YEEEAAAHH! C’est fait! Je suis enfin passé légende sur Hearthstone ! Et en quasi free to play, en jouant sur mon smartphone, s’il vous plait ! C’est une sorte d’achievment pour moi. C’est un peu comme si j’avais fini le jeu à mon niveau. Et je dois vous avouer que ça fait bien plaisir. À tel point que ça a instillé en moi l’idée de vous écrire un petit mélange entre comment j’y suis arrivé et un guide. Vous êtes prêts ? Alors c’est parti.
C’est quoi Hearthstone ?
Alors rapidement, c’est un jeu de cartes « à la Magic » avec l’univers de Warcraft. Il s’agit d’un free to play. En gros, on ne paye pas pour jouer, mais il est possible de dépenser ses deniers dans des paquets de cartes ou dans des options cosmétiques (skins pour les héros & dos de cartes ; indispensablement inutile donc). Ça se pratique au tour par tour et le sel principal réside dans des affrontements contre d’autres êtres de chair et de sang. Lorsqu’on fait ça dans le cadre du mode « classé » (donc compétitif), il est possible de monter un ladder depuis le rang 50, jusqu’au rang 1, puis de passer au rang légende, réservé aux meilleurs joueurs.
On commence avec les cartes de base et il faut acheter des paquets pour compléter sa collection. Et ainsi pouvoir créer des decks intéressants. Il est possible d’acheter lesdits paquets avec de l’argent réel, mais aussi avec celui fictif in-game. Les fameux et précieux gold.
À noter que l’on peut également crafter de nouvelles cartes avec de la poussière arcanique. Elle-même provenant de cartes qu’on choisit de réduire en… poussière, justement.
Mon histoire
J’ai commencé à pratiquer Hearthstone en avril 2015, lors de la sortie de la deuxième extension. Une extension consiste en l’ajout d’un nouveau panel de cartes, qui vient rejoindre la collection déjà existante. Relevons que depuis deux ans, les cartes provenant des plus anciennes extensions sont retirées une fois par an de la banque de cartes éligibles pour le mode standard, qui s’avère être le mode principal. À l’opposé, il existe également un mode wild qui, lui, permet de jouer avec toutes les cartes sans exception.
Bref, tout ça pour vous dire que j’ai commencé le jeu avec un handicap, car il me fallait collecter les cartes de base, ainsi que celles des deux premières extensions. Alors j’ai posé dix boules pour quelques paxons afin d’avoir un ou deux decks pas trop dégueulasses pour débuter. Et je vous jure, croix de bois croix de fer, que c’est tout ce que j’ai investi dans ce jeu.
Sous-entendu, il est possible de commencer ou de reprendre Hearthstone maintenant et potentiellement finir légende à moyen-long terme, sans mettre de biff dedans.
Comment faire alors ?
Bon, je passe sur le principe assez trivial de la connaissance de la base du jeu. Ça parait assez logique. Pour cela, rien ne vaut, bien entendu, la pratique. Je vais partir du principe que vous connaissez d’ailleurs les bases (ou que vous allez vous débrouiller pour le faire). De plus, une autre façon d’appréhender les différentes spécificités du jeu peut passer par le visionnage de vidéos de joueurs chevronnés sur Twitch ou Youtube. J’y reviendrai donc plus tard.
Alors pour commencer, il faut jouer tous les jours. Oh, pas longtemps hein. Disons quoi… vingt minutes en moyenne. Le trajet en transports publics et la pause chiotte au boulot et on y est très vite. Une des premières choses à faire, c’est de résoudre, autant que faire se peut, vos quêtes quotidiennes. En effet, le jeu offre une quête tous les jours qui permet de gagner de l’argent in-game. Ces missions rapportent entre cinquante et cent gold. Il arrive aussi de tomber sur certaines qui permettent de gagner directement des paquets de cartes. Il est possible, si une quête ne vous intéresse pas, de la « reroller », c’est-à-dire d’en obtenir une autre une fois par jour. On peut également en stocker jusqu’à trois non effectuées (si vous en avez déjà trois, le jeu n’en générera pas de nouvelle. Avec pour conséquence une perte de gold).
