Gamescom 2018 – Rage 2 & Elder Scrolls: Blades

La conférence de Bethesda lors du dernier E3 avait marqué les esprits, par la qualité de la présentation, mais aussi pour l’intrigue qui s’est créée autour des jeux annoncés. C’est donc plein d’espoir et d’assurance que je me suis présenté à mon rendez-vous avec Rage 2 et le cousin mobile de Skyrim, The Elder Scrolls: Blades.

Rage 2

Si l’annonce de Rage 2 a créé la surprise, elle a ensuite laissé sa place au doute. Est-ce que le montage vidéo épileptique des premières images de gameplay n’était pas là pour cacher un cruel manque de rythme, dans un jeu qui se veut nerveux comme pas deux ? En entrant dans la salle de test, je gardais cette question bien en-tête et je n’ai pas été déçu. Après un court tutoriel qui présente les différents « pouvoirs » à disposition, une voix off me raconte le contexte du scénario et m’explique, dans les grandes lignes, pourquoi je dois attaquer un ancien bâtiment scientifique, squatté par des punks décérébrés. Plus je flingue, plus je remplis une jauge de pouvoir. Celle-ci me permet de déclencher, à choix, une esquive latérale ou un saut qui provoque une onde de choc à l’atterrissage. D’une pression sur un bouton, je passe rapidement d’une arme à l’autre, du fusil mitrailleur au fusil à pompes et j’ai aussi la possibilité de lancer une sorte de boomerang aiguisé (rappelant celui de Mad Max 2). Ces changements très fluides, combinés à l’usage des pouvoirs sont, non seulement dévastateurs, mais aussi surexcités. La bande-annonce ne mentait pas. Lorsque l’on abat suffisamment de cibles consécutives, on peut accéder à un état de « furie » qui permet de déchaîner les feux de l’enfer, dans un état que des stéroïdes n’auraient pas à envier. Peut-être un cran en dessous de ce que proposait Bulletstorm, même si on retrouve des sensations similaires. Cette heure de jeu est passée très vite et j’en suis ressorti galvanisé.

Je ne résiste pas à l’envie de vous raconter également une petite anecdote de contexte. Ma session chez Bethesda s’est déroulée à peine une dizaine de minutes après mon expérience sur Metro : Exodus, dans lequel j’avais opté pour une approche furtive, donc pratiquement sans tirer un seul coup de feu. S’il devait exister un barème longitudinal des FPS, Rage et Metro se trouveraient chacun à une extrémité. Le même type de jeu, mais deux façons drastiquement différentes de pratiquer. Rien de choquant jusque-là, me direz-vous, en effet, mais ce n’est pas courant dans le quotidien d’un joueur d’enchaîner ainsi deux sensations. Me confronter à cette dualité renforçait le sentiment de nervosité de Rage 2. Petite précision également, je n’ai pas (encore) joué au Doom de l’année dernière. Il représentera certainement un étalon pertinent pour en mesurer sa fluidité et son effervescence. Pour ma part je donne un coup de cœur Gamescom à cette démo de Rage 2.

Sortie prévue sur PlayStation 4, Xbox One et PC au printemps 2019.

The Elder Scrolls : Blades

– Tu veux faire quoi ce soir, Cortex ? – La même chose que tous les soirs, Minus : tenter d’implanter Skyrim sur tous les supports possibles et imaginables. … – Mais Cortex, on a déjà joué à Skyrim. – Est-ce que tu penses à ce que je pense, Minus ? – Oui, Cortex, mais où allons-nous trouver suffisamment de grains de maïs ?

C’est donc une aventure originale qui est proposée dans Blades. À la première personne, on s’y déplace en désignant un endroit avec le doigt, on tourne la tête en glissant ce même doigt vers la gauche ou la droite. Dès qu’on approche un ennemi suffisamment près, le combat se déclenche automatiquement. Même avec une deuxième bestiole démoniaque dans les parages, on en affronte toujours qu’une à la fois. Le second ennemi attend patiemment son tour derrière (les gardes d’Assassin’s Creed en seraient verts de jalousie). Une fois l’affrontement engagé, il est possible de donner un coup d’épée, selon l’angle choisi (mécanique intéressante), de lever son bouclier pour parer les ripostes, ou de jeter des sorts (assez basiques).

Le jeu tournait superbement sur les téléphones mis à disposition et la qualité graphique est plutôt impressionnante. Mais pour moi, l’intérêt s’est très vite essoufflé, après avoir occis une dizaine de gobelins et araignées géantes câlines. Mon aversion pour les jeux mobiles n’a pas aidé. Mais je suis persuadé que Blades trouvera sans problème son public. Reste à savoir encore comment seront introduites les microtransactions, car c’est là que le bât pourrait blesser, comme s’il s’était pris une flèche dans le genou, par exemple.

Pour rappel, Blades sortira en en free-to-play sur Androïd et iOS cet automne.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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