Le ciel, les oiseaux et… l’amer! [No Man’s Sky, PS4]

No Man’s Sky est-il à la hauteur de la hype qui l’entourait depuis son annonce à l’E3 en 2014? Est-ce bien la révolution du jeu vidéo qu’on nous promettait, le messie tant attendu par certains?

Moons No Man's Sky PS4

Non ce n’est pas Tatooine, mais la vue est sympa.

À moins que vous n’ayez vécu en isolation totale avec une tribu en Papouasie du Nord ces dernières années, vous avez certainement entendu parler de No Man’s Sky (NMS pour les intimes), le jeu proposant une aventure épique à travers la galaxie et un univers quasi infini à explorer, avec ses 18 trillions de planètes (je vous épargne le détail, mais ça fait 20 chiffres à la suite) générées de manière procédurale. Alors, NMS, c’est bien? Oui, c’est prenant. Est-ce qu’il répond aux fantasmes qui ont germés dans la tête des joueurs? Pas vraiment. Est-il destiné à tout le monde? Non, certainement pas. Voilà, au revoir et merci! N’oubliez pas de suivre Semper Ludo sur Twitter©®™!

Tool No Man's Sky PS4

« Et je farm toute la journée, je farm de décembre en été! »

Plus sérieusement, vous commencez échoué sur une planète aléatoire avec un vaisseau cassé. Votre objectif est de réparer celui-ci et d’entamer votre voyage vers le centre de la galaxie grâce à vos habilités de McGyver, qui peut fabriquer n’importe quoi avec deux bouts de ficelle, un peu de bande autocollante et beaucoup de plutonium. Le nerf de la guerre est donc le craft et la gestion de ressources. Vous possédez une exocombinaison qui vous maintient en vie, un vaisseau, et un outil multi-usages pour mener à bien votre quête. Chacun est doté d’un certain nombre d’emplacements que vous pouvez remplir soit de ressources, soit d’améliorations qu’il vous faudra fabriquer afin de mieux survivre et exploiter votre environnement. Vous devrez en permanence surveiller les différentes jauges de votre équipement et les remplir de carburant pour ne pas vous retrouver à sec. Les outils sont modifiables en achetant de nouveaux emplacements que vous découvrirez au gré de vos escapades ou en achetant le modèle supérieur. Tout le gameplay repose d’ailleurs là-dessus: récolter des ressources, gérer la place dans son inventaire, améliorer son équipement, recommencer. En deux mots: survivre et avancer. Assez vite, vous pourrez faire des sauts interstellaires pour vraiment commencer à bouger et il vous faudra choisir entre deux voies: rejoindre le centre, ou suivre la voie de cette mystérieuse entité Atlas qui vous attire et vous appelle. L’exploration et la survie sont effectivement les piliers du gameplay de No Man’s Sky. Je classe le marchandage de ressources dans survie, mais pas les combats spatiaux que je classe dans « à éviter ». En effet, les combats sont horriblement peu ergonomiques: vous contrôlez une patate qui peut contrer les pirates qui vous attaquent uniquement grâce à la possibilité de recharger votre bouclier avec des ressources (sans mettre le jeu en pause par contre).

Pokemons No Man's Sky PS4

Des Pokémons!

Chaque système étant généré aléatoirement (avec quelques règles tout de même), vous tomberez autant sur des planètes accueillantes remplies de faune et de flore, que sur des planètes mortes qui tenteront à choix de vous irradier, vous empoisonner, ou encore vous griller comme une Bratwurst. Si vous désirez vraiment les explorer pour en exploiter les ressources les plus intéressantes,  il vous faudra installer des améliorations spécifiques à la menace dans votre exocombinaison. Malheureusement, au bout de quelques heures seulement, les planètes commencent à se ressembler. D’accord, le ciel a changé de couleur et la petite bête que vous avez vu trois systèmes plus tôt a maintenant une corne au lieu d’ailes, mais ça devient vite monotone. Pareil pour les structures. Il n’en existe que quelques unes (usine pour des plans, poste de traite, etc.) qui se retrouvent sur chaque caillou que vous arpenterez. Cependant, se promener sur une lune et voir une immense planète se dessiner dans un ciel violet alors que vous passez une dune reste une expérience un peu à part dont on se lasse difficilement.

