rustique, lui a donné le gout des choses bien faites et faites jusqu’au bout. Zyvon est dur mais juste mais dur.

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