Mon conseil : « reroller » systématiquement toutes les quêtes à cinquante gold dans l’espoir d’en recevoir des plus lucratives. Et si vous n’avez pas obtenu mieux qu’une nouvelle à cinquante gold, ne pas la résoudre et la conserver pour le lendemain (si le nombre de trois quêtes n’est pas déjà atteint).
Jouer avec quoi comme deck ?
Bon, pour avoir des chances de gagner des parties, il faut des decks un minimum efficaces. Et pour ce faire, il faut des cartes. Au début, je recommande de claquer l’argent (in-game) obtenu directement dans l’achat de packs de base, avec des cartes qui ne sortiront jamais du mode standard (elles seront donc utilisables tout le temps). Il faut ensuite chercher des decks ne demandant pas un gros investissement (dit « low cost ») sur le net, en fonction des cartes que l’on possède. Et crafter celles qui manquent pour pouvoir commencer à pratiquer sérieusement le jeu.
Toutes les cartes possèdent une rareté. Il en existe de quatre sortes: les normales (gemme blanche), les rares (gemme bleue), les épiques (gemme violette) et les légendaires (gemme dorée). Chaque paquet garanti au minimum de contenir au moins une carte rare.
Je vous conseille donc d’appliquer la tactique ci-dessus jusqu’à être pourvu de quasiment l’entièreté du set de base et des rares. Bien sur, plus on possède d’épiques et de légendaires mieux c’est. Mais la complétion de ce genre de « trésors » viendra avec le temps.
Conseils stratégiques généraux
– Une fois que vous avez une collection de cartes relativement complète, mon conseil est de thésauriser vos gold entre chaque extension. Lorsqu’une nouvelle est disponible, dépenser l’intégralité de l’argent ainsi mis de côté (généralement aux alentours de 8000 gold en moyenne, en suivant les conseils sur les quêtes donnés précédemment) pour acheter des paquets de la nouvelle collection. Puis « dustez » (« désenchantez », donc éliminez) toutes les cartes surnuméraires. Comprenez là toutes celles à plus de deux exemplaires (et plus d’un exemplaire pour les légendaires) en commençant par celle qui sont « dorées », car elles offrent naturellement plus de poussières avec aucune plus-value autre qu’esthétique.
– Après la sortie d’une nouvelle extension, attendre au minimum trois semaines avant de commencer à crafter de nouvelles cartes. Laissez la communauté trier pour vous le bon grain de l’ivraie et surtout la poussière retomber. En effet, il n’est pas rare que les cartes les plus hypes des premiers jours ne soient, in fine, pas si formidables sur la longueur.
– Pour monter le ladder, il faut connaitre la meta. La meta, désigne quels sont les decks les plus joués à l’instant T. En effet, un deck peut être intrinsèquement fort, mais se faire ouvrir par les decks « à la mode ». Deux moyens de connaitre cette meta :
1) la pratiquer (jouer, jouer et encore jouer!).
2) regarder les pros jouer.
Ensuite, il faut adapter les decks qu’on va utiliser en fonction de la sous-meta qu’on croisera à son rang courant sur le ladder. C’est-à-dire qu’il n’existe pas une meta uniforme qui s’applique tout le temps partout. En effet, suivant le niveau où on se situe, elle peut varier sensiblement. Il faut donc réfléchir à ce que l’on doit jouer comme cartes en fonction de ce que l’on croise régulièrement en face.
– Le temps d’arriver à posséder une collection permettant de pouvoir créer la plupart des topdeck de la meta courante peut prendre une bonne année de free-to-play. Ensuite, il va falloir grimper petit à petit le ladder. Essayer de gagner des rangs saisons après saisons est une bonne idée d’objectif réaliste pas trop contraignant. Sachant qu’on redescend de quatre rangs à chaque début de saison.
