Les jeux du canapé de la Gamescom 2016 (5/6): SpeedRunners

A la question « C’est qui papa? » se trouve souvent une réponse liée à Towerfall. Entre Fellowsheep et Semper Ludo, c’est comme ça qu’on règle nos différends, qu’on défini qui fait la vaisselle et qu’on en apprend plus sur nos généalogies maternelles respectives. Cette année nous vous invitons à prendre place sur le canapé pour découvrir une sélection de six jeux qui nous ont tenu en haleine durant les fin de soirées post-Schnitzel.

Cours-saute-cours-cours-saute-cours-cours-cours-MAIS SAUTEUUUUUUH!!! Dans Speedrunners, il y a « speed » et « run » et tout est dit. Difficile de faire mieux comme mise en abîme puisque les mécaniques du jeu se concentrent uniquement sur ce qui fait la saveur ultime des productions de type plateforme. Prenez un Rayman Legends par exemple. Il est possible de le terminer sans avoir parcouru tous les niveaux,  ou on peut également tous les explorer dans le but de récupérer la totalité des « lums » (les « pièces de Mario »). Mais le meilleur moment c’est celui où l’on prend possession du jeu, où l’on ne fait plus qu’un avec la manette, les mécaniques de jeu et la structure du niveau. Ce moment où l’on sait exactement à quelle fraction de seconde sauter ou se baisser, pour traverser le tout comme porté par la grâce divine. C’est le moment qui fait des guilis dans le ventre de satisfaction. Bref, DoubleDutch Games a extrait ce principe pour le mettre cette fois au coeur de leur produit. On y incarne un super-héro qui court vite dans une arène fermée en forme de circuit. Comprenez qu’on en fait des tours. Le but est de pousser les adversaires hors de l’écran, comme dans un bon vieux Micro Machines des familles. A chaque élimination, les personnages restants sont ré-alignés et on repart tant qu’il n’en reste pas qu’un seul. Ce jeu est totalement soutenu par Connor MacLeod.

Ce qui devient jubilatoire c’est l’ajout de grappin qui permet d’emprunter des raccourcis, de prendre de l’élan ou de tirer un petit profiteur vers l’arrière. D’autres bonus, comme des missiles ou la possibilité de changer la configuration en ouvrant/fermant des portes par exemple, ajoutent du piment à l’affaire. Tout va très vite et à force de faire et refaire encore et encore la même boucle, on en apprend la topographie, à quel moment sauter, à quel moment utiliser le grappin ou rebondir contre un mur, etc. On atteint donc rapidement cet état de tension jouissif. Ce qui prend d’habitude de nombreuse heures d’apprentissage se fait ici de manière quasi-subite et persistante. On s’éclate, on rage et on insulte les génitrices (les pauvres quand même), on râle contre la manette; la recette est au poil.

speedrunners PC

Un style visuel épuré qui facilite la compréhension du parcours

Mais, car il y a un mais et c’est Garypédia-le-sage qui le résume bien en disant que « le jeu est cool mais sûrement moins fun quand on commence à savoir y jouer ». Effectivement, ce qui fait la force de ce moment d’exhalation cher au « speed run », c’est qu’il est temporaire, il faut avoir souffert un peu pour en apprécier les douces caresses. On peut donc craindre qu’une fois les niveaux trop maîtrisés, le plaisir retombe. Le site officiel annonce lui des mises à jours de personnages, d’objets et de parcours tous les mois et la communauté est plutôt prolifique via l’éditeur intégré. Dans tous les cas allez-y, l’important c’est d’aller vite mais surtout de partir à point et là on vous a bien préparé: SpeedRunners c’est du bon.

Note moyenne entre les membres des deux rédactions: 8 Speedy Gonzales sur 10.

Devrait également débarquer sur Xbox One cette année, en principe.

Author: Founet

A ne pas confondre avec le village vaudois, est à peine plus jeune qu’une Famicom. Vouant un culte à George, il découvrit son amour du jeu vidéo et de la techno allemande pendant les grandes années de Lucas Arts. De ses nombreuses heures passées à cliquer lui vient son humour absurde et sa cleptomanie. Frappé d’une mystérieuse malédiction, les machines semblent se rebeller lorsqu’il les manipule ou fait mine de les regarder. Founet ne roule jamais en-dessous de 88 miles à l’heure et rêve de maîtriser la télékinésie grâce à la Force. En attendant de passer maître Jedi, il joue à la Wii U. Accessoirement rédacteur en chef, quand il arrive à se faire entendre des autres, qui mettent le son trop fort, les farceurs.

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