Il y a des rendez-vous qui devraient durer bien plus longtemps. Le but est toujours de découvrir des jeux à venir. Déjà rien que ça c’est une expérience intéressante, la plupart du temps. Mais quand en plus c’est l’occasion de rencontrer quelqu’un de réellement passionné, on pourrait se parler des heures.
J’étais venu voir Mahokenshi, un jeu à la croisée de l’aventure, du deck-building et de la stratégie, comme l’indique très clairement sa page Steam. Mais finalement, on a parlé industrie du jeu, développement en sous-traitance pour des gros studios, création de jeu de société, adaptation des mécaniques, cinéma. On en est presque arrivé à parler Schnitzel. « On » c’est avec David Cicurel, Game Development Director, comme l’indique très clairement sa carte de visite. Et il en avait des choses passionnantes à raconter!
Alors quand le directeur marketing lui a gentiment tapoté sur le bras pour lui glisser « Il reste 10 minutes, faudrait peut-être parler du jeu », je n’avais pas vu le temps passé et j’ai aussi du faire l’effort de me re focaliser sur l’écran et la souris posés à côté de moi. Bon, alors, Mahokenshi propose de mener l’un des quatre samouraïs à choix (selon la maison qui nous attire le plus) sur le chemin de la guerre contre les forces des ténèbres. Concrètement, cela se fera sur des cartes en isométrique, parsemées de tuiles. Comme dans tous jeux de stratégie qui se respecte, on doit répartir des points d’action entre le déplacement, l’attaque ou l’ajout de cartes.
Visiblement, cette année la Gamescom mettait à l’honneur la mécanique des cartes. Gary de Fellowsheep, s’est bien assuré tout au long de la semaine que nous avions tous compris l’impact qu’avait eu Slay the Spire sur les tendances de l’industrie du jeu vidéo. Dernièrement, nous avions relevé l’intégration de cette mécanique dans des jeux de manière inattendue, par exemple dans Lost in Random. Donc comme dans un bon nombre de jeux de deck, chacune de ces cartes un certain nombre de points, qui varient évidemment proportionnellement à la puissance de son effet.
Chaque mission se termine par l’accomplissement d’un objectif à atteindre en un nombre de tours minimum. Mais il est également possible de choisir des objectifs secondaires qui demanderont de répartir ses points différemment. Par exemple, dans le niveau auquel j’ai pu jouer, je pouvais soit me rendre au plus vite auprès d’un puits démoniaque à fermer, ou alors zigzaguer sur les tuiles à la recherche des villages à purger des monstres. Cela implique de dépenser des cartes permettant d’avancer plus vite par exemple.
Avec le design assez cool des quatre maisons et l’interface lisible, j’ai rapidement pu me plonger dans la partie (forcément, il me restait 10 minutes…). Le rendez-vous s’est alors un peu prolongé et je pense que Mahokenshi mérite qu’on le surveille en prévision de sa sortie prévue au début 2023 sur Steam. Surtout que c’est un projet qui semble très personnel, pour David Cicurel, mais également pour Game Source Studio dont c’est le premier jeu développé de A à Z. Comme dans Zamouraï.
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