Remarques :
- Lorsque les développeurs découvrent que certaines cartes mal designées déséquilibrent parfois le jeu, ils arrivent qu’ils les nerfent (les rendent moins performantes). Dans ces cas-là, les cartes sont intégralement remboursés en terme de poussière si elles sont dustés. En effet, une carte « coutera » toujours plus à crafter qu’elle ne rapportera lorsqu’on la « réduit en poudre » . Sauf en cas de nerf, donc.
- En fonction de son classement de fin de saison, on reçoit un certain nombre de cartes « dorées » en récompense. Si vous les possédez déjà en mode « non dorés », alors à duster fissa. Car les cartes dorées rapportent le double de poussière arcanique.
- Le Pity timer : lorsqu’on ouvre des paquets, la probabilité d’obtenir une carte légendaire est d’environ une tous les vingt paquets, en moyenne. Cependant, le jeu garantit à 100% d’en avoir au moins une au bout de quarante paquets, via un système de « pity timer ». Il peut donc être parfois intéressant d’ouvrir, ou pas, en fonction de l’état de ce timer. Plus d’explications ici.
- Chaque semaine, du jeudi au dimanche, le « bras de fer » s’ouvre. C’est un mode de jeu qui permet d’obtenir un paquet gratuit de cartes du set de base. À faire bien évidemment chaque fois.
- À mon avis (qui semble être assez partagé), n’importe quel joueur un peu régulier peut passer rang 10. Ensuite, on considère que quelqu’un qui passe le rang 5 est vraisemblablement capable de passer légende avec de l’abnégation, de l’assiduité et de la concentration. Dans tous les cas, au-dessus du rang 10, les decks optimisés deviennent presque la seule planche de salut. Autant dire que la période de grinding (compétition acharnée) permettant de compléter sa collection devrait vraisemblablement se dérouler entre les rangs 15 et 5 pendant de longs mois.
- Lors de la montée finale vers le rang Légende, le technique la plus efficace que j’ai utilisée est la suivante. Avoir deux decks forts dans la meta, mais avec des caractéristiques différentes. Par exemple, un plutôt agressif (infligeant beaucoup de dégâts directs à l’adversaire) et un autre contrôle (empêchant l’adversaire de poser des cartes). Puis ensuite, choisir celui qui est le plus adapté à l’instant T en fonction de ce que jouent les adversaires lors de vos plages de jeu.
Hearthstone Sur Youtube
Il existe une quantité assez folle de personnes plus ou moins crédibles qui stream sur la toile. Perso, j’affectionne de suivre les vidéos des mecs ci-dessous. Ils sont souvent assez bons et à jour. Ça permet entre autres d’être au courant de la meta de manière assez fun.
Les francophones :
Oliech : un Belge un peu allumé, voir sanguin, qui prend le temps d’expliquer quasiment tous les coups qu’il joue. Il présente régulièrement plein de decks intéressants et variés. Ne pas manquer ses « neuf decks du mois pour passer légende » à chaque début de saison (une saison dure un mois).
TheFishou : un Français du même tonneau qu’Oliech en plus pute-à-click. Un style différent néanmoins. Pourrait plaire à ceux qui n’aiment pas les manières du précédent nommé.
Tars : un mathématicien créatif et original. Fan de statistiques et deckbuilder plutôt fantasque.
On peut peut-être aussi citer Un33d.
Les anglophones :
Disguised toast : un gars qui aime bien pousser le jeu dans ces derniers retranchements. Teste les incohérences et chasse les bugs.
Bryan Kibler : grosse connaissance du jeu pour un type qui joue bien avec des decks sympas de manière détendue.
Et sinon, dans le désordre : Kripparian, ThijsNL, ou encore Kolento.
Voilà, bonne chance à vous tous et à bientôt sur le ladder. 😉