Pokeball No Man's Sky PS4

Et voilà la Pokéball…!

Le jeu est, pour l’instant, une expérience uniquement solo. La base de données commune vous permet de nommer vous-même les animaux, les lieux, les planètes et les systèmes. Les autres joueurs verront ensuite ces noms lorsqu’ils visiteront l’endroit. Un véritable multijoueur est semble-t-il prévu, mais il faudra être patient. En attendant, vous croiserez moult PNJ qui feront office de marchands ou vous aideront dans votre quête en vous donnant, par exemple, de nouveaux plans de fabrication. Pour cela, il vous faudra choisir la bonne interaction avec le personnage parmi celles proposées. Au début, le choix se fait à l’instinct parce que vous ne comprenez pas ce que l’alien vous dit, et c’est en apprenant des mots grâce à des pierres de savoir répandues à travers la galaxie que vous finirez par comprendre une partie de ce qui vous est demandé (et vous pourrez du coup enfin leur demander où est cette foutue « cantina »).

Hyperespace No Man's Sky PS4

Tout ça ne me dit rien qui vaille Chewie!

Parlons un peu de la bande-son géniale composée par le groupe 65daysofstatic qui colle parfaitement à l’ambiance. Les synthés bien retros, lents et envoutants, vous enveloppent alors que vous partez arpenter la piste des étoiles. Comme l’univers qu’elle accompagne, la bande-son est colorée, zen, et on s’y perd pendant des heures. L’ambiance justement, fait que NMS est spécial et fascinant. Aucun véritable chargement ne se fait sentir et vous mesurez bien l’infinité de cet univers virtuel à mesure que vous vous rapprochez très lentement du centre de la galaxie. À mon sens, Hello Games a réussi son pari de vouloir nous transporter dans un bon livre de sci-fi. Je ne peux m’empêcher de penser à Fondation du très grand Isaac Asimov quand je pose les yeux sur No Man’s Sky.

Bug No Man's Sky PS4

Un des nombreux bugs de collision avec 8 vaisseaux entassés.

Nous avons droit à un très bon jeu « indépendant » qui ne vaut malheureusement pas (pour l’instant) son prix en magasin. Il est encore buggé (plantages à foison pendant les sauts interstellaires), il manque de substance et devient rapidement lassant, mais peut-on vraiment en vouloir à Sean Murray et son équipe de 28 personnes seulement? Pour citer le bonhomme: « Nous espérons qu’une assez grande communauté de joueurs se formera afin que nous puissions continuer de proposer des mise à jour gratuites ». Ils ont des idées, mais elles prendront un peu de temps à s’implémenter dans le jeu. No man’s Sky n’est pas mauvais, mais il risque d’en décevoir plus d’un, victime de sa hype et de l’imagination des joueurs qui ont rempli les blancs dans leur esprit avec, entre autres, un mode multijoueur. J’attends effectivement avec impatience de pouvoir créer ma propre base et partir en rover explorer ma planète, quitte à tomber sur un autre joueur au passage. Une chose est sûre, la prouesse de créer un univers aussi vaste mais néanmoins cohérent reste impressionnante et marque peut-être une étape dans la création de jeux vidéos.

6 Frank Herbert sur 10.

Jeu également disponible sur PC.

Author: Marsouin

Un homme, une œuvre, une légende ! Ainsi se résume Marsouin, de son vrai nom Marcel Soupape. Il fit ses premiers pas vers la gloire avec la console NES, grâce à son mentor et modèle, son frère. Et tout de suite, c’est le tourbillon et l’enchaînement, notamment, de la Super NES, la N64, la Dreamcast (pas son meilleurs passage), Playstation, Xbox et enfin Xbox 360. Malgré une légère décadence dans son parcours, compensé notamment par sa liaison constante avec un PC, ce n’est rien comparé à la traversée du désert qui suivi. Ni les consoles, ni les PC ne furent d’intérêt pour lui, mais seulement les femmes, l’alcool, la drogue (Les Tuc) et le Djent. Un classique, mais l’histoire finit bien. Car soudain, c’est la rédemption! Contacté par Rael directement, il redécouvre son potentiel via un bol d’urine tous les matins et s’achète une PS4. Depuis le succès est à nouveau au rendez-vous, comme une annonce d’apocalypse.

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