Mario Tennis Open

On a déjà suivi notre plombier préféré dans de nombreuses situations rocambolesques et inattendues. C’est donc sans trop d’attentes que j’ai testé ce Mario Tennis Open, nouvel incartade des personnages fétiches Nintendo dans le monde du sport à raquettes après un épisode sur GameCube et un sur Wii.

Bon, petite mise en situation: je m’installe dans le train entre Lausanne et Genève, parcours le mode d’emploi et me lance à l’assaut du tournoi « Champignon ». Le tutoriel m’a expliqué que je peux orienter ma console de droite à gauche pour donner une direction à mes frappes et qu’il faut que je positionne mon personnage sur les ronds de couleur sur le court pour provoquer des effets spéciaux qui vont déstabiliser mon adversaire. Je suis un peu surpris car Mario se déplace automatiquement et finalement je n’ai plus qu’à appuyer sur les bonnes touches au bon moment. A ce moment, le désagréable sentiment d’avoir à faire à une sorte de gameplay cousin de Guitar Hero commence à m’envahir. Je remporte cette première compétition de la main gauche… et décide de jeter un oeil aux autres modes de jeu. Au passage, je désactive la fonction gyroscopique et essaye les minis-jeux proposés. Surprise, je reste scotché, notamment sur le mode « Super Mario Tennis » qui propose de refaire les premiers niveaux du tout premier Super Mario sur NES en lançant la balle sur un écran pour avancer (mode *madeleine de Proust activé*). Sans le mode gyroscopique, mon personnage ne se déplace plus automatiquement et je me prends au jeu de trouver le meilleur placement pour placer tel ou tel coup, le challenge fini par montrer le bout de son nez! Je décide alors de retourner me frotter à la coupe « Fleur » et c’est un tout autre jeu qui s’offre à moi, j’enchaîne les matchs et soudain une voix: « Prochain arrêt Genève », je n’ai rien vu passer du voyage!

C’est donc une excellente surprise que ce Mario Tennis Open, le mode multijoueurs me le confirmera plus tard, le challenge étant toujours plus excitant lorsque les adversaires sont humains. On regrettera juste la mise en avant de cette fonction gyroscopique qui fait plutôt office de gadget pour justifier les fonctionnalités technique de la 3DS.

Le temps passé sur le jeu a même éveillé chez moi une interrogation quasi méta-physique: si aujourd’hui beaucoup de gamers se plaignent des jeux devenant de plus en plus faciles, il ne faut pas oublier que nous portons peut être une responsabilité en nous satisfaisant du gameplay proposé sans chercher trop loin. En effet, j’aurais tout à fait pu continuer à jouer dans le premier mode et terminer le jeu en deux revers, mais j’ai décidé de ne pas me laisser aller à la simplicité et à me fixer moi même une façon de jouer plus difficile. Au final c’est donc un tour de force qu’ont réussi Nintendo et Camelot en proposant un jeu pouvant correspondre aux joueurs casual et plus hardcore à la fois.

Le catalogue de la 3DS commence, petit à petit, à se remplir de jeu qui ne font pas regretter l’achat de la console et ça fait bien plaisir! Jeu, set et match.

Note: 7 Wimbledon sur 10

PS: Allez Roger!!

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

Share This Post On

Submit a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *