Dude, where is my cathedral? [The Waylanders]

Une fois n’est pas coutume ; il nous arrive de tester des jeux en accès anticipé à la rédaction. The Waylanders est un RPG proposé par Gato Studios dont la sortie est prévue au printemps de cette année. J’étais le premier surpris de me retrouver aux commandes d’un RPG, alors que j’espérais un jeu de gestion.

Bon, il faut dire que je me suis laissé avoir par la jaquette. Dans le dernier numéro de « Sorties du mois » (ne le cherchez pas en kiosque), le trailer présentait The Waylanders comme un jeu où il y aurait des cathédrales pour répandre la foi chrétienne et surtout chasser les impies à coups d’inquisition. C’est pourquoi je ne m’attendais pas, entre autres, à devoir créer un perso en tout premier lieu.

The Waylanders

The Waylanders, c’est joli quand ça bouge pas.

Passée la surprise initiale, j’ai évidemment continué, car je ne crache pas sur un RPG. Dès le début, j’ai été titillé par la consonance des peuplades et des lieux. Ce sont les motifs dans la mousse de ma Guinness (et surtout Wikipédia) qui m’ont donné la réponse. The Waylanders se déroule dans un monde inspiré de la mythologie celtique irlandaise. On y incarne celui ou celle qui remettra de l’ordre entre les humains et les dieux. Malgré les cinématiques clés absentes de la version anticipée, j’ai tout de même compris que la rencontre prophétique entre les dieux et les « races d’en bas » a mal tourné et que tout le monde se fout sur la gueule. On se retrouve donc à parcourir des lieux mythique pour y trouver des réponses, accompagné de notre petite équipe.

Mise en bière

Les deux éléments qui m’ont empêché d’y jouer plus que quelques heures sont le système de combat et l’écriture. Autant dire ce qui constitue 90% du jeu. Je vais commencer par l’écriture, tiens. Je veux bien consentir à bon nombre de jokers à cause de l’accès anticipé, comme la différence de volume sonore entre les participants à une conversation, ou l’affichage limité des options de dialogue. Ce qui est insupportable à mon goût, ce sont les différences de ton dans la narration. Certaines discussions se font dans un style neutre et formel, qui colle bien à l’image qu’on se fait d’un univers fantastique. Au moment d’après, les protagonistes, même de haute lignée, usent d’un langage grossier qui détonne complètement avec l’ambiance. C’est comme si les différents textes n’étaient pas écrit par le même auteur.

The Waylanders

Des points de vie et du mana : c’est bien un jeu de rôle ! En combat, il est possible de regrouper des alliés en formation pour foncer dans le tas.

Les affrontements se déroulent en temps réel, mais il est possible mettre en pause pour donner des ordres à tous les membres de l’équipe. C’est d’ailleurs nécessaire à tout instant, car les coéquipiers ont le QI d’une petite cuillère. Heureusement, la mort n’est pas permanente et les alliés se relèvent si le combat est remporté. L’interface en combat manque de lisibilité à mon goût. Pas évident de savoir si les aptitudes se déclenchent et si elles touchent. Durant mon test, tous les combats se ressemblaient : on suit le chemin et tout à coup un gang surgit, composé d’une poignée de combattants au corps-à-corps et quelques archers à distance. La meilleure stratégie et d’envoyer tout le monde sur un ennemi à la fois et basta.

Celtique tok

Les environnements sont assez plaisants, bien que désespérément vides de monde. Les personnages par contre semblent sortis d’un générateur d’individus « médiéval fantastique ». Leur animation, qui, j’espère, n’est pas définitive, couplée à une caméra et des contrôles pas très coopératifs, coupent rapidement l’envie d’explorer les recoins.

The Waylanders

L’environnement est plutôt réussi. Certains lieux donnent envie d’y passer du temps. Mais on s’y ennuie vite.

Proposer un accès anticipé est une manifestation de bravoure. The Waylanders mérite encore quelques passages sur l’établi [NDTeiki : je propose le bûcher] avant de pouvoir se présenter devant les « grands » dont il s’inspire. Même si vu certains problèmes de fond, j’ai un peu du mal à y croire. Ah, et pour la partie cathédrales, il paraît que le jeu nous propulse tout à coup en Galice médiévale. Mais je ne sais pas pourquoi, la patience m’a manqué. Il n’est donc pas encore venu le temps des cathédrales, attendez un peu.

4 Gringoires sur 10

Testé sur PC. Sortie prévue cette année.

Author: Vertigo

Un jour de départ à la Gamescom, une gastro foudroyante avait terrassé pratiquement l’ensemble de la rédaction de Semper Ludo. C’est donc sur un quai de gare que fût recruté Vertigo, à titre de stagiaire porte-gobelet. Il aurait pu s’appeler Augustin, mais non. Le pérégrin sillonnait la région, à pied nus, bien dans ses baskets, en quête d’une pauvre âme à soulager d’un fardeau, d’un prochain à aider ou d’une veuve à dés-éplorer. Sa 3DS ne quitte jamais sa poche et il est doté d’une connaissance de la culture japonaise éclairée et d’une sagesse mystique lorsqu’il s’agit de refuser les petits fours d’un éditeur véreux (ceux aux anchois). Il boxe dans la catégorie Nintendo depuis la NES, mais ne rechigne pas à tâter du PC et sait lire dans les étoiles les mouvements de ses adversaires sur Towerfall. Vertigo a ainsi embrassé (avec la langue) la cause semperludienne et a su prouver sa valeur en gagnant ses galons de chroniqueur. Certaines rumeurs et Paris Match affirment qu’il est capable de parler aux yoshis les soirs de pleines lunes et qu’il les rejoindra lorsque le moment sera venu. En attendant, on lui demande juste de rendre ses textes.

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